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Fiche lecture Thierry Paquot jusqu'à p 101

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Par   •  30 Novembre 2017  •  Fiche de lecture  •  10 782 Mots (44 Pages)  •  858 Vues

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Paquot, Thierry. L’espace public. La Découverte, 2009

Sommaire

P. 1 à 2 Pages de début

P. 3 à 9 Introduction

P. 10 à 28 I. L’espace public ou la fabrique des opinions

P. 29 à 45 II. Journaux, salons et cafés

P. 46 à 67 III. « Privé », « public » : des mots à parenté variable

P. 68 à 91 IV. De la voirie aux espaces publics

P. 92 à 105 V. Usages et pratiques des espaces publics

P. 106 à 111 Conclusion

P. 112 à 123 Repères bibliographiques

P. 124 à 128 Pages de fin

EN BREF

Les deux ont, par conséquent, à voir avec la communication. La mondialisation de l’économie capitaliste, la révolution communicationnelle, la mutation des supports médiatiques (appartenant à une poignée d’entreprises), le déploiement de la vidéosurveillance, la construction de murs, la privatisation de nombreux territoires urbains « effacent » les espaces publics, entravant ainsi l’émergence d’expériences alternatives.

L’urbanisation planétaire, avec les centres commerciaux, le tourisme de masse, le mobilier urbain, les enclaves sécurisées, etc., transforme les usages des espaces publics et les uniformise.

Pourtant, des résistances se manifestent (spectacles de rue, code de la rue, cyber-rue, etc.) et associent aux espaces publics, gratuits et accessibles, l’esprit de la ville.

P. 3 à 9 Introduction

Au singulier, l’espace public désigne la sphère du débat politique, la publicité des opinions privées, qui participent à la vie commune en devenant publiques. C’est une pratique démocratique formant une circulation de divers points de vue.

Ils sont étudiés en philosophie politique et science de la communication

Au pluriel, les espaces publics, depuis une trentaine d’années en France, correspondent au réseau viaire, c’est à dire à toutes les voies de circulation qui sont ouvertes au public. Ils sont délimités géographiquement. Ils se sont récemment étendus à autre chose, mêle lieux privés de types centre commerciaux, galerie marchande, etc sont qualifiés d’espaces publics. Ils doivent être accessibles et gratuits.

Ce sont les urbanistes, ingénieurs, architectes et paysagistes qui les «aménagent».

Ces deux termes recoupent une même notion : le communication (sens large). On y retrouve l’idée du partage, de la liaison, de la relation, de l’échange et de la circulation.

Cependant, ils présentent des différences majeures : l’espace publique n’a pas de limites géographique ou territorial, alors que les espaces publics sont physiques, localisés et délimités géographiquement.

La communication au sens large signifie «être en relation avec», communicare. Ceci sous-entend un échange quelconque de signes, peut-être même un déplacement, mais dans tout les cas elle assure un transport réel ou symbolique.

La communication facilite la circulation indispensable au commerce (des sentiments, des idées et impressions, des marchandises, des capitaux et des gens...)

Elle suppose un déplacement, tout comme la transmission des messages a besoin de supports, de codes, d’émetteurs et de récepteurs, réclame des voies de communication.

Pierre Larousse, dans Grand Dictionnaire Universel (1869) constate que «la puissance d’un peuple, sa civilisation, son bien être social, le degré de liberté civile et politique dont il est susceptible se rattachent par des liens très étroits à l’état de ses voies de communication.»

De bonnes voies de communication est un instrument de domination politique. Au cours de l’histoire, elles se sont manifestées par des chemins de fers et canaux puis est arrivée la presse écrite et le télégraphe, et enfin les mass médias consistant en une communication de masse via la presse, l’affichage, le cinéma, la radio, internet etc. .

Pour l’américain H. D. Lasswell (1902-1978), sociologue des mass médias répondre à «qui dit quoi, par quel canal, à qui, avec quels effets?» défini la communication. Cela suppose donc qu’il y ai un émetteur (média), un récepteur (public), un message (informatif, persuasif...) et une réaction (effets).

à l’inverse, pour le canadien M. McLuhan, «Le message , c’est le médium.». C’est à dire que le canal (vêtement, télévision...) détermine le message, le contenant façonne le contenu. Cependant on s’aperçoit que l’éventail des effets est très ouvert, ce qui invalide cette théorie.

Peu à peu le traitement de l’information s’homogénéise avec la standardisation des messages. Ce phénomène est facilité par le fort pourvoir économique du secteur médiatique et la confusion entre les supports et la publicité. Ceci a pour conséquence d’éteindre l’esprit critique au sein du public et valorise un comportement type du «récepteur» à la fois passif, plus ou moins indifférent et crédule.

Parallèlement, les médias alternatifs diffusés par des émetteurs contestataires, contrent, élaborent et diffusent d’autres messages. Ils s’érigent contre la «pensée unique» et ne sont pas soumis au contrôle économico-politique.

La diversification des médias avec internet permet d’échapper aux messages à interprétation unique, au «prêt-à-penser» imposé par les «communicateurs». L’utilisateur évolue dans une communication pluridimentionnelle, une communication à deux étages (P. Lazarsfeld et E. Katz) et est donc évaluée par l’interlocuteur via différentes médiations (ex culturelle). Ces espaces de communication se mêlent et brouillent ainsi les limites entre privé et publique (ex : téléphone)

La communication n’est donc plus linéaire avec émetteur-code-canal-message-recepteur comme on le supposait, et demande d’être attentif à «ce qui transforme l’information, la déforme ou la parasite» (ex : propagande ou désinformation) mais aussi à ce qui est introduit «clandestinement» dans le message (ex : stimulis publicitaires, messages subliminaux).

Les espaces publics, partagés collectivement par des personnes privées, mettent donc un grand nombre de gens en contact, c’est un espace d’altérité

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