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La Mondialisation Vue D'Inde

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Par   •  19 Février 2014  •  1 773 Mots (8 Pages)  •  936 Vues

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La Mondialisation vue d’Inde

L’Inde se définit comme l’une des plus grandes démocraties du monde. Le pays a organisé en 1947 ses premières élections libres au suffrage universel et ce ne fut pas un événement isolé, plusieurs élections du même genre s’en suivirent. La population indienne a alors, doucement mais surement, pris gout à la compétition électorale et les taux de participation se sont peu à peu élevés. Le paysage politique indien connaîtra un bon nombre de bouleversements, en raison de l’étouffement du système des partis, jusqu’à devenir en 1977, une démocratie à alternance.

La Cour suprême de l’Inde est la plus haute juridiction du pays en étant à la fois tribunal fédéral, cour d’appel et cour constitutionnelle. Cette instance est indépendante et n’a jamais connu de péripéties sauf pendant l’état d’urgence de 1975 à 1977, où Indira Gandhi, premier ministre de l’époque, déclare l’état d’urgence et suspend les libertés fondamentales et les élections.

La constitution indienne quant à elle, garantit les droits et les libertés fondamentaux des citoyens du pays.

C’est dans ce sens que l’Inde répond aux critères essentiels de la démocratie.

Cependant, le pays est en proie à une inégalité sociale sans pareil, due au système de castes qui fait que c’est l’une des sociétés les plus inégalitaires du monde. La corruption gangrène le pays et fait fuir les investisseurs. Aussi, le pays déplore un taux d’alphabétisation relativement médiocre. Autant de maux qui ne présagent rien de bon pour le développement socio-économique du pays et remettent constamment en cause la démocratie du système.

Ainsi, il serait intéressant de connaître le rôle de la démocratie dans le développement économique et social du pays, et qu’elles en seraient les limites.

Dans un premier temps, nous tenterons de démontrer comment la démocratie a participé à l’évolution du pays ; et dans un deuxième temps, nous essayerons de comprendre les limites de la démocratie indienne.

L’Inde s’est affirmée comme étant la plus grande démocratie du monde, où le peuple exerce sa souveraineté lui-même, sans apparente exclusion de quelques castes que ce soit. La constitution du 26 janvier 1950 a donné naissance à la « république souveraine et démocratique », une république laïque et qui œuvre pour l’intérêt de toutes les castes du pays.

Cette constitution est imprégnée de l’héritage colonial. En effet, son modèle repose sur des institutions calquées sur le modèle parlementaire anglais. Le pouvoir exécutif est entre les mains du premier ministre tandis que le président a un rôle purement honorifique. La séparation des pouvoirs est aussi respectée.

De plus, l’accès aux hautes fonctions de l’administration publique est ouvert à tous, comme en témoigne l’élection de Kocheril Raman Narayanan, né intouchable, à la présidence de la république (de 1997 à 2002).

Aussi, certaines mesures prises par le gouvernement du premier ministre VP Singh (de 1989 à 1990) ont aidé les castes défavorisées à accéder à la fonction publique et à améliorer leur niveau de vie . Ainsi, un quota de 27 % dans la fonction publique va être accordé aux OBC (Other Backward Classes).

Le système mis en place a permis au pays de connaître une stabilité politique durable, ce qui a facilité le décollage de son économie pour devenir en 2011 la 10e puissance économique du monde .

Cet important décollage économique s’est opéré dans le milieu des années 80 et a continué dans les années 90 après l’ouverture du pays à l’économie de marché et au libéralisme sous le mandat de Narasimha Rao (de 1991 à 1996). Le pays a revu ses droits de douane à la baisse et a ouvert ainsi, progressivement, son économie aux investissements étrangers. Entre 2009 et 2007, la croissance économique était de 9 % avec 10 % de croissance dans le secteur tertiaire, 7 % dans le secondaire et 2 % seulement dans l’agriculture. Le pays voit alors dans les services et dans l’industrie un énorme potentiel et fait vite d’en profiter.

L’ouverture du pays aux investissements étrangers a participé à sa modernisation et le transfert de technologies qui s’en découle a amélioré la compétitivité de son économie. Le montant de ces investissements est passé de 1 milliard de dollars dans le début des années 90 à 25 milliards de dollars en 2012 .

Le boom économique qu’a connu le pays est certes largement lié à l’industrie et aux services, mais aussi à l’émergence d’une classe moyenne, concentrée dans les grandes villes et qui consomme sans modération ; elle est évaluée à près de 350 millions de personnes.

La démocratie a, de façade, fait de l’Inde un pays qui est à l’écoute de toutes les composantes de sa société, et qui a su tirer profit de sa stabilité politique pour se moderniser rapidement, et améliorer l’attrait de son économie. Cependant, qu’en est-il vraiment de la répartition des richesses dans le pays ? Son développement profite-t-il vraiment à tous ? Et dans quelle mesure la démocratie peut-elle être un frein à son développement ?

L’économie indienne, jusque là planifiée, est entrée dans l’ère du libéralisme à partir des années 1990. Ceci lui a certes permis d’enregistrer des chiffres de croissance record (jusqu’à 7% par an en moyenne dans les années 2000 à 2010) . Cependant, cette croissance n’a pas profité à tous et de nouveaux riches sont ainsi apparus, représentant 10% de la population alors qu’ils n’étaient que 2% auparavant au détriment des plus pauvres. En effet, près d’un Indien sur trois vit sous le seul de la pauvreté (près de 356 millions de personnes

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