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La Banque Centrale

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Par   •  19 Février 2013  •  592 Mots (3 Pages)  •  1 228 Vues

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Les pompiers pyromanes de la Fed

La baisse des taux par la banque des banques américaine permettra de limiter les dégats immédiats de la crise immobilière. Mais sans changements plus structurels, les crises de ce type toucheront un à un tous les marchés.

La Federal Reserve américaine (la Fed) n'a pas lésiné sur les moyens pour tenter d'éteindre l'incendie. La baisse spectaculaire des taux d'intérêt, annoncée le 22 janvier, va effectivement apporter quelque répit. Sauf que sur le fond, les causes de ce énième krach demeurent. A chaque fois, le scénario est peu ou prou le même : un excès spéculatif, alimenté par un excès de crédit.

Actifs surévalués

Le crédit, c'est le terme positif pour désigner la dette. Quand tout va bien, en début de cycle, le crédit finance la croissance… et la spéculation. On a connu cela, dans les années 90, avec les nouvelles technologies et les folies boursières que la bulle Internet a engendrées. Depuis une demi-douzaine d'années, le même phénomène se reproduit avec l'immobilier aux États-Unis, comme en Espagne et en Grande-Bretagne. Non seulement les gens se sont endettés pour acheter leur logement, mais la pratique des hypothèques rechargeables a financé l'ensemble de l'économie américaine. Selon un système qui pouvait paraître astucieux, mais qui est éminemment pervers. Le ménage américain, déjà endetté pour son logement, adossait ses crédits à la consommation courante sur la valeur de ses actifs immobiliers. Comme ceux-ci montaient régulièrement, grâce à la spéculation, le ménage continuait de consommer à crédit des produits (voitures, électroménager, etc.). Apparemment, la croissance était là. Le compte d'exploitation semblait avantageux. Sauf que le bilan, lui, n'a cessé de se dégrader.

Les dérives de l'endettement

Dans des économies bien régulées, il devrait exister des mécanismes limitant le surendettement. C'est normalement le rôle des institutions financières, des banques centrales, voire de la Banque des règlements internationaux (BRI). Tous ces éminents financiers édictent ratios et normes, et font surtout la leçon aux Etats qui ne réduisent pas assez vite leur dette publique. Tous ont pourtant fait preuve d'une étonnante complaisance, pour ne pas dire cécité, à l'égard des dérives de l'endettement privé outre-Atlantique et ailleurs. Ils ont fermé les yeux sur les pratiques d'un système financier qui a dissimulé les risques, en les transformant en titres et en les répartissant parmi les milliers de fonds qui gèrent l'épargne mondiale. Ces institutions financières portent donc une lourde responsabilité dans la crise actuelle. Il était de leur devoir de surveiller la solvabilité des banques, de veiller à ce que les gestionnaires de fonds ne fassent pas n'importe quoi, de freiner la frénésie spéculative, quitte à peser sur la croissance et les profits de la sphère financière. La Fed peut bien baisser les taux. Elle n'en est pas moins un pompier pyromane.

Qui va payer ?

La purge n'est pas finie. On va s'apercevoir que les dettes publiques sont finalement plus faciles

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