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Histoire anthropologique de l'hopital

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Par   •  26 Avril 2019  •  Cours  •  2 032 Mots (9 Pages)  •  494 Vues

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HISTOIRE ANTHROPOLOGIQUE DE L'HOPITAL

  1. Introduction

L’hôpital, même s’il a considérablement changé depuis le Moyen Age et la première moitié du 20ème  siècle, reste une institution qui garde pour identité de lutter contre la maladie, la souffrance et la précarité (pauvreté) 

L’objectif au Moyen Age était la charité ; C’est aujourd’hui un lieu de soin, de recherche et d’enseignement.

Depuis la loi Bachelot, l’hôpital est devenu une entreprise. On passe donc d’une finalité de charité du Moyen âge (sous la responsabilité de l’église) à une finalité financière (sous la responsabilité du pouvoir laïc) → Bouleversement des mentalités.

II. Evolution de la médecine et des médecins au Moyen Age

  1. L'influence des moines

  1. Dans la construction de l'hôpital

Les monastères sont stratégiquement situés et construits selon des règles (St Benoît et St Galle → centre = église ; aumônerie pour accueillir les pèlerins ; infirmerie ; jardin de plantes médicinales géré par le moine apothicaire).

Les infirmeries étaient initialement dédiées aux moines puis aux pèlerins et gens de passage → spécialisation du monastère (bains d’eau thermale pour soigner les maladies de peau par exemple).

Les monastères vont être le lieu primordial de la construction d’idée de rassembler les malades dans un même endroit et de les soigner, l'embryon de l'hôpital va donc naître dans les monastères.

Les moines vont créer les premières infirmeries. A la tête de cette infirmerie on avait un moine, souvent érudit, qui connaissait bien la pharmacopée, qui gardait dans une bibliothèque quelques livres et qui avait à sa disposition un local où il pouvait héberger un moine souffrant ou un pèlerin souffrant. Attenant à cette infirmerie il y avait souvent un jardin ("jardin des simples") dans lequel poussaient des plantes médicinales. Ces infirmeries monastiques étaient réparties sur tout le territoire. Il y avait donc un maillage assez large de ces lieux de soin sur toute la France.

  1. Dans la transmission du savoir

Les moines ont à la fois une attitude empirique et une attitude très intéressée envers les découvertes, notamment les traductions de textes de médecine ancienne par les Arabes. Dans le Mont Cassin, en Italie, un moine d’origine africaine, retraduit tous les textes médicaux en latin et diffuse ces écrits médicaux. Les moines vont donc avoir de plus en plus d’influence sur les maladreries et hospices jusqu’au 12ème siècle (période de valorisation du savoir médical qui se partage dans les universités (Padoue, Montpellier, Paris…). L’enseignement reste très théorique, très scolastique. Il repose sur l’importance de l’étude pour appliquer ses connaissances en tant qu’instrument de Dieu. Il y a donc un renouvellement des compétences.

Les 1ers médecins sont des clercs (et non des laïcs). Ceci n’est pas très bien accepté (les clercs ne doivent pas être en contact avec le sang, considéré impur) donc des règles de plus en plus strictes sont instaurées.

Règles : Soigner gratuitement les pauvres, ne pas tromper les patients, ne pas organiser de fraude avec les apothicaires, pas d’avortement, ne pas fournir de poison, dispenser son savoir sans négligence.

III. Evolution des structures hospitalières

  1. Au bas Moyen âge

A la chute de l'Empire Romain, c'est-à-dire au bas moyen âge, les premières structures sont gérées par les évêques et les monastères. A proximité de ces évêchés et ces monastères il existait des petites structures pour accueillir et héberger les pauvres. Les évêques participaient financièrement au fonctionnement de ces structures.

Durant le Haut MA, en plus des infirmeries, des structures pour accueillir les pauvres s’installent (à proximité des palais épiscopaux : d’où Hôtel-Dieu et Maison-Dieu). La conception de ces bâtiments est immuable : Dieu doit être au centre (ex : hospices de Beaunes) : Église au centre et salles non mixtes avec lits très larges (pour mettre plusieurs personnes dedans par gain de place). Le plan de l'hôpital correspond à l'organisation architecturale d'une église.

En théorie, riches et pauvres sont accueillis mais en réalité, ce sont les pauvres qui sont le plus accueillis.

Puis, la ville prend au fur et à mesure son essor, attire les populations et met en place des structures hospitalières généralement autour de l’église.

  1. Prise en charge des structures hospitalières par les municipalités

Ce pôle monastique va s'essouffler devant le nombre croissant des pauvres et des malades et présenter de grandes difficultés financières pour assurer cette fonction de charité.

Devant cette difficulté économique, les villes vont progressivement prendre le monopole des hôpitaux, les rénover mais garder la compétence aux religieux pour assurer le fonctionnement.

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