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Fondements indo-européens de la construction

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Par   •  15 Octobre 2014  •  Analyse sectorielle  •  2 242 Mots (9 Pages)  •  657 Vues

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I

Fondements indo-européens de la construction

Introduction

La construction rassemble un vaste ensemble de formes, de matériaux, de métiers, qui se sont développés, diversifiés et mécanisés en Europe depuis deux siècles. Maisons, immeubles, infrastructures viaires, ouvrages d’art, entrepôts, appentis, galeries, aéroports, fortifications, sont autant d’objets construits. Cette catégorie technique s’est définie dans l’écriture, au cours du XVIIe siècle, en France, à partir du chantier. De fait tout ce qui n’a pas fait l’objet d’un chantier, est une construction « anonyme ». Au temps des Lumières, le bâti s’est anobli par la puissance de l’architecte du Roi, pour ne considérer que le bâtiment neuf et la pierre ; l’ingénieur du Roi, synonyme se réserve les chantiers militaires et les équipements. Le XIXe siècle distingue les travaux publics du bâtiment, génie civil et génie militaire, architecte et constructeur, gros et second œuvres. Dans cette division, chaque corps de métier définit « sa » construction.

Le bois

La construction métallique, issue de l’industrie même , pousse dans les rails, les charpentes, les poteaux, les planchers, les profilés. Elle s’impose dans le paysage des faubourgs, structure les hangars, les sheds, les gazomètres, les gares, les ports, les zones industrielles, les ponts, témoin de la puissance architecturale du bureau d’étude et de la précision mécanique de l’entreprise industrielle. Elle triomphe dans les immeubles de bureau.

La pierre qui enracine le bâti dans la très longue histoire, constitue la dernière tranche. En France, en Belgique, en Italie, elle fait place dans les premières années du XXe siècle, aux cailloux enrobés de sable et de ciment, coulés, banchés, armés, aux briques et tuiles mécaniques, aux parpaings. Ces matériaux lourds se prêtent difficilement à l’industrialisation du chantier. Ce n’est qu’à force de contrôles, de règlements, de normes, de vérifications par l’autorité publique que l’industrialisation y réussit dans les années 1950.

Cependant, ces trois classes de matériaux qui se partagent les éléments formels — paroi, poteau, charpente, poutre — dans l’ordinaire de l’habitat, se différencient dans les grandes hauteurs. Le bois d’abord, le béton armé ensuite, l’acier enfin qui, pied en terre, gratte ciel.

Trace indo-européenne ? La pierre serait constitutive des fondations, des remparts et du temple dont le prêtre puis l’architecte sont les officiants ; à elle le dessin, la géométrie. Le métal, matière guerrière, fait l’objet de la fonction guerrière dont l’ingénieur est en somme le servant après le chevalier ; à lui le calcul. Le bois et la terre pour les producteurs auxquels sont attachés les charpentiers, les serruriers et les maçons ; la règle ou le module.

Ces tripartitions éclairantes des matériaux, des métiers, des applications mathématiques renvoient aux correspondances symboliques que la linguistique comparée et l’archéologie mésolithique ont dévoilées. En effet, il existe une forte relation catégorielle entre trois composants des sociétés qui couvrent l’Europe et une partie de l’Asie, de l’Irlande à l’Iran — le religieux, le guerrier et le producteur — dans la manière de les décrire, de les présenter et de les représenter.

Corps

Tête (fonctions intellectuelles)

Coeur, poitrine

(fonctions actives)

Ventre (fonctions appétitives)

CORRESPONDANTS-

Nature

Air, vent

Orage

Eau, terre

Monde

Ciel

Atmosphère

Sol

SYMBOLIQUES

Energie

Soleil

Foudre

Foyer

Matériau

Pierre

Fer

Bois, terre

Bâtisseur type

Architecte

Ingénieur

Charpentier

Couleur

Blanc

Rouge

Noir, bleu foncé, vert

Ainsi, en associant les trois matériaux et les métiers du gros œuvre de la construction à d’autres partitions symboliques, tels le corps, l’énergie ou les expressions de la nature, on distingue une spécificité, une permanence pluri-séculaire, voire pluri-millénaire, portée par la transmission écrite, les langues.

Cette aire eurasienne est composée d’une trentaine de langues — actuelles, anciennes, mortes — différentes du groupe de langues sémitiques — arabe, hébreux — et asiatiques — chinoises, coréenne. Elles ont des expressions communes assez proches pour désigner le Roi ou la demeure, les chiffres, pour identifier les divinités, pour répartir les tâches, pour structurer la société en trois fonctions.

Voici la partition des divinités dans quelques sociétés que vous avez étudiées

FONCTION

Souveraineté juridico-politique et magique

Force physique

Fécondité, jeunesse, santé, volupté

Indiens

(MITRA) -VARUNA

INDRA - (VAJU)

NASATYA (ASVINS)

Grecs

(HERA) -ZEUS

ATHENA

...

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