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Socialisation Primaire Et Secondaire

Dissertation : Socialisation Primaire Et Secondaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  2 Janvier 2014  •  2 690 Mots (11 Pages)  •  1 944 Vues

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Socialisation Primaire Et Secondaire

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Catégorie: Loisirs et Sports

Soumis par: Amarante 30 novembre 2011

Mots: 3030 | Pages: 13

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les, use de la ruse, construit des scénarios, des affabulations.

I- 2- La place de la famille, mais aussi de l’environnement :

L’environnement familial est prépondérant dans la qualité de cette socialisation primaire.

J.Lautrey (1980) nous le rappelle : « les conditions de vie et de travail, liées au statut socioéconomique des parents, déterminent leurs pratiques éducatives qui, à leur tour, influent sur le développement intellectuel de l’enfant. »

Ainsi montre-t-il comment l’environnement familial (faible, souple ou rigide) peut jouer sur le développement cognitif des enfants. « les enfants élevés dans une structuration souple sont en avance du point de vue du stade atteint dans leur développement opératoire. »

Depuis, d’autres études ont pu démontrer que la qualité relationnelle au sein des membres de la cellule familiale était plus importante que le seul déterminisme des CSP. La relation affective, l’équilibre interne à la famille, la qualité de la communication et du respect seront sans doute déterminants dans la construction des repères sociaux et la socialisation de l’individu.

Au-delà, les travaux de De Singly montrent la possible pluralité des formes de la famille (monoparentale, homosexuelle,) sans pour autant détruire directement la socialisation primaire. La forme de la cellule familiale importe moins que la qualité des relations entre les membres de celle-ci.

Ici, il faut sans doute repenser en termes de « qualité » (amour, affection, respect, posture respective de l’adulte et de l’enfant, …) les conditions favorables au développement de la socialisation primaire. Là encore, le regard (et la responsabilisation) de la seule cellule familiale est réductrice. La famille, c’est aussi les autres membres de la famille (grands parents, oncles et tantes, conjoints, et amis fidèles). Ne faut-il pas parler du « clan » (pour ne pas revenir au concept de la tribu) qui favorise consolidations et compensations dans la construction des repères sociaux (cf G.Gusdorf avec les tribus de Nouvelle Calédonie).

La socialisation primaire dépasse sans aucun doute l’espace privilégié mais restrictif de la famille pour s’ouvrir comme M.Darmon nous le propose à tous les adultes significatifs (et autruis) des expériences premières et quotidiennes de l’enfant.

Un autre caractère de cette socialisation primaire est de ne pas se limiter à la seule intentionnalité des adultes. L’enfant « baigne » dans un climat, une culture, des pratiques et des usages familiaux qui organisent et structurent ses propres modalités d’intervention et d’agir. Le milieu familial constitue une « éducation informelle » au sens où toutes les situations et conduites ne sont pas toujours conscientes, rationnelles, organisées mais elles sont là et « modèlent » l’habitus de l’enfant. On peut ainsi rappeler les gestes d’hygiène du corps, les usages culturels au sein de la maison, les rituels des repas ou les règles de vie commune. Plus tard, vont se développer les croyances et les valeurs de références qui organisent d’autres attitudes et comportements. Ici nous voulons souligner pour y revenir plus loin, l’importance de la notion « d’habitus » de Mauss (1950) reprise par Bourdieu. La socialisation primaire est avant tout une socialisation incorporée, qui se manifeste par des usages, des comportements, des pratiques. C’est en ce sens de cette « in-corporation » que nous pourrons voir combien il est difficile de la modifier par une socialisation secondaire. Le corps incorpore et exprime des habitus que la raison aura bien du mal à modifier (par exemple : le partage, le sourire d’accueil, l’émotion, ..). Darmon 2006 : « La non-conscience du processus de socialisation tient avant tout à sa dimension corporelle ».

I- 3- La socialisation primaire de classe :

Au travers de la socialisation primaire de la famille va s’instaurer une socialisation de classe (Bourdieu) en fonction de l’appartenance socioculturelle des conditions d’existence. Toutes les enquêtes sociologiques mettent en évidence des « traits significatifs et distinctifs » entre les individus à partir de leur origine sociale (et culturelle). A titre d’exemple, on peut évoquer l’attrait ou non pour la mobilité, le rapport aux objets, le rapport à la nourriture ou à l’apparence physique du corps, l’attitude du corps dans les conduites d’accueil ou de communication…La bourgeoisie selon Wita distingue 3 piliers de la culture : l’art du détail, le contrôle de soi et la ritualisation du quotidien.

I- 4- La socialisation de « genre » :

Il est nécessaire de compléter les formes de socialisation primaire par le différentiel entretenu et construit entre l’éducation des filles et des garçons. Encore aujourd’hui et malgré les lois sur l’égalité des sexes, nous devons constater des pratiques discriminantes dans les attentions des parents portées à leurs enfants. Là s’opère un conservatisme de nos habitus dans les représentations que nous avons de l’avenir des enfants. Les coloris des chambres et des vêtements, le choix des jouets, les « façons de se tenir » corporellement, et plus tard, les autorisations de sorties, le choix des activités sportives et l’orientation scolaire vers les lettres ou les sciences…constituent l’arsenal de contraintes organisant les identités sexuées.

On constate ici, comme avec la socialisation de classe un processus d’influence qui crée un différentiel entre les individus mais plus encore qui constitue la base même d’inégalités sociales. Comment sera-t-il possible d’inciter certaines jeunes filles à s’orienter plus tard vers des formations scientifiques par exemple ?

I- 5- Une socialisation

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