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Les Avantages Du Libre échange

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Par   •  6 Décembre 2012  •  2 122 Mots (9 Pages)  •  1 282 Vues

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I. Les avantages du libre-échange pour les états

Dans cette première partie, nous verrons les théories favorables au libre-échange émise par plusieurs économistes puis les différentes institutions qui favorisent le libre-échange dans notre économie.

1. Les différentes théorie du libre-échange

De nombreuses théories expliquent les bienfaits du libre-échange. A la fin du XVIIIe siècle, Adam Smith cherche à défendre cette idée en montrant qu’un pays ne doit pas hésiter à acheter à l’extérieur ce que les producteurs étrangers peuvent produire à meilleur compte que les producteurs nationaux. En effet, le pays qui vend un produit moins cher que tous les autres pays possède un avantage absolu. Smith indiquait alors qu’un pays devait se spécialiser dans la production de biens pour lesquels il possédait cet avantage absolu et acheter tous les autres biens. Selon lui, si chaque pays se spécialise, la production mondiale s'accroît, du fait des gains de productivité engendrés, et les échanges se développent. Mais qu'en est-il des pays qui ne sont les meilleurs nulle part?

David Ricardo, un économiste anglais du XIXe siècle va renforcer l'analyse d'Adam Smith en montrant que même si un pays était moins bien placé que les autres pour tous les biens, il devait se spécialiser dans la production pour laquelle son désavantage était le moins grand. C’est la théorie des avantages comparatifs. Ricardo a pris l’exemple de la production de draps et de vin dans deux pays différents : le Royaume-Uni et le Portugal. On considère que le coût du travail par ouvrier est identique dans les deux pays. La supériorité du Portugal découle d’une meilleure productivité du travail dans les deux domaines d’activité. Toutefois, en calculant les écarts de prix entre les deux produits, Ricardo remarque que le Portugal a un avantage plus grand pour le vin que pour les draps. On parle d’avantages comparatifs. Dans cette situation, le Portugal a intérêt à se spécialiser dans le vin et à importer ses draps. L’infériorité du Royaume-Uni est moindre pour les draps que pour le vin. Le Royaume-Uni doit donc abandonner la production de vin et se spécialiser dans la production de draps. En théorie, les deux pays ont intérêt à commercer en se spécialisant, car ils en tireront tous deux un bénéfice supplémentaire. Ricardo est donc favorable au libre-échange, quelles que soient les situations des deux partenaires commerciaux. Pour lui, le commerce international est un moyen de dynamiser la croissance économique et d’éviter « l’état stationnaire » (taux de croissance égal à 0 %). La pensée de Ricardo est donc très actuelle, car la croissance économique depuis 1945 est due, en partie, à l’abaissement significatif des droits de douane dans toutes les régions du monde.

La théorie des coûts comparatifs a été approfondie au XXe siècle par les économistes Hecksher, Ohlin et Samuelson (HOS) qui se situe dans le prolongement théorique de la pensée ricardienne. Selon eux, chaque pays doit se spécialiser dans la production utilisant les facteurs de production (travail, capital, terre) dont il dispose en abondance et importer des biens produits avec des facteurs qu’il possède en moins grande quantité. La spécialisation s’explique ainsi par les dotations factorielles de chaque pays. Par exemple, si un pays dispose relativement de plus de capital que de travail, il devrait se spécialiser dans la production de biens qui demandent relativement plus de capital que de travail pour être produit. Pour les libéraux, la théorie du libre-échange, démontrée par Smith et Ricardo, est favorable à la croissance économique mondiale et tous les pays y gagnent quel que soit leur niveau de développement.

Ainsi, nous venons de voir les différentes théories favorables au libre-échange. La spécialisation est alors nécessaire selon chaque auteur. Un pays gagne en productivité s’il divise son travail et qu’il échange avec différent pays. A présent, nous allons voir les différentes institutions propices au libre-échange.

2. Du GATT à L’OMC

Afin d’éviter de nombreux conflits commerciaux, 23 pays occidentaux ont conclu en octobre 1947, un accord général sur les tarifs douaniers et le commerce permettant de supprimer progressivement tous les obstacles aux échanges internationaux. Cet accord multilatéral de libre-échange était destiné à faire baisser les prix pour les consommateurs, mieux utiliser les facteurs de production et favoriser l’emploi dans les secteurs où chaque pays détient un avantage comparatif. Le GATT visait à instaurer par convention un code de bonne conduite libérale et multilatérale. L’objectif principal de l’accord était la liberté des échanges par l’abaissement des droits de douane et la réduction des restrictions quantitatives ou qualitatives aux échanges. Le GATT énonce une série de principe et de règles que les pays signataires s’engagent à respecter, mais il organise aussi périodiquement de grandes négociations commerciales, les rounds. Le premier principe du GATT est la non-discrimination entre les nations. Le commerce international doit se développer sur la base du multilatéralisme et non du bilatéralisme (accord entre deux pays seulement, à l’exclusion des autres.) La clause de la nation la plus favorisée implique l’engagement d’étendre à tous les pays signataires de l’accord les conditions les plus favorables appliquées à l’un de ceux-ci. La règle de réciprocité (un pays abaisse ses barrières commerciales si ses partenaires lui accordent un avantage équivalent) et la règle du traitement national qui dit qu’il ne doit y avoir aucune discrimination entre producteurs nationaux et ceux des pays signataires. Le second principe et l’interdiction des restrictions aux échanges (droits de douanes élevés par exemple) et du dumping (prix des exportations moins élevés que les produits vendus sur le marché intérieur). Le GATT a permis le développement du libre-échange dans le monde, a contribué à l’essor du commerce international et a favorisé de très importante réduction des droits de douane. Néanmoins, les états signataires ne respectent pas les principes (pas de système juridique) et adhérer en fonction de leurs intérêts personnel.

Ces défauts ont été corrigés par les accords de Marrakech instituant l’OMC (organisation internationale du commerce) en avril 1994. C’est à elle qu’il revient désormais de promouvoir et développer le système commercial multilatéral progressivement mis en place au cours des cinquante dernières années. Avec L’OMC, la libéralisation des échanges est prise en charge par une véritable

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