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La Cadence Des Sentiments

Commentaire de texte : La Cadence Des Sentiments. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  30 Novembre 2014  •  Commentaire de texte  •  347 Mots (2 Pages)  •  509 Vues

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Présents dans la salle du tribunal, située dans une académie de police, les journalistes pro-Moubarak ont laissé éclater leur joie à l'annonce de l'acquittement, en scandant «Dis la vérité, sois audacieux, Hosni Moubarak est innocent!». Pour Farid el-Deeb, son avocat, ce verdict «prouve l'intégrité» du régime de l'ancien président. À l'extérieur du bâtiment, où piétinaient quelques révolutionnaires désenchantés, l'ambiance était en revanche lourde de colère. «Ce verdict est injuste. Le sang de mon fils a coulé pour rien», s'est emporté, selon l'AFP, le père d'un jeune «martyr» de la répression. En tout, plus de 846 personnes ont été tuées en 2011 durant les 18 jours de soulèvement populaire qui menèrent à la chute de Moubarak.

Peu après l'énoncé du verdict, jusqu'à un millier de manifestants se sont rassemblés près d'une entrée de l'emblématique place Tahrir au Caire, épicentre de la révolte de 2011. Les militants de la tendance laïque ont été rejoints là par des partisans des Frères musulmans, la confrérie désormais interdite, scandant: «Le peuple exige la chute du régime» ou encore «Ils ont innocenté l'assassin, le sang de nos frères n'a pas coulé en vain». La place était bouclée par l'armée qui avait déployé dès la veille ses blindés et des renforts en prévision des manifestations organisées par l'opposition islamiste.

Les échauffourées entre manifestants et la police ont fait un mort. L'homme a été tué soit par balle, soit par un tir de grenaille «lors des heurts», a précisé un responsable du ministère de la Santé. Les policiers ont fait usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau pour disperser les manifestants qu'ils ont poursuivis dans les rues bordant la place Tahrir.

Cependant, à l'exception de la place Tahrir, placée sous haute surveillance, Le Caire était relativement calme ce samedi. «Mais jusqu'à quand?», s'interroge Khaled Abdoul Hamid, l'ex-révolutionnaire, qui s'inquiète de voir le sentiment général d'injustice, doublé d'un renforcement de la répression, pousser certains à la radicalisation. «Ils sont en train de donner aux gens toutes les raisons de ne plus croire en un changement politique et pacifique et de se laisser tenter par la violence», observe-t-il.

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