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La Fraude Fiscale Au Maroc

Mémoire : La Fraude Fiscale Au Maroc. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Mai 2015  •  2 392 Mots (10 Pages)  •  3 960 Vues

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Causes de la fraude fiscale :

Plusieurs approches ont été développées pour expliquer et relater les causes de la résistance à l’impôt, ainsi il est difficile d’affirmer que tel ou tel facteur est prédominant parmi la longue liste de ceux qui sont traditionnellement avancés comme, par exemple, l’inadaptation du système fiscal, le refus des contraintes, l’idéologie, l’antiétatisme, les mentalités, le goût du risque, la conjoncture économique, et le poids de la pression fiscale.

D’une manière générale, les causes de la fraude peuvent être regroupées en :

1. Causes techniques :

Les causes techniques de la fraude résident dans la complexité du système fiscal et dans la difficulté d’évaluation de la matière imposable par l’inspecteur des impôts. L’obscurité du droit fiscal se nourrit effectivement de la multiplication des textes, de la croissance de leur volume et du caractère incessant de leur modification. A ce sujet, des recommandations de différents organismes internationaux préconisant la simplification et la stabilisation de la norme fiscale.

Au Maroc, La problématique de la fraude et de l'évasion fiscale a été facilitée par la multiplicité des taux d'imposition, l'importance démesurée des exonérations et la relative complexité de la législation fiscale. Le système fiscal a connu des aménagements se traduisant par la diminution du nombre d'impôts et de taxes, par la diminution des taux d'imposition et la réduction progressive des mesures dérogatoires. Par rapport à la complexité du système fiscal, la Direction Générale des Impôts est entrée dans un processus de simplification du système actuel autour de trois principaux impôts (IR, IS, TVA). L'adoption de dispositions communes a permis l'avènement du code général des impôts en 2007.

2. Causes politiques :

Pour garantir sa stabilité, tout système politique fait recours aux recettes fiscales pour financer les exigences de son environnement en termes de dépenses publiques.

Au Maroc, Les choix politiques d’octroi des avantages fiscaux et le poids fort des groupes de pression dans la de décision fiscale ont attisé la tendance à la fraude.

3. Causes économiques :

La situation économique du contribuable affectée par la conjoncture économique commande souvent son comportement en matière fiscale et peut l’inciter à la fraude. Ainsi, le niveau de prélèvement constitue un facteur important dans l’incitation à la fraude. Plus le niveau d’un prélèvement est élevé, plus l’incitation à la fraude sera forte.

Par ailleurs, les coûts supportés par le contribuable et découlant de la complexité des opérations de paiement des prélèvements pèsent sur l’attitude du contribuable par rapport à ses obligations fiscales. Ces coûts comprennent le temps nécessaire pour se conformer aux formalités, les frais encourus parce qu’il faut, le cas échéant, faire appel à un comptable et les coûts indirects qui découlent de la complexité de la réglementation fiscale.

4. Causes morales et psychologiques :

Plusieurs facteurs comportementaux ou psychologiques ont été identifiés comme ayant un impact sur les comportements des contribuables vis-à-vis de leurs obligations fiscales :

• La perception des politiques faite de la lutte contre la fraude ;

• Les normes sociales et culturelles, ainsi que les considérations psychologiques et morales des contribuables ;

• Les interactions avec les pouvoirs publics et l’appréciation des contribuables envers l’administration fiscale, le système fiscal, voire les politiques publiques en général. Les principales raisons de ces comportements peuvent être classées comme suit :

 L’équité : Le comportement du contribuable est influencé par deux sentiments, à savoir que le système le traite injustement par rapport aux autres et que le gouvernement fait très peu avec les recettes collectées ;

 Différence individuelle : Les individus qui ne se conforment pas aux obligations fiscales sont souvent de contribuables égoïstes ayant une attitude positive à l’égard de la fraude fiscale et une attitude négative à l’égard de l’administration fiscale.

 Les normes sociales : lorsque le citoyen croit que l’indiscipline fiscale est une pratique courante, la probabilité qu’il ne respecte pas lui‐même les obligations fiscales serait plus grande ;

 Le mécontentement à l’égard de l’autorité fiscale traduisant une faible adhésion à l’impôt. Aussi n’est-il pas nécessaire de s’interroger sur la nature même de cette fraude et sur les différents moyens qu’utilisent les contribuables fraudeurs pour éviter l’impôt.

La lutte contre la fraude fiscale :

I. A l’échelle internationale :

Partout, le fisc a été pris de vitesse par la mondialisation. Après des décennies de laisser-faire, les mentalités sont en train de changer. En présentant devant les ministres des Finances du G20 son "plan d'action pour lutter contre l'érosion de la base d'imposition et le transfert de bénéfices" ou BEPS (comprendre l'optimisation fiscale pratiquée par les multinationales pour éviter de payer le moindre centime d'impôt), l'OCDE souhaite faire bouger les lignes.

En ces périodes de vaches maigres budgétaires, les Etats ont de plus en plus de mal à boucler leur budget. Les administrations fiscales raclent les fonds de tiroirs et ne peuvent plus fermer les yeux sur les pratiques des grands groupes qui parviennent à échapper pratiquement à toute imposition. Grâce à des montages moins complexes qu'il n'y paraît, Google parvient par exemple à payer à peine 2,4% d'impôts sur ses bénéfices en dehors des Etats-Unis. A titre d’exemple, en France, le taux nominal d'imposition pour ce type de sociétés est supérieur à 33%.

Alors que les scandales concernant les riches particuliers qui fraudent le fisc s'accumulent en parallèle (affaire Cahuzac, liste HSBC, …), l'évasion fiscale devient un enjeu politique majeur. Car dans le même temps, les contribuables ordinaires, eux, ne sont pas épargnés par les hausses d'impôts et les plans d'austérité. Le sujet pourrait donc rapidement devenir explosif pour les dirigeants du G20, qui ont demandé à l'OCDE de lui présenter ses recommandations.

Suite à ceci, et

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