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L'engagement politique en démocratie

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Par   •  9 Mai 2021  •  Cours  •  4 186 Mots (17 Pages)  •  429 Vues

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Chapitre n°1: L'engagement politique en démocratie:

1.1: Formes, motivations et limites de l'engagement politique:

1.1.1: La diversité des formes:

(page 267) Notre société ne traverse pas qu'une crise économique qui a comme conséquences le chômage mais aussi une crise de l'engagement politique. L'engagement politique c'est le comportement d'un individu qui prend parti sur les problèmes de la vie publique par son discours et son action.La plupart du temps l'engagement est collectif comme faire grève (c'est une cessation de travail concertée; si on fait grève seul c'est de l'absentéisme).

On appelle action collective l'ensemble des moyens d'agir en commun sur la base d'intérêts partagés.Il existe une grande diversité d'action collective, que l'on nomme un répertoire (terme de Charles TILLY). C'est une sorte de recensement (liste) des différents modes d'actions pour changer les choses dans la vie de la cité. Pour faire pression sur les décideurs. EX: Les exemples sont infinis, les plus connus sont les élections en tant que militants ou simples votants. L'organisation de manifestations, de meetings, de pétitions, d'investissements sur les réseaux sociaux, faire grève etc.

1-1-2: Les formes en déclins de l'engagement politique

De nos jours, lorsqu'on dit que l'on fait de la politique c'est souvent mal perçu. En effet, (doc 6) en 2011, près de 72% des français sondés disaient soupçonner les politiciens d'être plus corrompus que 'honnêtes, contre à peine 42% à la fin des années 80. Qu'est-ce qui a donc érodé ainsi l'image des décideurs politiques: les tentations inhérentes au pouvoir mais il s'agit surtout d'une crise de la représentation. C'est-à-dire que les citoyens contemporains (pas qu'en France) ont de plus en plus de mal à se reconnaître dans leurs élites/représentants. C'est donc non pas la démocratie qui est remise en cause mais la démocratie représentative. Les gens ne se sentent pas écoutés, défendus par leurs élus, lesquels sont souvent extraits de classes sociales très différentes du simple peuple. Ex: Il y a peu de fils d'ouvriers/employés/agriculteurs dans l'assemblée.

Résultats: Cette crise se manifeste de plus en plus dans l'isoloir/urne électorale sous forme d'ABSTENTION. C'est-à-dire, c'est le simple fait de s'abstenir de voter. Le taux d'abstention est une formule : nombre de non-votants (d'abstentionniste) / nombre d'inscrits sur les listes ce taux n'a quasiment cessé de progresser quels que soient les élections en France. Par exemple pour les législatives: inférieur à 20% des inscrits dans les années 60-70, il est passé à 30% des inscrits au tournant du siècle (1990-2000) et a dépassé 50% en 2017 (élection Macron) ce qui en dit long sur la démobilisation électorale. Même pour les municipales, pourtant supposées être des élections de proximité et bien là aussi l'abstention a presque doublé en une trentaine d'années (83 à 2014). La France rejoint ainsi les scores classiques des grandes démocraties régulièrement abstentionnistes comme les USA.

Si le vote n'a plus la côte, pourrait-on au moins espérer que des formes d'engagement plus hâtives/ pérennes durables (dans le temps) soient toujours bien présentes en politique, comme par exemple l'adhésion à un parti ou le militantisme.

Un adhérent s'affilie à cette association que constitue un parti politique et il paye une cotisation ( dons volontaires); Le militant est un adhérent actif, il s'investit concrètement sur le terrain, par exemple, la distribution de tracts, de collage d'affiches lors d'élections comme les "marcheurs". Ils cherchent souvent à convaincre les autres citoyens. Or, depuis un demi-siècle le militantisme régresse et les adhésions à des partis aussi, du fait du déclin des idéologies typiques du tournant du siècle fin XIXème, début XXème. Même les fidèles sont de plus en plus déçus de leur parti, leurs candidats, soit parce qu'ils s'estiment trahis par une ligne trop consensuelle/rassembleuse soit parce qu'une fois arrivé au pouvoir le parti n'a pas tenu ses promesses. Dans certains partis vieillissant comme le PCF (parti communiste francais) les millitants sont souvent des salariés du parti incapable de se reconvertir.

1.1.3: Les mutations de l'engagement politique: l'exemple de la jeunesse:

Si les formes d'engagements conventionnelles sont aujourd'hui déclinantes, (vote, militantisme) il ne faudrait pas en conclure que l'investissement politique dans sa globalité soit en danger/compromis.

( DOC 8 ou DOC 4 page 269) En effet, on distingue deux tendances:

-> Une tendance à la baisse de certaines formes d'actions, participation politique, par exemple en fin 2010 à peu près des deux tiers environ 67% de français interrogés estimaient que voter aux élections était utile pour influencer les décideurs publics, mais en décembre 2018 ils n'étaient plus que 55% à le croire, donc une baisse de 12 points de pourcentage en l'espace de 8 ans. Idem pour le fait de militer dans un parti, on observe une diminution de l'intérêt des français entre 2010 et 2018 seulement une diminution de 4 points.

-> Par contre clairement on observe en regain d'actions plus physiques/ radicales/ violentes , tel que manifester dans la rue ( augmentation de 16 points en un an à peine ( phénomène gilet jaune) ou encore du fait de faire grève augmentation de 8 points de pourcentage.

Au total il semble bien que les français jugent plus efficace des modes d'actions à la fois plus directs ( sans passer par nos représentants ) et radicaux (plus conflictuels). Le raisonnement serait qu'on est jamais mieux servi que par soi-même.

Cette évolution se constate encore plus pour les jeunes, en effet si souvent à peine un quart d'entre eux vont voter, et bien par contre ils sont majoritairement contre la suppression du droit de vote à hauteur de 9/10, c'est la preuve encore une fois , qu'ils ne sont pas tant contre la politique que contre son instrumentalisation par les élites, la preuve plus de 2 jeunes sur 5 ne seraient pas contre la suppression des partis.

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