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De L'exclusion à L'insertion

Mémoire : De L'exclusion à L'insertion. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  22 Août 2013  •  4 585 Mots (19 Pages)  •  843 Vues

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A/ GENESE DU TRAITEMENT DE L’EXCLUSION

La notion d’insertion, si elle reste floue dans sa définition et incertaines de ses contenus, a le mérite, nous dit Robert Castel, de donner à voir que le défi contemporain de la pauvreté ne sera pas seulement relevé en distribuant des secours, mais aussi en s’efforçant de combler un vide social.

Au plan sémantique, le terme d’insertion appelle son contraire la désinsertion. La désinsertion renvoie quant à elle au terme d’exclusion. Dans les trois cas, des mots lapidaires, sous lesquels il est possible de mettre des significations différentes ne serait-ce que par rapport à l’inflation de leur utilisation et les expressions auxquelles ils sont associés : insertion professionnelle, par l’économique ….. exclusion sociale, scolaire……

On peut s’interroger sur le fonds quant aux motifs de ces associations et aux sens qu’elles recouvrent.

Les différents auteurs qui se sont penchés sur ces notions ont tenté de faire ressortir un certain nombre de concepts –clés pour éclairer la réflexion et tenter de trouver des solutions au phénomènes sociaux et économiques liés à l’inflation du chômage, l’augmentation des situations précaires et la rupture des liens sociaux.

A/ GENESE DU TRAITEMENT DE L’EXCLUSION

1/ Historique

La société médiévale, face à ses indigents, faisait l’éloge de la charité, qui, à cette époque était considérée comme un devoir.

Sous la Révolution Saint Just prônait l’autonomie de chaque individu.

L’Ancien Régime mettait en avant le devoir de solidarité et la mise sous tutelle des pauvres, qu’il fallait contrôler.

Les politiques développées dans la prise en charge de la précarité étaient à la fois charitables et policières.

Tocqueville notait que l’attribution de biens matériels devait avoir une contrepartie politique .

Dès le début du 16ème siècle, la nécessité pour l’Etat, de fournir du travail aux indigents est déjà très prégnante. L’Etat a, à cette époque, un rôle paternaliste archaïque de protection, qui vise à réduire les incertitudes. La vision du social est plutôt disciplinaire.

Dès le 16ème siècle, la principale mesure de lutte contre le paupérisme consiste à organiser le travail.

Un siècle plus tard, devant l’augmentation du paupérisme, les économistes sont confortés de l’utilité sociale que représente la mise au travail des personnes désoeuvrées.

L’objectif est de mettre au travail des populations potentiellement dangereuses, de les contrôler et de les moraliser.

En 1547, Edouard VI instaure des dispositions qui prévoient l’esclavage des vagabonds.

La dimension économique du traitement de la pauvreté n’apparaît que progressivement.

Au 17ème siècle, la création de l’Hôpital Général représente le point culminant de la philosophie répressive : l’alternative au travail est l’enfermement des mendiants.

En 1547, Edouard VI instaure des dispositions qui prévoient l’esclavage des vagabonds.

La dimension économique du traitement de la pauvreté n’apparaît que progressivement.

Un siècle plus tard, devant l’augmentation du paupérisme, les économistes sont confortés de l’utilité sociale que représente la mise au travail des personnes désoeuvrées.

Au 18ème siècle, le recours aux travaux publics sera prioritairement considéré dans sa dimension économique pour traiter la pauvreté, en se dégageant au moins partiellement de la gangue moralisatrice et disciplinaire des positions antérieures.

En 1770, naissance du fonds de travaux de charité.

En 1775, Turgot crée les ateliers de charité dont l’idée a ressurgi au moment de la Révolution. Les comités de mendicités sont crées.

Le principe de l’assistance par le travail fait son apparition. « Le devoir de la société est de chercher à prévenir la misère, de la secourir afin d’offrir du travail à ceux auxquels il est nécessaire pour vivre et de les y forcer s’ils refusent, d’assister les sans travail, ceux à qui l’âge ou les infirmités ôtent tout moyen de s’y livrer »*.

L’Etat à un rôle de surveillance du social à travers ces préceptes de droit au travail.

Apparaît la double spécificité des droits sociaux : un coût et une inscription dans une limite économique.

La notion de sujet avec un droit d’expression apparaît : l’homme. L’individu est abstrait . Le sujet du droit à l’assistance est l’individu, défini par ses caractéristiques économiques et sociales. La catégorie du droit s’efface devant le devoir d’impliquer l’Etat.

L’assistance par le travail est l’alternative positive à toutes les formes d’aumônes. Cette vision restera très largement partagée au 19ème siècle, y compris dans les milieux libéraux.

En 1789, au moment des réformes liées à la révolution, le droit à l’assistance est clairement identifié comme étant un paliatif.

Les français ont toujours été attachés à la notion de dette nationale à l’égard des plus faibles, qui émerge au moment de la Révolution, au début du 18ème siècle.

En 1848, le gouvernement s’engage à garantir du travail pour tous : existence par le travail.

Le droit au travail conduit à la nécessité de l’organisation du travail, celle-ci, de fait entraîne une transformation économique de la société.

« Le droit au travail ne mène-t-il pas fatalement au socialisme, c'est-à-dire à la main mise de l’Etat sur le système économique ? » : telle est la question que nous soumet Serge Paugam*, à l’issue de son analyse de l’évolution du traitement de la pauvreté.

Après 1948, une parenthèse sera mise

2/ Trois courants de pensée : trois

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