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Les facteurs travail et capital sont-ils les seules sources de la croissance économique

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Par   •  20 Septembre 2016  •  Dissertation  •  1 609 Mots (7 Pages)  •  2 619 Vues

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Les facteurs travail et capital sont-ils les seules sources de la croissance économique ?

Q=f(K,L),exogène, endogène, rendements croissants, Solow, Lucas, Romer, Subramanian…..un point commun ? Oui. Les origines de la   croissance économique. Ainsi, la question des origines de la croissance économique fait intervenir la prise en compte des facteurs qui contribuent au  fonctionnement de l'appareil productif, le travail et le capital. Mais si l'augmentation des quantités de facteurs explique, pour une part, l'augmentation de la production, mesurable par la croissance du produit intérieur brut (PIB en volume), on ne peut rendre compte de la croissance observée à partir de ces seuls éléments quantitatifs. Le progrès technique, incorporé dans le progrès des connaissances et des savoir-faire et dans les innovations techniques, apporte, dans la plupart des pays, une contribution décisive à la croissance économique. Enfin, le cadre institutionnel et légal dans lequel évoluent les appareils productifs joue également un rôle qui semble majeur. La première partie de ce devoir s'attachera donc à décrire en quoi la croissance résulte de la mobilisation des facteurs de production, le travail et le capital, ce qui nous conduira, dans la deuxième partie à évoquer le rôle des autres éléments qui interviennent dans le processus de croissance.

I. La contribution à la croissance des facteurs de production

Si on considère les chiffres de l’OCDE en matière de croissance économique, on voit bien les relations  entre la création de richesse et les facteurs de production : travail et capital.

A) Le travail est une des sources de la croissance

La combinaison productive des entreprises et des administrations utilise le facteur travail dans des proportions variables selon les modes de production. La quantité de travail mise en œuvre dans un pays au cours d'une année résulte en effet du volume de sa population active (lui-même dépendant de la population totale et du taux d'emploi) et de la durée moyenne du travail. Dans le document 1, on constate que si  la contribution quantitative du facteur travail à la croissance a, par exemple, été négative en Allemagne (-0.17) et au Japon (-0.35), et quasi nulle en France (0.04). À l'inverse, cette contribution explique une forte part de la croissance canadienne (1,18 point sur 2,65 points de PIB en moyenne chaque année entre 1985 et 2008).
Il faut cependant aussi prendre en compte l'évolution de la qualification de la main-d'œuvre, qui a des effets considérables sur la productivité du travail et, à travers elle, sur la croissance économique. D’ailleurs récemment le Président Hollande insistait sur la nécessité de la formation des hommes et des femmes. Le chef de l’État veut  donc soutenir l'apprentissage avec de nouvelles aides aux entreprises…………pour encourager le travail des jeunes

B) La formation de capital fixe contribue, elle aussi, à la croissance

Le facteur capital, que l'organisation productive combine avec le travail, est lui aussi une des sources de l'accroissement de la production. Le stock de capital mobilisé pour la production résulte d'un double flux : d'une part, l'investissement réalisé par les entreprises, les administrations et les ménages alimentent annuellement ce stock  et  d'autre part, ce stock se voit réduit chaque année par l'usure du capital et la mise au rebut d'une part des capacités de production (amortissement). Notons que l'obsolescence, c'est-à-dire le vieillissement technologique lié à l'apparition de nouvelles technologies, vient s'ajouter au vieillissement physique pour déclasser des équipements. Or, en période de progrès technique accéléré, cette dépréciation par obsolescence peut être particulièrement rapide, comme on le constate aujourd'hui avec les innovations continues dans les technologies de l'information et de la communication (TIC). On voit le rôle majeur joué dans le processus de croissance par l'essor des TIC aux États-Unis, au Japon et au Canada, notamment à travers l'investissement immatériel : aux États-Unis, le recours aux TIC a contribué à un demi-point ( 0.54) de croissance chaque année sur la période considérée (document 1).Le capital technique est donc, encore aujourd'hui, un facteur de croissance, même s'il faut remarquer que seule une partie des équipements installés est, à l'instant t, effectivement utilisée dans le processus de production, ce que décrit la notion de « taux d'utilisation des capacités productives. »

Le capital permet donc de la croissance en augmentant l’offre (investissement de capacité et de remplacement) et en augmentant la demande via les mécanismes du partage des gains de productivité (cf. Cours pour le partage des gains de productivité)

II) D'autres éléments sont facteurs de croissance

La croissance du PIB ne s'explique qu'en partie par l'augmentation du travail et du capital. L'intensité du progrès technique et l'environnement institutionnel semblent être également des sources importantes des progrès de l'économie. Dans le document 1, on constate par exemple que les 2/3 (1.16/1.75*100) de la croissance française ou allemande ne s'expliquent pas par des facteurs quantitatifs.

A) la puissance du « résidu » dans l’explication de la croissance

L'économiste américain R. Solow in  "A Contribution to the Theory of Economic Growth »   a baptisé du terme « résidu » la partie de la croissance économique qui ne peut être expliquée par l'augmentation des quantités de facteurs, travail et capital. Aujourd'hui, on regroupe les éléments (non dissociables) de ce résidu sous l'expression « productivité globale des facteurs » (PGF). Il s'agit en réalité de tout ce qui concourt à une plus grande efficacité de la combinaison productive, à quantités de facteurs inchangées. Globalement, cela recouvre aussi ce qu'on désigne sous l'expression un peu vague, il est vrai, de  progrès technique. Quels sont donc les « ingrédients » de ce progrès technique ? Certains renvoient à ce qui améliore l'efficacité du travail humain, à travers la formation (initiale et continue) mesurable par les dépenses de formation et les diplômes. Mais ce « capital humain » (selon l'expression de l'économiste G. Becker) inclut aussi l'expérience accumulée ou l'état de santé physique et l'aptitude mentale au travail de la population.

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