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François Dubet - Ce qui nous unit

Fiche de lecture : François Dubet - Ce qui nous unit. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Avril 2019  •  Fiche de lecture  •  2 933 Mots (12 Pages)  •  737 Vues

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23 Mars 2018

Élaboration d'une fiche de lecture

Introduction

        L'ouvrage que j'ai choisi d'étudier est Ce qui nous unit : discriminations, égalité et reconnaissance. Il est composé de128 pages, a été publié en octobre 2016 par l'édition du Seuil et il  fait partie de la collection République des idées dirigée par Pierre Rosanvallon et Ivan Jablonka.         

        L'auteur de cet ouvrage est François Dubet, célèbre sociologue français. François Dubet est un professeur émérite à l'Université de Bordeaux et directeur d'études à l'EHESS[1]. Il a récemment publié, au Seuil, Pourquoi moi ? L'expérience des discriminations (2013) et La préférence pour l'inégalité (2014). Il est un expert dans la discipline de la sociologie. L'auteur semble appartenir  à la doctrine politique du social-libéralisme qui relaye une pensée de centre gauche modérée et réformiste. De par mes observations, sa spécialité se porte sur le traitement des personnes, de l'égalité, de l'équité et des discriminations dans notre société actuelle. Il compare notamment les dispositifs, les institutions et les recommandations ou mesures mises en place dans notre pays avec ceux de l'Union Européenne et des autres pays du monde, plus ou moins développés et innovateurs que le notre. Le livre que j'ai pu lire porte également sur cette thématique de travail. François Dubet est l'auteur de plusieurs ouvrages sur les mouvements sociaux, les problèmes urbains, la marginalité juvénile, la délinquance, l'école, la socialisation, le travail et la théorie sociologique. Il a également contribué à la rédaction de nombreux ouvrages collectifs et a écrit plus de quatre-vingt articles sur des thématiques sociologiques contemporaines. Ses travaux portent actuellement sur les théories et les sentiments de justice.

        Ce qui nous unit semble être un essai de type explicatif. Il prépare l'argumentation et cherche à informer, à expliquer et à rendre plus clair un sujet que nous pouvons ignorer d'où sa fonction pédagogique. Comme l'ensemble de ces ouvrages, François Dubet inscrit ce livre dans la discipline de la sociologie, mais la sociologie de l'expérience des autres. Dans son écriture, l'auteur favorise la proximité avec celles et de ceux dont on décrit la place dans la société, de les faire parler au plus près d'eux-mêmes, de les écouter et d'analyser leurs dires. Son ouvrage a pour vocation de réaliser un constat, il est une tentative réussie de montrer le vécu et le ressenti des discriminés, et de quelle manière la discrimination nous impacte dans notre société. Les témoignages rendent l’œuvre concrète et permettent de rentrer dans une démarche d'empathie vis à vis des personnes issues des minorités discriminées. Cet écrit s'inscrit dans un contexte de « crise » en France qui prône les valeurs  fondamentales du respect et de l'altruisme mais qui a des réticences à intégrer les différences culturelles. Les minorités se sentent discriminées dans ce qui devrait être également leur nation, au même titre que les autres français « blancs » et « chrétiens ». Le droit, les mesures anti-discriminations ne semblent pas assez efficaces et développées pour permettre de réelles prises de conscience et l'arrêt des préjugés, des discriminations. Ce texte reprend les dysfonctionnements dans notre société actuelle en revenant aux blessures laissées par le colonialisme, l'histoire de la France.

François Dubet a écrit son ouvrage avec l'aide de nombreuses autres références bibliographiques d'autres auteurs qui traitent de sujets sociologiques contemporains. On y retrouve notamment « Une discrimination positive à la française. Ethnicité et territoire dans les politiques de la ville » de Milena Doytcheva, « Qui représente les élus de la diversité », revue de presse de science politique de Martina Avanza ou encore « De l'expérience du racisme à sa reconnaissance comme discrimination. Stratégies discursives et conflits d'interprétation » de Mireille Eberhard.

        Quant à mes motivations vis à vis de ce choix de lecture, elles se sont manifestées à la lecture  des résumés des ouvrages proposés pour l'élaboration de la fiche de lecture. J'ai réalisé un classement des livres qui avaient le plus d'intérêt à mes yeux puis j'ai fait mon choix grâce au sujet sur lequel je souhaitais approfondir mes connaissances. Chaque ouvrage présentait un potentiel certain quant à la réflexion de notre posture professionnelle mais les discriminations sont des faits observables qui existent dans notre quotidien. En tant que futur travailleur social, je souhaitais connaître les dispositifs, les mesures anti-discriminations, le besoin de reconnaissance et le besoin d'égalité des personnes discriminées et comprendre pourquoi la France connaît encore et depuis longtemps des comportements hostiles et une insuffisance de l'assimilation des cultures étrangères. Je souhaitais comprendre pourquoi l'auteur évoquait la notion de construction du social et ce que cela signifiait.

Synthèse du texte

        Le thème du livre de François Dubet pourrait rejoindre la notion de construction du social, de la socialisation avec l'approche de la sociologie culturelle, politique et des groupes sociaux. Le sujet est  explicite et le titre de celui-ci convient parfaitement à l'exprimer. Il s'agit de réfléchir sur les discriminations, la notion d'égalité et de la reconnaissance en ne perdant pas de vue ce qui nous unit, ce que nous avons en commun.

        Il soulève la problématique majeure des discriminations en France et de leurs conséquences pour la société. Les discrimination sont ancrées dans la vie quotidienne et la population en oublie les valeurs de sa nation et de la République française : la liberté, l'égalité et la fraternité. L'inassimilation des minorités discriminées révèlent aujourd'hui des comportements inadéquats et hostiles pour des raisons irrationnelles. Les mesures mises en place pour remédier à ces injustices apparaissent faibles et minimes face à la douleur et à la mise à l'épreuve du caractère que ces comportements engendrent. Les inégalités sociales nuisent à l'efficacité des ces mesures anti-discriminatoires. Des principes fondamentaux tels que la laïcité sont mis à mal par un rejet de la diversité pourtant prôné par la France.

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