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Investissement et activité économique

Dissertation : Investissement et activité économique. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  26 Mai 2020  •  Dissertation  •  3 173 Mots (13 Pages)  •  508 Vues

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Investissement et activité économique

« Selon les informations disponibles, l’activité économique française serait en baisse de 35 % par rapport à une situation normale. » d’après le point de conjoncture de l’INSEE paru le 23 avril 2020. Cette perte d’activité est évidemment due à la crise sanitaire mondiale du COVID-19 qui, occasionnant des mesures strictes étatiques et malgré la reprise progressive du secteur de l’industrie et de la construction, a mis la majeure partie des entreprises françaises à l’arrêt.

Cela nous permet d’avoir une première approche de ce qu’est l’activité économique. L’INSEE, quant à elle la définit ainsi : « Une activité économique est un processus qui, à partir d'intrants, conduit à la fabrication d'un bien ou à la mise à disposition d'un service. La nomenclature d'activités répartit les activités économiques en catégories qui, par agrégations, permettent de définir les secteurs d'activités (Agriculture, Industrie, Construction, Commerce, ...) ». On peut donc en déduire que, de manière générale, l’activité économique peut être assimilée à la production et que c’est donc son niveau qui donne le niveau de richesse, le PIB, d’un pays. Une accélération ou un ralentissement de l’activité économique, donc une augmentation ou une baisse dans le niveau de production, déterminera ainsi à plus long terme si, respectivement, le pays est en situation de croissance économique ou de récession. Aujourd’hui, la baisse de l’activité économique place la France, selon le Ministre de l’économie Bruno Lemaire dans une allocation à l’Assemblée Nationale le 15 avril de cette année, dans « une crise [qui] n’est pas une affaire de semaines. Elle n’est pas une affaire de mois. Elle est une affaire d’années et [il] pense qu’il faut mesurer que nous en avons pour des années avant de sortir des conséquences économiques de cette crise ». Ensuite, l’INSEE traite de l’activité économique non plus en volume mais en nature puisqu’elle divise l’activité économique en différents secteurs selon la classification de Colin Clark de 1940 : le secteur primaire qui correspond aux activités liées à l’extraction des ressources naturelles (agriculture, pêche, exploitation forestière et minière), le secteur secondaire qui rassemble les activités liées à la transformation des matières premières issues du secteur primaire (l’industrie) et enfin le secteur tertiaire qui regroupe toutes les activités économiques qui ne font pas parties des deux autres (essentiellement des services : la banque, l’assurance, l’enseignement). Or, nous savons que le développement économique se traduit par une transition du primaire au secondaire puis au tertiaire : on appelle un pays développé un pays qui s’est industrialisé dans au moins la moitié de ces activités. La France a depuis longtemps dépassé cela puisqu’aujourd’hui 80% des emplois et du PIB sont produits par le secteur tertiaire ; on assiste à une tertiarisation de l’économie.

En premier lieu et de manière intuitive , l’investissement, c’est-à-dire l’augmentation de leur stock de capital et l’acquisition de biens de productions par les agents économiques, tient une part importante dans la détermination du niveau et de la structure de l’activité économique mais joue un rôle différent en fonction de la nature même de l’investissement. En effet, si l’investissement de capacité, qui permet l’augmentation de la capacité de production, et l’investissement de remplacement, qui permet de renouveler à l’identique le capital – les machines – obsolète, influent sur le niveau de l’activité économique soit sur le niveau du PIB, l’investissement de productivité quant à lui, qui permet d’accroître l’efficacité de la production et du travail, joue sur la structure de cette activité, et ainsi sur la composition du tissu productif français.

En second lieu, l’activité économique elle-même exerce une influence sur l’investissement, tant sur son niveau que sur la manière dont il est financé. On peut constater le rôle de l’activité économique sur le niveau de l’investissement français par le fait qu’avant la crise sanitaire du COVID-19, il était déjà fortement touché par la crise économique secouant le monde depuis 2008 mais commençait malgré tout à en sortir comme l’attestait les chiffres de l’investissement de 2017 : le taux d'investissement des entreprises françaises, qui avait atteint 23,8 % de la valeur ajoutée au troisième trimestre de 2017 était plus élevé que le point le plus haut en 2007 même si la Banque de France anticipait un ralentissement de l'investissement des entreprises, qui progresserait de 3 %, freiné par une capacité d'autofinancement insuffisante et toujours largement inférieure à son niveau d'avant-crise. Aujourd’hui de nouveau ébranlé par une nouvelle crise, un nouveau ralentissement de l’activité économique, l’avenir de l’investissement français est en péril, menacée par cette perte de dynamisme de l’activité économique et menaçant cette même activité, faisant transparaître, à long terme, le risque d’une récession économique de grande ampleur.

Ainsi, afin d’envisager de manière plus approfondie les mécanismes à l’origine de ces phénomènes, il convient de se demander quels sont les mécanismes qui interviennent dans les rapports de détermination mutuelle entre investissement et activité économique.

Afin d’étudier ces mécanismes, nous verrons tout dans un premier temps de quelle manière l’investissement détermine l’activité économique, tant en niveau qu’en nature, et dans un second temps le processus conditionnant l’investissement à l’activité économique.

I. La stimulation de l’activité économique par l’investissement

Nous verrons ici comment l’investissement de capacité parvient à stimuler le niveau de l’activité économique (A) et de quelle manière l’investissement de productivité parvient à modifier la structure de cette dernière (B).

A) Le niveau de l’activité économique poussé par l’investissement de capacité

L’investissement de remplacement, même si son influence s’exerce sur le niveau de l’activité économique ne sera pas évoquée ici car du fait qu’il s’agisse d’un investissement voué uniquement au remplacement à l’identique du capital usé, il conserve l’activité économique au même niveau. Ainsi, seul l’investissement de capacité sera favorable à l’activité économique en permettant de l’augmenter.

On peut constater

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