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L'impact réel des investissements directs étrangers au Canada

Dissertation : L'impact réel des investissements directs étrangers au Canada. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  16 Décembre 2018  •  Dissertation  •  8 628 Mots (35 Pages)  •  638 Vues

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Introduction

Les investissements étrangers dans un pays peuvent revêtir plusieurs formes différentes et êtres motivés par plusieurs facteurs. Ces investissements ont un impact considérable sur l’économie d’un secteur, l’ouverture du pays au commerce international, sa croissance économique ainsi que la productivité des facteurs de production et des entreprises nationales. Mais le choix du pays d’accueil pour l’IDE dépend de plusieurs facteurs et certains déterminants influent directement sur le choix de la localisation. Néanmoins, plusieurs politiques peuvent être adoptées par les états pour accroître leur attractivité face aux investisseurs étrangers. Ayant connaissance des avantages d’un apport financier externe sur la croissance, le Canada tente lui aussi d’attirer et retenir ces investissements au profit du foisonnement de son économie. C’est par différentes stratégies mises en place pour réduire les obstacles à l’investissement étranger, que le Canada tente de séduire et retenir les capitaux outre-mer et ainsi accroître sa compétitivité économique (Vattier-Duclouet, G. p.32-33). 

Pourtant, malgré les nombreux avantages que le Canada possède, il ne semble toujours pas attirer assez de ces investissements étrangers, comparativement aux autres pays de l’OCDE et à la mesure de son niveau d’attractivité. Cependant, l’IDE ne comporte pas seulement des avantages mais aussi des inconvénients et peut engendrer des répercussions graves pour le pays d’accueil. Par conséquent, certaines politiques destinées à l’attractivité canadienne peuvent être négatives et nuire au pays. C’est pourquoi la question de l’impact réel de l’IDE sur la croissance économique canadienne se pose. Prenant en compte les coûts et avantages ainsi que le développement de l’IDE au cours de l’histoire canadienne. Ce rapport tentera d’expliquer, via les incitatifs mis en place par le gouvernement pour attirer ces capitaux extérieurs, l’effet réel des investissements directs étrangers sur l’économie nationale.

La question de recherche est donc : Quelles sont les conséquences et implications réelles des investissements étrangers directs sur la croissance économique canadienne ?

Le travail qui suit est ordonné de la façon suivante : en premier lieu, le rapport démontrera l’importance qu’a eu l’IDE au Canada jusqu’à présent, les déterminants qui influent sur le déploiement de ces investissements internationaux à l’étranger ainsi que les différents incitatifs employés par le Canada pour attirer et retenir ces capitaux étrangers au service de son développement. En second lieu, cette étude démontrera l’impact réel et l’importance des investissements directs étrangers sur la croissance économique du Canada.

La mondialisation, en essor principalement depuis les années 70 (Krugman P, Obstfeld M, Melitz M, p.623), soit après la deuxième guerre mondiale, est devenue le moteur principal des échanges commerciaux de biens et services entre les pays et de la libre circulation des capitaux. « Après la seconde guerre mondiale, les économies industrialisées ont fait des efforts importants pour supprimer les barrières au commerce. Ces politiques reposent sur l’intuition selon laquelle le libre-échange est une force pour la prospérité économique des nations, mais aussi pour la promotion de la paix. » (Ibid. p.7). Par contre, ce décloisonnement a réellement pris toute l’ampleur qu’on lui connaît aujourd’hui dans le milieu des années 80. C’est-à-dire, depuis l’ère Reagan Thatcher, qui a eu pour but d’ouvrir le commerce transfrontalier et dérèglementer le marché en laissant libre circulation aux capitaux internationaux, la globalisation (Arouri, M. & Jawadi, F. & Nguyen, D. p.21). La libéralisation de l’économie s’est fait via plusieurs stratégies dans le but d’accélérer la croissance économique et l’accumulation, particulièrement celle des pays occidentaux. Cette libération des mouvements de capitaux est à la base d’un bénéfice mutuel des gains à l’échange (Op. p.4-7), notamment expliqué par David Ricardo.

Cette globalisation des capitaux internationaux revête plusieurs formes différentes, dont les investissements directs étrangers. L’IDE se décrit comme suit ; « un type d’investissement transnational effectué par le résident d’une économie (l’investisseur direct) afin d’établir un intérêt durable dans une entreprise (l’entreprise d’investissement direct) qui est résidente d’une autre économie que celle de l’investisseur direct […] L’existence d’un “intérêt durable” est établie dès lors que l’investisseur direct détient au moins 10 % des droits de vote de l’entreprise d’investissement direct » (Statistiques Canada. (2017). Investissement direct étranger). 

Les données collectées par la CNUCED démontrent qu’en 1970, il y avait 13 257 millions (en dollars américains) entrants et sortants d’IDE mondiaux et qu’en 1985, ce chiffre est passé à 55 847 millions. En revanche, on observe une nette augmentation dès 1985 et pour les 15 années suivantes. En 1985, le montant total était de 55 847 millions et est passé à 1 360 254 millions en 2000, ce qui fait une augmentation du flux des IDE mondiaux de 2435,67% (CNUCED. (2016)).

Force est de reconnaître le déploiement foisonnant qu’a connu la mondialisation des flux internationaux de capitaux au cours des dernières années. Cependant, cette globalisation du marché s’est surtout faite au service du développement des pays les mieux nantis (Dupeyrat, P. p.11). Comme le démontre les données du CNUECD, les pays de l’OCDE sont en grande majorité bénéficiaires des IDE mondiaux. En 2000, c’est 91% des sorties annuelles des IDE mondiaux qui proviennent des pays de l’OCDE et 82% des sorties annuelles des IDE mondiaux qui bénéficient aux pays de l’OCDE. Ce n’est pas surprenant de retrouver les pays industrialisés bénéficiaires majoritaires puisque cette mondialisation s’est surtout développée depuis le milieu des années 80 selon le modèle néo libéraliste avancé par les occidentaux, principalement les américains. C’est donc sans surprise de retrouver les pays industrialisés en majorité récipients de l’investissement étranger.

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