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Quelles Sont Les Stratégies Expliquant Les Choix De Localisation Des Firmes Multinationales

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Par   •  26 Novembre 2014  •  2 468 Mots (10 Pages)  •  1 187 Vues

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Très médiatisé, le phénomène de délocalisation est étroitement lié aux stratégies de localisation internationale des Firmes Multinationales (FMN). Actrices majeurs de la mondialisation, notamment financière, les firmes multinationales sont constituées d’une « maison-mère » et de filiales implantées à l’étranger : la CNUCED défini une firme multinationale comme « une firme qui contrôle au moins une filiale basée à l’étranger ; est considérée comme une filiale une entreprise dont la maison-mère détient au moins 10 % du capital ». Comme toute entreprise, les firmes multinationales recherchent un profit maximal, c’est pourquoi les entreprises s’orientent vers des stratégies de fragmentation international de leurs activités, appelé Division Internationale du Processus de Production (DIPP). En effet, pour faire face aux contraintes de la mondialisation c’est-à-dire de la concurrence, les entreprises utilisent des stratégies de localisation, c’est-à-dire qu’elles délocalisent une partie de leurs productions : la délocalisation est « la fermeture d’une unité de production [d’un pays], suivie de sa réouverture à l’étranger, en vue de réimporter sur le territoire national des biens produits à moindre coût et de continuer à fournir les marchés d’exportation à partir de cette nouvelle implantation « , il s’agit donc directement d’ « un déménagement de l’unité de production, via un investissement direct à l’étranger (IDE) ». Contraintes par des barrières commerciales sur les produits (barrières tarifaires et non tarifaire), les entreprises, qui peuvent alors difficilement exporter, choisissent de s’implanter dans les pays concernés. La firme choisit alors de se délocaliser en fonction des critères de maximisation du profit, et fait une série d’arbitrage qui aboutit à des stratégies de localisation. Quelles sont alors ces stratégies de localisation ? Quels en sont leurs buts ?

Le coût de production représente l’ensemble des dépenses qui ont permis la production d’un bien ou d’un service destiné à être vendu. Ce coût permet à l’entreprise de fixer les prix de vente de ses produits afin de réaliser un bénéfice. Certaines entreprises cherchent ainsi à réduire le plus possible leurs coûts de production, notamment par une réduction du coût unitaire de la main-d’œuvre mais aussi les coûts inhérents au processus de production ce qui leur procure un « avantage compétitif ». Les performances de l’industrie allemande suscitent en France interrogation et envie. Mais si l’industrie allemande est puissante et performante (la contribution de l’industrie allemande à la richesse du pays représente plus du quart du PIB du pays, contre 19 % en moyenne dans la zone euro et 12,5% en France), c’est notamment parce qu’elle possède un avantage compétitif, plus précisément une compétitivité coût par le recours à l’externalisation de certains segments des processus productifs dans les pays à bas salaires, particulièrement en Europe centrale et orientale. En effet, par la recherche de compétitivité prix, les entreprises cherchent à réduire leurs coûts de production, en l’occurrence les coûts salariaux. Renault est un exemple d’entreprises qui se sont implantées dans les pays à bas salaires, pour exporter leurs produits chez les PDEM : En 2011, la part de la production des pays émergents (Euromed, Asie-Afrique, Argentine, Brésil, Chili et Colombie) des véhicules Renault au premier semestre représentait environ 47,7% de la production totale, pour consommateur premier la France (25,5 % du marché) et l’Allemagne (5,2 % du marché). Renault à relocalisé ainsi sa production dans les pays émergents afin de bénéficier de leurs avantages comparatifs, ici le coût de la main- d’œuvre. Cela est confirmé par une autre donnée : c’est en Roumanie qu’il y a le plus de salariés Renault en 2011, soit 11 209, contre 4724 en France. En effet, selon les estimations d’Eurostats, le coût horaire de la main-d’œuvre est de 4,2 € pour la Roumanie en 2010, contre 34,2€ pour la France. Par la réduction des coûts salariaux, le coût unitaire de production (c’est-à-dire le coût moyen par unité produite) est de même réduit, et permet ainsi à l’entreprise d’avoir une compétitivité coût et donc prix, sur le marché. En effet, la baisse du coût salarial va permettre à l’entreprise de produire le même produit, mais moins cher : le prix de vente baisse et concurrence les autres entreprises. L’entreprise renforce ainsi sa compétitivité prix par une stratégie de localisation de sa production dans des pays à coûts salariaux relativement faibles. Pour augmenter sa rentabilité financière, l’entreprise cherche à réduire le coût unitaire de production, en premier par la réduction du coût salarial, mais aussi par la réduction des coûts inhérents à la division international du processus de production (DITT), notamment les coûts de transfert, de transport, les coûts des matières premières, etc. Les coûts indispensables à la réalisation de l’activité d’une entreprise, comprennent de nombreuses dépenses : le coût de transfert, le coût des matières premières, les coûts de technologies et enfin les coûts de transaction. Selon la définition de l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE), les prix de transfert sont « les prix auxquels une entreprise transfère des biens corporels, des actifs incorporels, ou rend des services à des entreprises associées ». Selon l’hypothèse d’A.Weber (1868- 1958), l’entrepreneur cherche à réduire ses coûts de transport entre les inputs (ce qui entre dans le processus de production) et les outputs (le marché) selon une loi du moindre effort. Si le rapport inputs / outputs est supérieur à 1, l’entreprise est dépendante des inputs telles que les matières premières, et va être incitée à s’installer près d’une mine par exemple. En revanche si le rapport est inférieur à 1, l’entreprise est dépendante des outputs, c’est-à-dire le marché, ce qui conduira à une localisation proche des consommateurs potentiels. En relation avec ce coût il y a de plus le prix des matières premières, prix qui influence les prix de production et la compétitivité des entreprises, particulièrement celles les plus dépendantes des matières premières : par exemple le pétrole pour transporter des produits semi-fini d’une filiales ateliers à une autres, ou des matières nécessaires à la confection du produit tel que le zinc, l’aluminium (hausse de son prix de 11,7 % en septembre 2012 selon l’INSEE). En septembre, selon l’INSEE, les prix en devises des matières premières industrielles sont à nouveau en hausse (+4,5 % après –3,4 % en août). Cette hausse des prix des matières premières

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