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Monnaies locales complémentaires

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Par   •  18 Février 2019  •  Dissertation  •  2 730 Mots (11 Pages)  •  701 Vues

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CHARRON, MATHIEU

Économie internationale

383-324-AL, groupe 01

TRAVAIL FINAL

Les monnaies locales complémentaires

Travail présenté à

Julien Vallée

Département des sciences humaines

Cégep André-Laurendeau

6 décembre 2016

J’atteste que j’ai personnellement produit ce travail et que j’ai indiqué tous les emprunts de textes ou d’idées (provenant de documents écrits, oraux ou visuels).

Signature de l’étudiant : _________________________________________________________________________

Introduction

Notre système économique est très flexible, dans la mesure où il est possible d’utiliser différentes méthodes afin de le manipuler pour entraîner des résultats désirés. De façon générale, c’est l’État qui va décider des manipulations à entreprendre afin que son économie soit le plus en santé possible. Par exemple, il peut décider de modifier les taux d’intérêts afin d’augmenter ou de diminuer le nombre de prêts, en vue de changer la demande globale d’une certaine devise. L’État peut également décider d’acheter d’autres devises ou de l’or. Il peut aussi investir dans des industries, comme dans des infrastructures. Bref l’État est l’entité qui va prendre la plupart des décisions en lien avec l’économie du territoire sur lequel il exerce son pouvoir. Cependant, qu’arrive-t-il lorsque la population dudit territoire donné n’est pas satisfaite des décisions prises par l’État ? Ou encore lorsque cette population n’a plus confiance envers sa devise ou que l’économie n’est pas à son meilleur ? Depuis environ 30 ans[1], un nouveau phénomène nommé monnaies complémentaires fait surface. Il s’agit de créer une nouvelle monnaie d’échanges dans une communauté donnée. Ce phénomène se fait également appelé Économie sociale et solidaire (ESS) ou encore monnaie locale complémentaire (MLC). Le but premier de créer une monnaie complémentaire est de stimuler l’économie d’une communauté donnée. Cependant, les différentes monnaies ont différents buts secondaires en pratique. Les possibilités avec ce type de monnaies sont très grandes. Dans une certaine communauté, cela pourrait être le développent durable et le respect de l’environnement alors que dans une autre, cela pourrait être le profit. D’un autre côté, ou peut faire une monnaie d’investissement comme on peut faire une monnaie utilisable seulement dans des commerces.

Il est donc important de se demander si ces monnaies locales complémentaires sont davantage un atout ou un inconvénient pour l’économie globale.

 Le texte qui suit traitera, tout d’abord, de la définition d’une monnaie complémentaire (C’est quoi ? Pourquoi ? Comment ? Exemples), des conséquences de ce phénomène face à l’économie internationale et finalement des différentes critiques de philosophes et économistes face à ce sujet.

Monnaie complémentaire

Une monnaie complémentaire est une monnaie non produite par un gouvernement national (pas nécessairement légale) et qui ne peut être utilisée que dans une communauté donnée. Elle fonctionne en complément d’une autre devise. Les objectifs principaux de la plupart des monnaies complémentaire sont simples. Elles veulent tout d’abord améliorer l’économie en relocalisant la production au sein de la communauté, favoriser une certaine éthique en tissant des liens sociaux, et empêcher la spéculation sur la valeur de la monnaie. Cependant, chaque monnaie complémentaire détient ses spécificités. Par exemple, favoriser la vie communautaire, protéger les ressources naturelles, aider les entreprises ou encore favoriser l’accès aux biens sociaux. Ce phénomène apparait, la plupart du temps, dans des moments de crise économique.

Il existe une spécificité dans les monnaies locales complémentaires que les simples monnaies complémentaires ne possèdent pas. Une monnaie locale complémentaire, comme le dit son nom, se produit au sein d’un territoire donné alors qu’une monnaie complémentaire peut être utilisée sur un territoire non nécessairement préciser. Par exemple, les Air Miles et les Bitcoins sont des monnaies complémentaires mais pas des monnaies locales complémentaires.

L’instauration d’une monnaie complémentaire ne peut se faire sans l’intervention de citoyens. En effet, le tiers des projets de monnaie complémentaire sont commencés par des citoyens qui créer ensuite une association qui a la mise en place d’une monnaie comme but. Aussi, la moitié proviennent d’une association citoyenne déjà existante[2]. Ces projets, pour la plupart, prennent de l’expansion grâce aux bénévoles, aux pouvoirs publics et aux acteurs privés. En effet, la plupart des projets de monnaie locale complémentaire ont été subventionnés par des gouvernements et/ou compagnies privées[3].

Le fonctionnement des monnaies locales complémentaires diffère d’une à l’autre. La plupart sont sous format papier, bien que sa gestion à long terme soit plus compliquée qu’en format électronique. D’un autre côté, le format électronique demande plus de ressources au commencement du projet mais moins à long terme. Les MLC (monnaies locales complémentaires) sont présentes dans un cadre d’échange de biens et services au sein du réseau de ladite MLC. Les transactions se feront entre les prestataires et les utilisateurs qui font déjà parti du réseau. Il n’y a, pour l’instant, aucun système de crédit pour une MLC mais plusieurs associations y sont intéressées[4]. On peut également choisir de rendre la monnaie fondante (elle perd de sa valeur au fil du temps) ou convertible. Dans le cas où elle est convertible en monnaie nationale, elle l’est, dans 2/3 des cas, que pour les prestataires. Le reste du temps, les utilisateurs peuvent aussi convertir leur MLC en monnaie nationale.

Les coûts de gestion d’une MLC sont similaires aux coûts de gestion de toute autres associations, à l’exception du prix de production et de gestion de la monnaie papier.

Il existe trois grands modèles de dispositifs de MLC. Premièrement, il y a le modèle dominé par le bénévolat. Dans ce type de projet, l’association est autonome face au financement mais il peut y avoir des difficultés d’étalement du projet causé par le manque de ressources humaines puisque le bénévolat s’épuise rapidement. Un second modèle est celui dominé par les subventions. Dans ce dernier, il est possible de détenir des employés salariés ce qui améliore grandement la vitesse d’extension du projet. Plusieurs institutions peuvent subventionner les monnaies locales comme les villes, régions établissements publics, etc. Le problème de ce type de modèle est la dépendance de l’association à ces subventions. Finalement, il y a le modèle dominé par les transactions. Ce modèle récupère ses ressources dans les opérations monétaires des participants de la MLC. Par exemple, dans la fonte de la monnaie, dans les taxes, intérêts, etc. Ce modèle est probablement le plus complet puisqu’il ne dépend pas de financement extérieur et détient assez de revenus pour engager des salariés.

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