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Le plan Marshall

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Par   •  2 Mars 2013  •  Cours  •  2 794 Mots (12 Pages)  •  1 361 Vues

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Plan Marshall

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Carte de l'Europe pendant la Guerre froide montrant les pays ayant reçu l'aide du plan Marshall.

Le plan Marshall (après son élaboration, il fut officiellement appelé « Programme de rétablissement européen », en anglais European Recovery Program : ERP) était un plan américain pour aider la reconstruction de l'Europe après la Seconde Guerre mondiale.

L'administration Truman le préféra au plan Morgenthau qui prévoyait de faire payer les réparations par l'Allemagne. En effet, plusieurs experts se souvenaient des effets désastreux d'une telle politique après la Première Guerre mondiale : la question des réparations allemandes avait en partie déclenché une hyperinflation, entravé la reprise économique et facilité la prise du pouvoir par les nazis. L'initiative fut baptisée, par les journalistes, du nom du Secrétaire d'État des États-Unis, le général George Marshall, qui, lors d'un discours à l'Université Harvard (5 juin 1947) exposa la volonté du gouvernement des États-Unis de contribuer au rétablissement de l'Europe.

Sommaire

[masquer] 1 Histoire

2 Motivations 2.1 Contexte : le bilan de la Seconde Guerre mondiale

2.2 L'endiguement (doctrine Truman)

3 Dépenses générales

4 Critiques

5 Divers

6 Notes et références

7 Voir aussi 7.1 Articles connexes

7.2 Liens externes

7.3 Bibliographie

Histoire[modifier]

George Marshall, alors qu'il est Secrétaire d'État des États-Unis.

Jusqu'en 1947 la politique des vainqueurs consistait à réduire les capacités productives de l'Allemagne, politique qui empêchait la reprise européenne. Conseillé par le général Marshall et d'autres personnalités officielles ou non, le Président Harry Truman modifia la politique américaine. Le Plan fut présenté une première fois par le secrétaire d'état James F. Byrnes au cours d'un discours tenu à Stuttgart le 6 septembre 1946. De plus, le général Lucius D. Clay avait demandé au patron d'industrie Lewis H. Brown de dresser un bilan de la situation économique en Allemagne et d'évaluer les besoins de la reconstruction.

Le plan final est annoncé par Marshall le 5 juin 1947 à Harvard. Au Congrès, l'aile républicaine qui prône une politique isolationniste critique un plan qui décide de dépenses massives à l'étranger mais cette opposition s'efface quand l'URSS intervient en Tchécoslovaquie en février 1948. Truman signe le plan Marshall le 3 avril 1948. Au plan économique Charles Kindleberger en fut un architecte clé1. Les États-Unis demandent aux États européens de s'accorder entre eux au sein de l'OECE pour établir un plan de reconstruction. L'Administration de Coopération Économique (ECA) est chargée d'examiner les projets de reconstruction en vue d'accorder l'aide. Du côté soviétique, le Comecon ou CAEM est créé.

Entre 1947 et 1951, les États-Unis consacrent plus de treize milliards de dollars de l'époque (dont onze milliards en dons) au rétablissement de 16 pays européens en réponse à l'Organisation européenne de coopération économique (OECE, aujourd'hui l'OCDE). Le montant total de l'aide correspond à 100 milliards de dollars actuels[Quand ?], soit environ 4 % du PNB pendant cinq ans.

Les Américains ont ainsi contribué à la coopération européenne2, prélude à la construction européenne (Voir CEE).

Le mécanisme retenu consistait pour les États-Unis à fournir un crédit à un État européen. Ce crédit servait à payer des importations en provenance des États-Unis. L'État européen bénéficiaire encaissait, en monnaie locale, le produit des ventes de ces importations sur son marché national, ainsi que les droits de douanes afférents. Parallèlement cet État devait octroyer à des agents économiques nationaux (entreprises ou administrations) des crédits destinés à des investissements d'un montant deux fois supérieur au crédit qu'il avait lui-même reçu. L'État bénéficiaire devait en outre faire la preuve qu'il autofinançait sa part, sans recourir à la création monétaire. Par ce montage, les États-Unis encourageaient un effort significatif d'équipement et d'épargne en Europe.

La reconstruction européenne, relativement rapide, fut largement stimulée par l'aide américaine, tandis que l'économie américaine évita ainsi la récession à cause d'une surproduction massive qu'aurait pu entraîner la cessation des hostilités.

Le plan Marshall a été rejeté par l'Union soviétique et les pays du futur bloc de l'Est. En effet, Staline craignait que le plan Marshall ne serve à conquérir le glacis de sécurité de l'URSS. L'URSS exerce en conséquence des pressions contre les pays qu'elle occupe et qui avaient montré leur intérêt. L'insistance des États-Unis concernant la libéralisation économique des pays bénéficiant du plan a certainement joué un rôle aussi, le libre-marché étant incompatible avec une économie dirigée. Comme le précise la doctrine Jdanov, chaque État était amené à « choisir son camp ». L'année 1947 est par cet aspect considérée comme le début de la Guerre froide. En 1949 commence le Comecon liant les pays de l'Europe de l'Est.

Une première aide financière parvint en Grèce et en Turquie en janvier 1947. Seize pays ont accepté l'aide financière, plus l'Allemagne de l'Ouest à partir de 19492.

Entre 1948 et 1951, le PNB de l’Europe de l’Ouest a fait un bond de 32 % (passant de 120 à 159 milliards de dollars) ; la production agricole a augmenté

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