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Tfe-infirmier-Julien-Maillot-1

Commentaire de texte : Tfe-infirmier-Julien-Maillot-1. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  23 Juin 2014  •  Commentaire de texte  •  1 371 Mots (6 Pages)  •  1 443 Vues

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de sa mère, il en comprend le sens émotif et peut donc en saisir le sens profond par ce biais.

Cela conduit à souligner l’effet bienfaisant sur le foetus de chant ou de paroles qui lui sont

adressés avec amour. N’est-ce pas les personnes atteintes de démences qui sont

hypersensibles émotionnellement ? En ce sens, ne serait-il pas préférable lorsque l’on

s’adresse à celles-ci de privilégier un ton mélodieux, doux évoquant l’amour, la douceur et

l’aide ? La parole apparaît donc comme un élément incontournable du prendre soin de ces

personnes pourtant les soignants communiquent verbalement en moyenne, avec les personnes

grabataires vivant en institution, 120 secondes par 24 heures.26 Pourquoi ?

Reprenons le schéma du « feed-back » (cf. Annexe X) et imaginons que le soignant

envoyant un message à un patient n’a pas de retour, que se passera t’il alors ?

Naturellement, il arrêtera de communiquer. Pour palier à cette difficulté, Y. Gineste et R.

Marescotti ont mis au point une méthode de communication appelée « auto-feedback ». (cf.

Annexe XI) Il s’agit de décrire tous les gestes que nous faisons autrement dits « parler le

soin », ainsi « nous pouvons multiplier par sept ou huit le temps de communication verbale.

Cela suffit souvent au patient de ne pas s’enfoncer dans un syndrome d’immobilisme ».27

e) Le toucher :

Le toucher peut prendre la forme d'une poignée de main, d'une caresse, d'un massage ou

tout simplement d'un bras offert en guise de support. Le toucher nous connecte à la personne

âgée en démontrant notre disponibilité et il rassure en témoignant intérêt, encouragement,

confiance, douceur et sécurité. À la différence de la vue et de l'ouïe, la communication tactile

induit nécessairement une réciprocité, ce qui lui confère une place particulière : elle est plus

appréciée par la personne âgée quand le soignant se laisse toucher à son tour. Être touché est

très valorisé, rechercher et toucher signifie partager tendresse, intimité, enthousiasme et

bonheur.

C’est un geste quotidien dans les situations de soins, il est riche d’une double vocation. A

la fois vecteur d’information quand il sert à décoder les signes cliniques (toucher

diagnostique) et vecteur de relation, de sensation quand il est porteur de lien. N’est-ce pas ce

toucher que l’on utilise tous les jours dans notre pratique professionnelle ? Chez le nourrisson,

ce toucher d’Humanitude est caractéristique car il est doux, vaste, enveloppant et protecteur.

Pour un patient Alzheimer dont les capacités cognitives sont en partie altérées le langage du

toucher est primordial. Alors comment toucher ?

Dans ce toucher, c’est la douceur qui tient le rôle principal. C’est ainsi que Y. Gineste

nous invite, par le biais du « toucher tendresse », à permettre au patient de retrouver

confiance en lui, de se réapproprier son corps, d’éprouver une sensation d’intégrité, de

restaurer son narcissisme en arborant des gestes doux, enveloppants, protecteurs, sécurisants.

Cependant telle pratique doit se travailler, en effet combien d’entre nous n’ont jamais saisi le

26 Etude réalisée par la CEC, à l’aide de magnétophones à déclenchement vocal, dans des services de long séjour.

27 -France, institut Gineste-Marescotti, La méthodologie des soins, document non publié

bras d’un patient avec « la pince » de la main ? Bien sûr notre intention n’est pas de « faire

mal », c’est un geste naturel et c’est pour cette raison que quotidiennement il faut se corriger.

La mise en oeuvre de la philosophie de l’Humanitude est la capture sensorielle. C’est

l’utilisation de regards, de paroles et de gestes tendres pour entrer en communication avec la

personne.

D) En établissement hébergeant des personnes âgées dépendantes :

Ma situation initiale s’étant déroulée dans une institution de type établissement

hébergeant des personnes âgées dépendantes (E.H.P.A.D.), j’ai choisi de décrire en quelques

mots les caractéristiques de telles résidences. De plus, mon choix fût motivé par le fait que 72

% des résidents en E.H.P.A.D. seraient atteints de démence de type Alzheimer.28 Parmi ceuxci,

8O % présentent un trouble du comportement.

Sur le plan statutaire, les services de long séjour se définissent de la façon

suivante : « établissements ou partie d’établissements qui ont pour mission l’hébergement de

longue durée des personnes ayant perdu leur autonomie de vie et dont l’état nécessite une

surveillance médicale constante. »29Les E.H.P.A.D. sont des lieux de vie et se doivent de

garantir des droits aux personnes qu’elles accueillent. (cf. Annexe XII)

Le plan Alzheimer 2008 précise les critères auxquels un E.H.P.A.D. doit répondre

lorsqu’il accueille

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