Moyennisation De La Société

Moyennisation de la société

INTRODUCTION

Alors que la plupart des travailleurs français ressentent actuellement la crise économique, à des degrés différents, la question de la moyennisation de la société se pose. Si tout le monde est globalement victime de la crise, cela veut-il dire qu’il n’existe qu’une seule et gigantesque classe moyenne ?

La moyennisation d’une société consiste en fait au déclin des clivages de classes et renvoie à l’idée de la constitution d’une vaste classe moyenne. Nous développerons dans ce devoir les conséquences concrètes d’une moyennisation de la société.

Dans quelle mesure peut-on parler de moyennisation de la société française ?

Nous allons d’abord étudier les arguments qui confirment cette hypothèse, puis dans un seconds temps, nous nous intéresserons aux arguments qui la relativisent.

I) Moyennisation de la société.

A) Hausse du niveau de vie.

En France, c’est au cours des Trente Glorieuses que la hausse générale du niveau de vie a été observée pour la première fois. Cette période qui va de 1945 à 1975 a été marquée par une remarquable réduction des inégalités socio-économiques. On observe à l’époque une forte progression des salaires, notamment pour les bas revenus. Une augmentation générale des revenus des Français qui se concrétise par une consommation accrue des ménages. On peut dire que c’est vraiment durant cette période que la société française devient une société de consommation à l’image des États-Unis. Le pouvoir d’achat des ménages français est donc au beau fixe et cela pour toutes les catégories sociales. Les ménages même les plus modestes accèdent aux biens de consommation durables comme un réfrigérateur ou une voiture. De plus, on remarque que les disparités de salaires entre cadres et ouvriers sont en baisse. Un phénomène confirmé par des études de l’INSEE qui démontre que les inégalités salariales ont diminué en France.

Ces profondes évolutions amèneraient donc à l’émergence d’une grande classe moyenne et à une homogénéisation de la société française.

Nous allons maintenant étudier les influences de cet accroissement du niveau de vie sur les modes de vie.

B) Homogénéisation du mode de vie.

En France, on constate aussi une homogénéisation des comportements, des mœurs, et du mode de vie. Il n’existe plus réellement de différences majeures en matière de conjugalité, par exemple, entre une famille d’ouvriers et une famille de cadres. En effet, les chiffres des mariages et des divorces sont quasiment identiques. Même chose pour les modèles familiaux (famille monoparentale ou recomposée, etc.) et la scolarisation des enfants.

Étant donné la réduction des différences de revenus (voir « A - Hausse du niveau de vie »), il est plutôt logique que les habitudes de consommation soient plus rapprochées. De même, on observe une baisse du sentiment d’appartenance à une classe spécifique : la majorité des gens se considère membre de la classe moyenne (65% des Français).

Il y a donc un certain effacement de la classe moyenne, étant donné que tout le monde ou presque estime en faire partie. On se retrouve donc avec une société où les trois quarts de la population appartiennent à la classe moyenne ; ce qui implique moins d’individus très riches, mais aussi moins de très pauvres.

Pour conclure, avec l’amélioration du niveau de vie et les similitudes de mode de vie, il est vraisemblable de dire que l’on assiste à une moyennisation de la société française. Pour autant, d’autres informations relativisent cette idée…

II) Relativisation

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