LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Rôle De La Diplomatie Non Gouvernementale

Documents Gratuits : Rôle De La Diplomatie Non Gouvernementale. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Janvier 2014  •  1 921 Mots (8 Pages)  •  994 Vues

Page 1 sur 8

ROLE DES ONG NON GOUVERNEMENTALES OU DIPLOMATIE NON-GOUVERNEMENTALES

ISM DAKAR

La DNG est décrite comme la manière dont les acteurs internationaux non gouvernementaux participent au débat public international et interagissent avec les autorités gouvernementales en charge de conduire les négociations internationales. Pour éviter les incompréhensions, M. Rouillé d’Orfeuil a rappelé à plusieurs reprises que la DNG n’est pas - et ne doit pas être - comprise comme une diplomatie parallèle, mais comme une composante d’une « diplomatie participative » . Elle se définit par objectif et par action en direction de publics divers. L’objectif de la diplomatie non gouvernementale promue par les ONG est unique et de taille : contribuer à la construction d’un monde solidaire. M. Rouillé d’Orfeuil distingue trois familles d’ONG : les réseaux militants de la solidarité internationale ; l’opinion publique et les medias ; les négociateurs internationaux.

2. Les réseaux militants de la solidarité internationale.

La famille des militants de la solidarité internationale est nombreuse et extrêmement variée. L’ouvrage les analyse en fonction de différents critères. En général, les militants agissent dans deux directions, d’une part, vers leurs partenaires des pays du Sud, de l’autre, vers les sociétés civiles des pays du Nord. Il s’agit à la fois d’agir contre le sous-développement, là où celui-ci se manifeste concrètement, mais aussi de faire évoluer les règles des jeux mondiaux qui distribuent inéquitablement les chances de gagner ou de perdre la bataille de la démocratie et du développement durable. Dans les pratiques des ONG, agir localement se fait par la construction de partenariats. Agir globalement nécessite de donner aux idées des ONG une large base populaire, c’est-à-dire d’en faire des idées politiques. Si les ONG peuvent agir localement sans avoir de racines très profondes dans leurs sociétés d’origine, il en va différemment pour l’action internationale : le plus large portage des idées, analyses, propositions ou revendications est requis.

Le monde des militants peut être tissés selon les critères géographiques, religieux, professionnels, émotionnels… Si on est Breton, catholique et agriculteur, si on est un immigré ou une missionnaire, si on a fait le service militaire en coopération dans un pays lointain, on crée avec quelques amis une association ou l’on adhère à une association existante. Le monde des donateurs est différent. Il ne leur est pas demandé d’être des militants, mais de soutenir les actions des ONG, même si, à l’occasion, ils pourront venir rejoindre la famille des militants.

Comment les militants interviennent-ils dans la «diplomatie non gouvernementale » ? Le livre de M. Rouillé d’Orfeuil poursuit deux directions. Pour entretenir une vie démocratique dans les associations, ils doivent multiplier les activités communes et créer une communication de proximité. Cela passe par des réseaux municipaux ou associatifs, syndicaux, politiques, religieux, scolaires, etc. Cette communication de proximité est importante pour populariser les objectifs et les pratiques de la solidarité internationale. Il reviendra à l’association mère de faciliter l’exercice concret de cette solidarité internationale en facilitant la diffusion d’informations, voire en produisant des produits de communication et en soutenant les initiatives décentralisées des militants. Pour perfectionner cette mission, il y a des réunions entre ONG, qui sont pour les militants des occasions de rencontres et d’échanges, entre eux et avec les responsables nationaux de leurs mouvements, ainsi qu’avec certains de leurs partenaires d’autres pays.

L’autre forme importante pour les militants est le Forum Social Mondial (FSM). Les militants y voient une grande réunion de famille. Ils participent à des séminaires, rencontrent des partenaires, des journalistes ou des spécialistes des sujets qui les intéressent. De retour dans leurs associations locales, ils transmettent l’ambiance et les messages et se préparent à participer à la fois aux actions locales et aux campagnes d’opinion nationales et internationales. Les réseaux militants de la solidarité internationale constituent ont sans doute été la famille qui a le plus bénéficié du FSM. Ces ONG ont appris à tirer parti de la diversité des participants et de la décentralisation des initiatives, mais aussi à se regrouper lors de quelques grands événements ou d’actions communes internationales.

3. L’opinion publique et les medias.

La bataille de l’opinion publique est celle qui a le plus d’importance pour la diplomatie. Comme le disait un diplomate au terme d’une négociation infructueuse pour son pays : « une négociation se gagne d’abord dans l’opinion publique, avant de se conclure entre diplomates autour de la table de négociation » . Cette bataille est donc devenue essentielle dans une stratégie diplomatique et ce ne sont pas les communicateurs gouvernementaux qui pourront la gagner. La diplomatie porte ainsi une attention majeure aux ONG, aux plus habiles et aux plus puissantes d’entre elles et à leurs fédérations. L’opinion publique et les medias apparaissent donc comme une perspective importante dans l’analyse de la DNG, à commencer par la relation entre militants et opinion publique.

Les militants, par leurs actions de communication de proximité, contribuent à la popularisation des idées sur lesquelles repose la construction d’un monde de solidarité. Mais il faut reconnaître qu’il y a une différence entre le monde des militants et l’opinion publique, sensible à la fois aux problèmes de la vie quotidienne et à des préoccupations mouvantes, particulièrement celles véhiculées par les télévisions.

Les ONG organisent des campagnes visant à informer l’opinion publique. Celles-ci doivent être peu nombreuses et aussi larges que possible. Les journalistes sont les véritables médiateurs entre les ONG et l’opinion publique. Henri Rouillé d’Orfeuil les classe par ordre d’importance : les journalistes de télévision, de radio, de la presse généraliste, enfin, ceux de la presse spécialisée. La hiérarchie serait strictement inverse si nous interrogions la possibilité d’approfondir les sujets d’information. En règle très générale, les journalistes suivent l’agenda de grands rendez-vous diplomatiques : conférences des Nations Unies, conférences ministérielles de l’OMC, réunion de G8, forums sociaux

...

Télécharger au format  txt (13.2 Kb)   pdf (137.1 Kb)   docx (12.9 Kb)  
Voir 7 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com