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La Nature De La Firme

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Par   •  30 Septembre 2014  •  1 269 Mots (6 Pages)  •  1 347 Vues

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Ronald Coase né le 29 décembre 1910 et mort le 2 septembre 2013 est un économiste britannique. Il est considéré comme le père fondateur de la théorie des coûts. Il fait partie des économistes qui ont fait naître l’économie des institutions et les théoriciens de l’analyse économique du droit.

Dans son article : La nature de la firme, Ronald Coase s’intéresse aux entreprises et cherche à répondre à la question : pourquoi existe-t-il des entreprises ?

Dans l’analyse traditionnelle, l’entreprise est passive, elle s’adapte et répond aux injonctions du marché. Le personnel réagit comme un seul homme à la volonté de l’entrepreneur. Celui-ci se soumet à la concurrence.

La firme est traitée comme un agent individuel obéissant à un principe de comportement, la maximisation du profit, qui est hétérogène par rapport au critère d’utilité censée fonder l’ensemble des comportements individuels.

Dans la théorie moderne, les auteurs insistent au contraire sur les capacités d’action de la firme par l’innovation, la différenciation des produits, le marketing. De ce fait la nature même de la firme change.

De ce fait, il convient de se poser la question de savoir comment la nature de la firme évolue ?

Dans une première partie nous nous intéresserons à l’existence des firmes, dans une seconde partie la nature de la firme selon Ronald Coase et dans une troisième partie, nous verrons la nature de la firme dans une approche évolutionniste.

I. L’existence des firmes

Coase part d'une question faussement naïve : pourquoi la coordination entre agents économiques quant à l'usage des ressources se fait-elle tantôt par le marché, tantôt par les firmes, et donc, pourquoi existe-t-il des organisations telles que les firmes dans une économie de marché? Cela tient, selon lui, aux coûts d'utilisation du mécanisme de prix et d'accès au marché. Ces coûts, appelés plus tard « coûts de transaction », sont dans les termes employés par Coase les coûts de « découverte des prix adéquats [...], de négociation et de conclusion des contrats ». Si l'accès au marché se faisait sans coût, il n'existerait qu'une multitude de contrats, passés sur le marché, entre individus. En présence de coûts de transaction, il y a donc un arbitrage entre organiser au sein d'une firme une activité économique et faire appel au marché. Coase en déduit une première implication relative à la taille d'une firme : la firme arrête de s'étendre lorsqu'il devient plus coûteux, à la marge, d'organiser une activité que de faire appel au marché. Mais l'analyse est plus subtile qu'une simple opposition firme/marché. Fondamentalement, ce qui différencie la firme du marché, c'est la nature des arrangements contractuels existant entre les individus. Alors que, sur le marché, les contrats sont complets et parfaitement déterminés, au sein de la firme les contrats sont incomplets et ouverts. Un contrat de travail, par exemple, ne détermine pas toutes les tâches qu'aura à effectuer l'employé. L'analyse du système économique passe non seulement par l'étude des relations de marché, mais aussi par celle de ces différents arrangements contractuels et de leur justification économique.

L'exemple le plus important de traitement simultané de ces deux questions est fourni par l'article classique de R.H. Coase de 1937, " The Nature of the Firm ", il annonce explicitement son objectif au début de la partie II de son article, " Notre tâche est d'essayer de savoir pourquoi une firme émerge dans une économie d'échanges spécialisés ". Sa réponse, qui a exercé une influence considérable, est que le marché, ou l'orientation par les prix, n'est pas gratuit. Les coûts de transaction, s'ils sont élevés, justifient le remplacement de la coordination par les prix par la coordination dirigée. Mais ensuite Coase poursuit en appliquant l'analyse des coûts de transaction à l'organisation interne de la firme, essayant de savoir jusqu'à quel degré la firme a-t-elle intérêt à être intégrée verticalement et quelle confiance elle peut accorder aux contrats de travail à long terme.

Lorsque les économistes ont montré de l'intérêt pour l'existence des firmes, ils ne se sont pas penchés sur les faits relatifs aux firmes. Au contraire, on a assisté à la recherche

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