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La Monnaie

Mémoire : La Monnaie. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Février 2013  •  3 134 Mots (13 Pages)  •  808 Vues

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    La monnaie a longtemps été palpable et sa valeur intrinsèquement identifiable. Mais, au fil du temps, cette relation intime s'est distendue avec la création de supports, pour lesquels la notion de valeur sui generis, apparaît comme un lointain référentiel ( ex : une carte magnétique ).

A ce titre, l’effet de commerce ( titre de créance fondé sur une opération commerciale et transmissible par endossement ) créé, en raison de paiements différés, a marqué les débuts de la tendance à la dématérialisation de la monnaie, s’y substituant fort bien.

    Cette thèse largement diffusée se voit, de nos jours, largement remise en cause, dans la mesure où le recours à une monnaie dématérialisée n'est pas l'apanage des sociétés dites "développées". De même, il n'est pas rare de voir lesdites sociétés, recourir à des formes premières de monnaie.

        B. Les composantes actuelles de la monnaie

            1. La monnaie fiduciaire ( monnaie "matérialisée" )

    La dénomination de monnaie "fiduciaire" ( fiducia = confiance . Cf Dictionnaire Robert) vient du fait que sa valeur faciale, est supérieure à sa valeur "réelle", mesurée par le poids de papier ou de métal ( pièces et billets n'ont aucune valeur sui generis ) : c’est une monnaie à laquelle on fait confiance, de fait.

                a) la monnaie divisionnaire

    Elle est composée de pièces émises par le Trésor Public et frappée à l’Hôtel de la Monnaie ( en particulier à Pessac ). On parle de monnaie "divisionnaire", car elle permet de régler des achats de faible valeur.

                b) la monnaie-papier

    Elle est composée essentiellement de billets émis par la Banque de France.

            2. La monnaie scripturale ( monnaie dématérialisée )

    La monnaie scripturale ( de scriptura = écriture en latin.  Cf Dictionnaire Robert ) est constituée par l’ensemble des inscriptions dans les comptes en banque. Elle circule d'un compte à un autre par simple jeu d'écritures, manuelles ou électroniques, grâce à des supports tel que le chèque, le virement, la carte magnétique.

Cette forme de monnaie est majoritaire dans les pays développés bien que difficilement cernable ; les dépôts dans les banques étant soit à vue ( c’est à dire immédiatement utilisables ) soit à terme ( bloqués pendant une certaine durée).

    La monnaie est donc a priori, un actif accepté par des agents sur un espace donné, en règlement d'une transaction ou extinction d'une dette.  

De ce point de vue, l'or, symbole de la monnaie marchandise, parce qu'il n'incarne aucunement une dette ( d'où sa qualité de valeur refuge, en période de crise majeure ), peut être considéré comme le parangon de l'actif réel.

Mais s'en tenir à ce type de définition est réducteur, dans la mesure où la monnaie est aussi un passif : toute créance d'un individu sur un autre, est fondamentalement une dette de ce dernier vis à vis du premier. 

Par voie de conséquence, la monnaie incarne une dette, en particulier des agents bancaires envers les agents non bancaires : la notion de confiance est donc primordiale ( cf. notion de liquidité ).

    II. Les différentes théories sur la nature de la monnaie

        A. L’analyse " instrumentale " de la monnaie, par ses fonctions

    Cette approche considère que la monnaie est une marchandise comme les autres, dont l'intérêt se résume à ses fonctions ou qualités ; ainsi les supports monétaires ont en commun :

- leur divisibilité, ils permettent de mesurer petites et grandes valeurs

- leur validité, leur valeur intrinsèque est universellement reconnue

- leur durabilité, leur durée de vie dans le temps garantit la conservation du pouvoir d’achat.

            1. La monnaie est une unité de compte : divisibilité

    Le problème fondamental posé par l’échange, consiste en une détermination la plus équitable ( égalitaire ? ) possible, de la valeur des produits échangés. Si l'on se réfère à la valeur d’échange ( exit donc, la valeur d'usage subjective ), constatée objectivement, qui représente la valeur moyenne accordée dans un espace donné à un bien donné, et que l’on considère que le prix déterminé par les offres et les demandes en donne une bonne indication ; il reste à trouver l’étalon qui permettra de déterminer la valeur, in fine.

La loi de WALRAS ( la problématique du " n-1 " )

    Chaque marchandise en l’absence d’unité de compte, verra sa valeur définie, en fonction de la quantité de chacune des autres marchandises , qu’elle peut représenter : on est ici en présence de valeurs relatives.

Soient 6 biens, A, B, C, D, E F : en régime de troc, le nombre de combinaisons possibles est de 15 :

A/B A/C A/D A/E A/F

B/C B/D B/E B/F

C/D C/E C/F

D/E D/F

E/F

    En l’absence d’étalon commun à tous les biens, l’évaluation de toutes les valeurs relatives, constitue un obstacle insurmontable ; ainsi dans le cas où l’on a 40 biens à évaluer, cela signifie 780 combinaisons possibles ; analyse combinatoire : la formule générique est pour n biens

C²n = n!/(n-2)!*2! = n ( n-1 ) / 2

Si on choisit, dans l’exemple précédent, un des biens comme étalon en lui donnant la valeur 1, le nombre de combinaisons est moins important, il est de n-1 ( 40-1 = 39 ) soit 39 prix.

            2. La monnaie comme réserve de valeur : durabilité

    Selon J-M KEYNES : " L'importance de la monnaie découle essentiellement du fait qu'elle constitue un lien entre le présent

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