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Geostratégie

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Par   •  24 Décembre 2015  •  Cours  •  3 183 Mots (13 Pages)  •  997 Vues

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GEOSTRATEGIE

(Management international)

M. AGRAR

Objectifs du cours :

Permettre une appréhension suffisante des approches et des pratiques du management dans ses dimensions internationales, notamment socioculturelles, politico-économiques et juridiques, l’espace privilégié étant le monde des entreprises multinationales et celles orientées sur les marchés extérieurs.

Plan du cours :

Volet Préliminaire : Nature et dimensions du Management International

  1. De la Géostratégie au Management International
  2. La nature du Management International
  3. Les dimensions du Management International

Volet Central : Les dimensions du Management International

Les dimensions du Management international :

  1. Les dimensions socioculturelles (religion + langue)
  2. Les dimensions politico-économiques
  3. Les dimensions juridiques
  4. Les dimensions fonctionnelles

Les espaces du Management International :

  1. Espace relativement homogène

Volet Final : La dimension Globale du Management International

  1. Synthèse générale
  2. Etude de cas

Volet Préliminaire : Nature et dimensions du Management International :

  1. De la Géostratégie au Management International :

Lors du passage du management des organisations étudié auparavant au management international, on garde le même principe, mais on internationalise les concepts (changement du contenu : droit, finance,… etc.).

Il faut comprendre ce que l’internationalisation implique au niveau des données techniques, méthodes et processus managériaux. La prise de décision, quand à elle, repose sur la dualité Opportunité/Faisabilité.

Géostratégie = Géographie + Stratégie  application de la stratégie (opportunité + faisabilité) sur une surface géographique donnée.

Il y a plusieurs applications de celle-ci à d’autres disciplines comme la géo-économie, géo-politique…

Une décision géostratégique est globale, les autres disciplines (relatifs à l’entreprise) n’en sont que des volet et/ou dimensions :

Exemple : choix entre une implantation en Syrie ou au Maroc = décision basée sur la sécurité (volet géopolitique).

  1. La nature du Management International :

Quelles spécificités méthodologiques/techniques/factuelles dans le management international ?

Il y a 3 situations :

  • Cas d’entreprises nationales voulant s’internationaliser.

Exemple : si on vise l’Iran, il faut prendre en considération les spécificités religieuses, culturelles (perse), géographiques… (Ensemble de variables ayant un impact significatif).

  • Cas de participation étrangère au capital (impact significatif sur le management : prise de décision).
  • Cas d’entreprises étrangères/étrangères.

Exemple : fusion Arcelor/Mittal.

Import/export : s’il y a contentieux, s’adresser au tribunal du client.

Une même entreprise peut avoir un caractère national et international.

Exemple : Renault Maroc est de nationalité marocaine, mais les enjeux sont internationaux.

On parle de Management international quand l’un ou plusieurs acteurs étrangers ont une importance significative sur l’organisation de l’entreprise.

  1. Les dimensions du Management International :

 Les dimensions du management national :

  • Dimension de la taille : Management des TPE, Management des ME… ;
  • Dimension de l’âge : Management de lancement, de consolidation… ;
  • Dimension spatiale ;
  • Dimension temporelle (les fonctions de l’entreprise) ; … etc.

Nous avons vu 2 approches du management :

  • Le management inter-fonctionnel (dans son volet global).
  • Le management fonctionnel :
  • Approvisionnement ;
  • Production (Suisse ou Chine ?  niveau de technologie, coût de la main d’œuvre… etc.) ;
  • Marketing : volet culturel (habitudes d’achat…), logique de distribution… ;
  • RH : volet interculturel ;
  • Finance : en finance l’enjeu est de trouver des ressources à moindre coût en situation de besoin et de trouver le placement à moindre risque en situation d’excédent. L’enjeu à l’international est relatif à la différence entre le système banquier de chaque pays (les taux de change…) etc. ;
  • Fiscalité : lourde/légère (avantage, incitation fiscale) ;
  • Macro-facteurs : géographique + économique + politique + juridique.

Volet Central : Les dimensions du Management International :

Matrice d’étude du Management International (Schéma synthétique)

Dimensions

Critères décisionnels

Opportunité

Faisabilité/Coûts

  1. Dimension globale (stratégique) :

Cette matrice est à adapter selon les cas (diverses problématiques), voici 3 cas de figures (exemples) :

Problématique 1 : une entreprise produisant de l’huile d’Argan qui veut exporter aux Etats-Unis (pratiquement pas de concurrence, mis à part les huiles de substitution), comment va-t-elle s’installer, quelles habitudes comportementales (volet marketing), est-ce qu’ils donnent les autorisations (volet juridique) ?

Problématique 2 : Renault Tanger (entreprise implantée au Maroc), choix entre le Maroc et la Turquie.

Renault produit 3 modèles de voiture, le Maroc fabrique 40% du produit (taux d’intégration 40%), 60% assemblage  il faut prendre en considération un ensemble de facteurs : facteur linguistique (les marocains parlent plus français que les turques), facteur culturel (points communs avec le Maroc : pays proches), les enjeux politiques… etc.

Problématique 3 : Etranger/Etranger. Exemples : Fox Pro Chine, I Phone USA.

Exemple : Cas Renault MAROC

  1. Dimensions fonctionnelles :
  1. Approvisionnement :

Il s’agit d’assurer la disponibilité des inputs nécessaires à l’exploitation dans les meilleures conditions de qualité, de coût et de délai et de prévenir les risques possibles.

  • Préciser quels inputs d’abord (MP, M. consommables, produits intermédiaires : 40% du produit sous-traités au Maroc  enjeu politique et 60% importés de France) ;
  • Quelle logistique ? (également en production et en distribution) ;

Quelle disponibilité ? Quelle qualité ? Quel coût ?

Qualité.

Coût d’achat/de livraison.

  1. Production :

Problématique : produire le bon produit, au bon moment au meilleur coût.

Objet de la décision (bon produit) :

  • Système de production (technologie).
  • Exigence en RH.

Bon moment : 0 stock (juste à temps).

Pour le cas de Renault : les délais des voitures dont la technologie est très développée (haut de gamme) sont supérieurs aux voitures usagères.

Objet de décision : faire ou faire faire.

Bon produit :

Clients (classe moyenne) : qualité de base + prix accessible  entrée de gamme.

Bon moment :

Opportunité faible.

Meilleurs coûts :

Le mois cher, sous réserve de qualité basique.

Faisabilité matérielle :

Unité du système de production :

Système semi-automatisé (exigence de compétences raisonnables chez les RH).

Bon moment : le JAT  faisabilité quasi-nulle.

Meilleurs coûts :

  • Produits intermédiaires : disponibilité du réseau + suffisance des sous-traitants.

Faisabilité immatérielle :

Variable culturelle : dimension francophone du Maroc.

  1. Marketing international :

Connaitre le marché, puis définir le marketing mix.

  • Etude de marché : panoplie d’outils (potentiel équivalent).
  • Points de focalisation :
  • Aspects socioculturels : comportement d’achat, de consommation, de distribution…

Mobilisation du cours de « management interculturel ».

  • Les réseaux commerciaux : spécificités.
  • Répartition des zones de distribution dans les zones que nous cherchons à atteindre : densité, diversité, répartition géographique, accessibilité des modes de distribution…
  • Pouvoir d’achat/solvabilité : dans les pays riches, on n’a pas de souci de solvabilité.
  • Négociation commerciale : impactée par les variables socioculturelles.

Les japonais par exemple : mangent après la signature du contrat, les marocains avant.

Marketing mix : produit + prix + distribution + communication.

Produit : voitures en Europe/voitures au Maroc (adaptation vers la baisse : prix/qualité)  adaptation aux attentes et conditions locales.

Communication : un américain passe en moyenne 5 heures devant un écran (télévision, ordinateur, téléphone…), il faut exploiter cette donnée.

CRM : service après vente, fidélisation.

  • Focalisation : pouvoir d’achat.

  1. Ressources humaines à l’international :

        Bon profil au bon poste au meilleur coût aux meilleures conditions de         motivation.

  • Recrutement : critère d’efficacité/coût.
  • Formation (adéquation profil/poste).
  • Processus de motivation :
  • Rémunération ;
  • Evolution de carrière ;
  • Conditions de travail.
  • Gestion des conflits.

Détermination du besoin humain est une notion subjective/relative  il y a une analyse à faire en termes d’identification puis de chiffrage.

Synthèse d’étape :

  • Système de formation relativement positif et évolutif.
  • Politique de rémunération : rapport moyen (plutôt positif).
  • Gestion des conflits : avoir un peu la paix.
  • Culture et pratique syndicale : pas grand-chose à craindre.
  • Productivité : pas mal.

Scoring : (+, ++, +++, -, --, ---).

Opportunité élevée.

Quelle politique GRH sur le terrain ? Renault Maroc : chaque année elle recrute, mais avant, c’était une question d’implantation.

Motivation : niveau des rémunérations (à relativiser avec le niveau de productivité) = rapport rémunération/productivité (R/P).

  • Prendre en considération les charges sociales dans la rémunération (alourdit la charge salariale).
  • Conditions de carrière : retour sur les perceptions culturelles + rapports de force employeur/employé.
  • Conditions de travail : une mine de charbon par exemple, vaut mieux l’avoir au Bengladesh plutôt qu’au Maroc, et au Maroc plutôt qu’en France  retour sur le niveau de développement des pays (maturité/exigence).
  • Politique RH : conditions moyennes supérieures.
  • Conditions de participation : retour sur la dimension culturelle.
  • Niveau de syndicalisation : impacte tous les éléments déjà cités, en Suède (95% syndicalisé  système positif = négociateur, allant de paire avec le système du pays) en France (totalement le contraire, mais elle dangereuse : piquets de grève).
  • Stratégies sociales : chacun doit anticiper la stratégie de l’autre.

Conflit : situation de différend non maitrisé ou non résolu.

  • Grève (avec ou sans piquet).
  • Taux de rotation anormale (démission).
  • Absentéisme.
  • Sabotages.

Solution : par la négociation = dialogue en situation de conflit ou pré-conflit.

Recrutement :

  • Identification relativement spécialisée : toutes les catégories de personnel (vérifier disponibilité).
  • Les profils non disponibles sont-ils formables sur site ?
  • Stratégie GRH extensive : Maroc = niveau médian  plus le profil est pointu, plus la stratégie est restreinte (à étayer avec des chiffres).
  • Coût bas quand on recrute une grande quantité/densité du réseau de recrutement agence (fiabilité ?).

Formation :

  • Densité du réseau de formation/richesse de l’offre.
  • Coûts.

  1. Ressources financières :

Enjeu : Couvrir le besoin financier au meilleur coût et placer ses excédents au moindre risque.

FINANCEMENT

Remarque 1 : En termes d’implantation : existence d’un système financier relativement riche, qui permet de se financer au niveau local.

  • Une entité assez grande (internationale) est riche, sinon, elle peut se financer à l’international.

Remarque 2 : En termes de post-implantation : la densité du système financier n’est pas un problème.

Synthèse : opérations pouvant transiter par l’e-finance (système bancaire international). Problématique non importante au niveau international.

Exemple : les opérations se font par carte bancaire (nationale ou internationale).

PLACEMENT

Même chose. Ex : Renault Tanger a réalisé des excédents, elle peut les placer auprès de la Bourse Marocaine, sinon elle travaille sur sa plate-forme arrière (entreprise mère).

En finance internationale :

  • Mobilité des capitaux : réglementation des transferts de capitaux.
  • Sécurité des pays : des canaux de transfert d’argent (Suisse).

VOLET SPECIFIQUE 1

  • Taux de change : DH marocain transféré en France en Euro (variation de taux de change opportune pour l’entreprise qui souhaite s’implanter).
  • Veille de change : gestion des fluctuations de taux de change.
  • Minimiser les transactions en devise (cas import).
  • Maximiser les transactions en devise (cas export).

Devise : monnaie mondialement convertible (dollar américain, l’euro, le yen, le franc suisse, la livre britannique, le dollar canadien, australien…). Même le rial saoudien est une devise internationalement convertible.

La devise est vérifiée pour les pays qui peuvent honorer ces échanges.

Supposons que le Maroc a vendu 20 000 unités au Brésil, à quel moment il faut libeller le taux de change : signature du contrat, négociation du contrat, sortie de marchandise, réception de la marchandise. Il y a des assurances permettant un amortissement du taux de change en cas de fluctuation (assurer un taux de change préfixé)  ces assurances sont des arbitres (rééquilibrent  intermédiation).

Le Maroc assure le prix du pétrole : car il fluctue.

Evènement politiques peuvent influencer le taux de change : quand ERDOGAN n’a pas eu la majorité aux élections présidentielles, le taux de change a chuté.

VOLET SPECIFIQUE 2

  • Crédit documentaire : traçabilité (basé sur des documents authentifiés)  organismes qui font l’intermédiation financière internationale (sécurité : tout le processus de déplacement doit être accrédité) = organismes d’assurance.

  le domaine des transactions internationales (import/export).

Il est lié à la sécurisation des transactions commerciales à l’international : authentification documentaire.

Voir document « Dribla ».

  1. Fiscalité internationale :

Enjeu : réduire les coûts fiscaux dans la légalité (optimisation fiscale : nationale/évasion fiscale : internationale)  imposition la plus faible dans le respect « apparent » de la loi.

Remarque 1 : Impact les décisions stratégiques internationales : implantation là où la pression fiscale est faible (impôts directs et indirect qui touchent l’entreprise)  taux macro-fiscal.

Paradis fiscaux : domiciliation dans des pays ayant pression fiscale faible.

Remarque 2 : S’il n’ya pas de convention, on va être soumis à une double imposition). Normalement, ça concerne les personnes physiques.

Remarque 3 : rigueur fiscale (transparence) :

  • Système fiscal poreux : largeur des zones d’ombre (des flous).
  • Arsenal fiscal non respecté : système corrompu.

  1. Macro-facteurs :
  • Géopolitique :

Aspects géographiques : Impacts sur les affaires : accessibilité des transports internationaux, ouverture du positionnement spatial (Maroc : ouvert sur 2 façades maritimes)… + attractivité interne (type : immenses comme la Russie, désertiques comme les pays du Golf, serrés somme le Japon).

Aspect politique : stabilité : absence de violence physique (++), démocratie : en général, s’il y a des incidents juridiques, ils seront résolus : Etat de Droit (+).

Aspects géopolitiques : interaction, Japon par exemple, avantagé par le politique et désavantagé par le géographique (compensation).

L’enjeu est de faire une étude prévisionnelle (non pas prévisible) et non pas uniquement actuelle.

Cette dimension va jouer sur le côté stratégique.

  • Economique :
  • Juridique :

  1. Espaces du Management International : (langue, religion)
  • Dégager des ensembles homogènes.
  • Exemples : espace anglo-saxon (WASP : white and anglo-saxon people), espace maghrébin, espace latin, espace russophone (pays slaves), espace sud-est asiatique, espace des pays du Golf (façonnés par la richesse pétrolière…).
  • Les latins : langues d’origine latine (religion : plutôt catholiques)  espace euro-latin / espace américo-latin.

Démarche d’homogénéité :

  1. Voir tableau suivant.

Fonction à part entière : Management de la négociation en Marketing.

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