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Les métamorphoses De La Question Sociale

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Par   •  11 Juin 2015  •  3 718 Mots (15 Pages)  •  986 Vues

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INTRODUCTION

Philosophe de formation, Robert Castel est un sociologue français. Il était spécialisé en sociologie du travail.

A travers son ouvrage, R. Castel nous trace la généalogie du salariat, il traite la question de l’évolution de la condition salariale en Europe de l’époque féodale du XIVème siècle à nos jours, il aborde la question sociale. A travers l’histoire, il cherche à comprendre les problèmes de notre époque (le chômage, la cohésion sociale, la précarité de l’emploi, les relations salariale).

Chapitre I « La protection rapprochée. »

A l’époque féodale, la société paysanne est dominante, elle inclut l’individu dans des

systèmes sociaux primaires (famille, voisinage, etc) régulés par des règles qui sont liées à l’appartenance et ce, dès sa naissance. La sociabilité primaire dans des sociétés sans social est nommée « sociétale ».

La « Famille providence » va pallier et aider les plus démunis, il s’agit de solidarité dites naturelle qui prendra en charge l’individu en cas d’abandon total (orphelins etc).

Ces communautés fonctionnent comme des « systèmes autorégulés » et conservent leur équilibre en mobilisant leurs propres ressources. Pour Georges Duby, la société paysanne procure un sentiment de sécurité économique et démontre son efficacité contre la « désaffiliation » qui stigmatise « les mauvais pauvres » ; on parle d’une pauvreté choisie. Afin de permettre la « réaffiliation », deux critères sont nécessaires : l’incapacité de travailler et la « domiciliation ».

L’assistance apportée par la charité chrétienne devra répondre de ses pauvres, comme un bon père de famille sur base du « matricula » (liste nominative) et exercera un rôle de protection Cette prise en charge se fait par le biais d’un revenu minimum, elle exclut les pauvres qui remettent en question la volonté de Dieu.

En l’absence d’une administration compétente et de services spécialisées, la meilleure garantie pour faire face aux aléas de la vie, était d’être au service d’un maître.

En parallèle, on trouve les vagabonds qui sans lois, sont exclus du monde organisé, cela va aboutir à la problématique moderne du social.

Chapitre II : « La société cadastrée »

Au VIIème et VIIIème siècle, le « social assistanciel » prend une forme plus complexe et des caractères d’une « assistance moderne », on organise de manière cohérente les secours, sélection et classement des assistés et multiplication des instances. Les deux critères domiciliation et incapacité de travaillé continue d’être imposé. Au XIVème siècle, nouveau profil d’indigent le « vagabond », qui occupe la position de « surnuméraires » est vu comme une personne n’ayant aucune place dans la structure sociale. Pour se faire en 1349, Edward II roi d’Angleterre promulgue l’ordonnance du « Statut des travailleurs » il est indispensable de travailler pour subvenir à ses besoins. Les personnes inscrites dans un travail doivent le garder et que celui qui n’a pas de travail doit en rechercher et accepter toutes opportunités qui s’offrent à lui. De même il est interdiction de recourir à l’assistance pour survivre si on est capable de travailler. En 1388 Richard II apporte quelques précisions, les employés qui quittent leur travail, devront se munir d’une « attestation certifiée par les autorités de leur district ». Tout personne qui a plus de « 12 ans devront être agricole ». Les mendiants valide sera pris pour vagabondage et les mendiants invalides peuvent demeurés là où ils sont, si les habitants tolèrent leur présence à l’inverse ils devront retourner sur la « terre de naissance » et ce enfin d’y finir leur vie. Au XIV ème siècle, les mesures sont renforcés, il est interdit de chercher du travail en dehors de son « périphérique et répression du vagabondage ».

Mais Duby déclare que dans toute société, « il y a toujours de petit groupes d’inaptes dépave qui vivent dans les zones forestières, ceux-ci peuvent cause déboire ».

La nouveauté de l’organisation du travail dû à la peste noir qui a emporté plus d’un tiers de la population, est l’obligation de maintenir sa place dans la division du travail.

Au moyen Age l’homme devient rare est cela est un avantage qui a permis l’augmentation des salaires et ce jusqu’au XVIème siècle marqué par une nette reprise démographique.

Alors que la peste devrait offrir plus de poste de travaille, c’est l’inverse qui se produit il y a une augmentation de mendicité.

Pour Havermas, « le monde agricole reste encré dans les rapports de dépendances féodales et la production industrielle dans le cadre de l’artisanat traditionnelle ». On parle d’un autre mode d’organisation du travail : le « capitalisme ». La question sociale se pose à partir des « désaffiliés ».

Les traces du vagabondage alors que jusque là, réguler par le « principe de territorialiste et d’indépendance ». Celui-ci fait entrave l’organisation du travail et de nouvelle mesure sont sans cesse renouvelés. Mais qu’es se un vagabond ?

En 1534, François Ier définit le vagabond selon 2 critères, l’absence de travail et le faite d’être sans appartenance communautaire considère comme étant un « être de nulle part » (142)

Le 24 aout 1701, une ordonnance définit tels que par le code pénal napoléonien « déclarons vagabond et gens sans aveux ceux qui n’ont ni profession, ni métier, ni domicile certain, ni lieu pour subsister et qui ne sont pas avoués et ne peuvent certifier de leurs bonnes vies et mœurs par personnes dignes de foi.» (143)

En 1764, on apporte une précision importante à l’ordonnance de 1701 « tous ceux qui m’ont ni profession ni métier depuis plus de 6 mois » (cela correspond aux critères de chômage d’aujourd’hui). Le vagabond est bien cet « inutile au monde » tel un parasite.

En France Henri II en date du 18 avril 1556, condamne à la peine de mort le vagabondage En pleine renaissance, l’esclavage est réinstauré. Si le vagabond s’enfuit, la peine se constitue en esclavage à vie et exécution pour la 2ème tentative.

A travers le vagabondage se dessine le problème social général des temps contemporain (164), L’exclusion n’étant pas une solution !

Chapitre III: « Indigne Salariat. »

« Le vagabondage représente l’essence négative du salarié

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