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Stage dans une association

Rapport de stage : Stage dans une association. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Mai 2015  •  Rapport de stage  •  4 279 Mots (18 Pages)  •  1 007 Vues

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INTRODUCTION

Étudiante en 3ème année de formation d'assistante de service social, j'ai effectué mon stage au sein d'une association dédiée à l'écoute, la prévention et l'intervention auprès d'adolescents présentant un mal être et/ou un risque suicidaire.

1 Présentation de l'institution

1.1 Son historique

L'association a été créée en 1992 par un assistant de service social de formation avec le soutien d'un centre hospitalier qui a soutenu le projet. Ce professionnel a fait un constat qui l'a fortement interpellé lors de ses études. En effet, la prévention du suicide était exclusivement réservée au champ psychiatrique et n'incluait aucunement le champ social.

Ce n'est qu'à partir de 1990, que la prévention du suicide prend forme en France. En 1994, un rapport est réalisé par le Haut Comité de Santé Publique et fait apparaître pour la première fois le suicide au rang des priorités de santé. Une autre étude faite par l'INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale) montre que les idées et actes suicidaires des jeunes ne sont pas identifiés par leur entourage et que le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les 15/24 ans.

1.2 Le modèle canadien

Les recherches ont amené ce professionnel au Québec où il s'est formé aux outils canadiens développés dans des Centres de Prévention du Suicide (CPS). Dès 1964, au Québec, Dr Caplan (psychiatre) donne aux professionnels des outils d'évaluation du risque suicidaire. Celui-ci correspond à la période où, pour un individu, le suicide devient la seule solution pour mettre fin à sa souffrance. La personne ne veut pas mourir, elle veut arrêter de souffrir. Cette technique montre que toute personne ne peut être aidante. Il s'agit de sensibiliser chaque professionnel ou intervenant sur les signes du suicide : comment les repérer et développer les compétences afin d'évaluer l'urgence, et de faire le lien avec les services médicaux pour un accompagnement vers les soins.

Le Québec faisait figure de proue en matière de prévention du suicide, alors qu'en France le sujet restait encore tabou.

Selon Monique Séguin (Professeure, chercheuse et spécialiste de la prévention du suicide et du deuil au Québec), il existe 3 indicateurs pour les professionnels en contact avec les jeunes afin d'évaluer la crise suicidaire : le risque, l’urgence et la dangerosité.

L'évaluation de l'urgence permet de situer l'adolescent dans la crise suicidaire, il y a trois niveaux : faible, moyenne et élevée.

Faible Moyenne Élevée

L'adolescent a une souffrance

psychique mais il cherche la

communication, et des solutions

à ses problèmes. Le suicide est

une idée mais le scénario n'est

pas défini L'adolescent est très émotif et fragile. Il éprouve des difficultés à trouver des solutions à ses problèmes. L'idée de suicide est directement ou indirectement exprimée. Un scénario est envisagé mais pas défini dans le temps. L'adolescent a prévu de se suicider dans les prochains jours. Son geste est planifié et il a accès aux moyens (médicaments, arme, ligne de métro, lames de rasoir...). Il ne voit plus de solutions à ses problèmes et ne veut plus souffrir.

L'évaluation de la dangerosité permet de visualiser le scénario envisagé par le jeune. En effet, certains moyens sont plus efficaces que d'autres. Il s'agit également de constater si la dangerosité est en association avec un accès direct au moyen, il faudra alors intervenir de suite.

1.3 Les missions

L'association a trois grandes missions : La prévention primaire est axée sur les interventions auprès des jeunes dans les collèges et les lycées, sur la thématique du mal être et du suicide. Il s'agit de sensibiliser en amont les adolescents sur ce thème, pour eux, mais également pour leur entourage, et de repérer ceux qui sont en situation de mal être, de leur faire connaître les points ressources.

La prévention secondaire permet pour les jeunes d'identifier les personnes ressources (assistante de service sociale scolaire, l'infirmière scolaire...) qui peuvent prendre en charge le suivi d'un jeune en souffrance. Aussi la formation des professionnels à la question du mal être et du suicide fait partie intégrante de la prévention secondaire. Les Points Accueil Écoute Jeunes (PAEJ) assurent une prise en charge psycho-sociale individuelle, ainsi que le travail en réseau avec les partenaires.

La prévention tertiaire est axée sur la postvention, c'est à dire intervenir de manière individuelle ou collective auprès de l'entourage touché par un suicide.

1.4 Son public et son équipe

L'association accueille les jeunes âgés de 11 à 24 ans en situation de souffrance psychique. Elle accueille également les parents ou l'entourage proche afin de renouer un lien, une communication avec le jeune.

L'association est composée du directeur (ASS de formation), une responsable administrative, deux assistants de service social, deux psychologues à mi-temps, un infirmier psychiatrique.

Elle est reconnue dans tout le département. Elle dispose d'outils : son équipe mobile permet d'aller à la rencontre des jeunes qui restent en dehors des dispositifs. En effet, pour certains jeunes la démarche peut être psychologiquement difficile, et d'autres ont déjà eu d'un suivi psychologique ou

psychiatrique qui n'a pas bénéfique. C'est pourquoi cette démarche permet de toucher des personnes qui resteraient en dehors des dispositifs d'aides.

Les PAEJ sont implantés dans les trois plus grandes villes du département. Les rendez-vous se font sur la base du volontariat avec l'accord des parents s'ils sont mineurs.

1.5 Son statut, ses financeurs, ses partenaires

C'est une association

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