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Dossier sur l'enfance: biographie de Françoise Dolto

Étude de cas : Dossier sur l'enfance: biographie de Françoise Dolto. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  6 Janvier 2013  •  Étude de cas  •  3 327 Mots (14 Pages)  •  1 236 Vues

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DOSSIER SUR L'ENFANCE

BIOGRAPHIE DE FRANCOISE DOLTO :

Françoise Dolto, est une pédiatre et psychanalyste française spécialisé dans la psychanalyse de l'enfance dont elle est une des pionnières.

Elle fut réputée pour l'efficacité de son travail de clinicienne, mais aussi reconnue pour son travail théorique poussé notamment sur l'image du corps. Enfin elle œuvra à la vulgarisation de ces connaissances, en particulier à travers une émission de radio, ce qui contribua à la faire connaître du grand public.

Françoise Marette est issue d'une famille de culture chrétienne et monarchiste du seizième arrondissement de Paris. Elle était la sœur de Jacques Marette (1922–1984), ministre français des Postes de 1962 à 1967, mais elle fut mieux connue sous le nom de son époux Boris Dolto (1899–1981) qui fut l’un des pionniers de la kinésithérapie en France.

Elle est en 1977 l'une des signataires de la première des deux Pétitions françaises contre la majorité sexuelle qui appellent à l’abrogation de plusieurs articles de la loi sur la majorité sexuelle et la dépénalisation de toutes relations consenties entre adultes et mineurs de moins de quinze ans (la majorité sexuelle en France).

De religion catholique, elle a été la première psychanalyste à avoir fait une conférence à Rome, à Saint-Louis des Français sur le thème : « Vie spirituelle et psychanalyse ». Décédée le 25 août 1988, elle est inhumée au cimetière de Bourg-la-Reine dans le caveau familial aux côtés de son mari Boris et de son fils Carlos.

Bébé, elle est confiée à une nourrice irlandaise, qui s'en occupe beaucoup, au point que ses parents doivent lui parler anglais pour obtenir un sourire. Cette nurse dont elle est très proche est aussi une délinquante, qui fréquente les bordels, et quand ses parents le découvrent, ils la renvoient. Françoise Marette, alors âgée de huit mois, attrappe une broncho pneumonie, dont elle guérit après que sa mère l'a tenue contre elle vingt-quatre heures durant au plus fort de la maladie.

À huit ans, son oncle et parrain (Pierre Daimler) meurt à la guerre. L'ayant placé comme un époux symbolique, comme peuvent le faire les enfants de cet âge, elle l'appelait son fiancé et en porta le deuil comme une vraie veuve de guerre.

À douze ans elle est profondément marquée par la mort de sa sœur Jacqueline âgée de dix-huit ans. Sa mère tombe dans une grave dépression et lui tient rigueur de ne pas avoir su prier assez fort pour sauver sa grande sœur. Elle le lui avait annoncé la veille de sa première communion, en lui disant que les prières d'un enfant très pur pourraient la sauver. Françoise Dolto rapportera plus tard

« J'ai vu ma mère souffrir au point qu'elle ne pouvait pas tolérer de voir un enfant handicapé dans la rue, j'étais à côté d'elle, comme ça, rétrécie de souffrance pour elle et pour l'enfant qu'elle injuriait (avec la mère de cet enfant qui poussait la voiture) « si c'est pas malheureux de voir ça vivre et des beaux enfants qui meurent, quelle honte! » (...) J'ai éprouvé comme ça des choses tellement douloureuses, avec une telle compassion pour les gens qui souffraient parce que je ne pouvais pas faire autrement. »

Elle souhaite dès son enfance devenir « médecin d'éducation » selon ses propres termes. « Un médecin qui sait que quand il y a des histoires dans l'éducation ça fait des maladies aux enfants, qui ne sont pas des vraies maladies, mais qui font vraiment de l'embêtement dans les familles et compliquent la vie des enfants qui pourrait être si tranquille »

Elle doit ensuite affronter la volonté de sa mère de ne pas lui laisser passer son baccalauréat à seize ans, car elle ne serait plus mariable. Néanmoins, Françoise Marette réussit à devenir infirmière puis médecin.

En 1934, elle entreprend une psychanalyse qui durera trois ans avec le professeur René Laforgue, un pionnier de la psychanalyse en France. Celui-ci lui trouvant des aptitudes lui conseille de devenir elle-même psychanalyste, ce qu'elle refuse, et refusera longtemps, voulant se consacrer à la médecine.

Elle assistera plus tard Sophie Morgenstern, la première à pratiquer la psychanalyse des jeunes enfants en France, cette dernière lui confiant la tache d'écouter, et seulement écouter les enfants qu'elle devait soigner.

Elle est membre adhérente de la société psychanalytique de paris en 1939, puis elle participe à une première scission qui se produira dans les année 50 avec Daniel Lagache et Juliette Favez-Boutonnier. Ces derniers visent à s'opposer à la vision médical de Sacha Nacht, alors qu'elle même marque son refus de considérer des analystes en formation comme des enfants. La Société française de psychanalyse est alors fondé dans son appartement (qui se situe rue saint Jacques comme l'était la société psychanalytique de paris), et Jacques Lacan serra désigné comme président.

Cette société qui serra dissoute en 1964 (au profit de deux autres, et Françoise Dolto est aussi cité comme l'un des piliers de la création de l'une d'elles, l’École freudienne de Paris, dans laquelle Lacan jouera un rôle plus centrale.

On lui prête volontiers la phrases « le bébé est une personne », qu'elle n'a en fait jamais prononcé (d'après Catherine Dolto). Si en fait elle ne prête pas la conscience inhérente au principe de personne au bébé, elle n'en défend pas moins tout au long de sa carrière l'idée que l'individu est un sujet à part entière dès son plus jeune age (dès la naissance ou même avant).

Cela fait que pour elle l'enfant peut être psychanalysé très tôt en tant qu'individu. L'enfance a ainsi un rôle fondamental pour le développement de l'individu.

« L'apport essentiel de Françoise Dolto est de dire que l'enfant est à égalité d'être avec un adulte et que ce faisant il est un analysant à part entière. »Elle considère qu'avant même que l'enfant possède un véritable « langage », l'être humain étant par essence communiquant, il communique déjà, à sa façon, par le corps : apprendre à marcher, ou même à se déplacer à quatre pattes, par exemple, c'est commencer à vouloir s'affranchir des parents et exprimer un début de désir d'indépendance.

Elle analyse également les rapports enfants-parents, et notamment l'origine du complexe d'Œdipe

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