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Fiche de lecture sur un texte de Chamberland.

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Par   •  24 Décembre 2016  •  Fiche  •  491 Mots (2 Pages)  •  885 Vues

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J’explore ici une hypothèse selon laquelle les lesbiennes se reconnaissent avant tout dans les combats féministes dans les contextes sociétaux où les droits les plus élémentaires des femmes ne sont pas respectés. Lorsqu’elles parviennent à se soustraire à la contrainte à l’hétérosexualité dans leur vie privée et à affirmer leur identité propre en tant que lesbiennes, elles tendent à se rallier au mouvement gai afin d’obtenir des changements législatifs ou sociaux spécifiquement liés à l’orientation sexuelle et aux choix de vie qui en découlent.

Ainsi la pensée du lesbianisme radical qui s’exprime à travers la revue

Amazones d’hier, Lesbiennes d’aujourd’hui rejette le féminisme sous le motif qu’il se consacre essentiellement à une réforme des rapports hétérosexuels plutôt qu’à une lutte contre le système social hétérosexuel (Turcotte, 1998, 2003).

De vifs débats internes opposent la tendance radicale — qui deviendra la plus influente — à celle qui continue de participer au mouvement des femmes tout en déplorant son manque d’ouverture aux revendications spécifiquement lesbiennes (Chamberland, 2002 ; Lamoureux, 1998).

Il n’en demeure pas moins qu’au cours de la décennie 1990, les stratégies organisationnelles des lesbiennes se caractérisent de manière prédominante par la mixité et par la référence à l’orientation sexuelle comme facteur de discrimination commun aux gais et aux lesbiennes (ou par le rejet de l’hétéronormativité pour celles qui participent à la mouvance

queer). À l’interne, la mixité ne se traduit pas par des rapports égalitaires entre hommes et femmes, les lesbiennes demeurant le plus souvent minoritaires et minorisées tant sur le plan du membership que de la direction des organismes, dans l’occupation des espaces institutionnels et commerciaux, et dans la représentation par la presse homosexuelle (Demczuk et Remiggi, 1998 : 399-405 ; Gaudreault, 2001 ; Podmore, 2006 : 618)

La théorisation de l’hétérosexualité au sein de la

pensée féministe se bute à divers écueils. J’en

nommerai deux. Le premier découle de la tendance à réifie

r les pratiques sexuelles, ce qui conduit d’une

part à leur prêter un caractère naturel, échappant au so

cial et irréductible à ses lois (l’homosexualité elle-

même étant vue comme un « accident » de la nature) et, d’autre part, à attribuer aux sexualités

dissidentes, lesbiennes,

queers

... un radicalisme intrinsèque et un effet politique automatique. La

seconde impasse provient de l’opposition sclérosée entre la matérialité des rapports sociaux de sexe et

le caractère culturel des constructions sociales auto

ur des sexualités, entre une véritable oppression qui

serait commune à toutes les femmes et un pluralis

me

...

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