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Le sikhisme

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Par   •  11 Octobre 2011  •  Cours  •  815 Mots (4 Pages)  •  1 067 Vues

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L'enseignement sikh est né dans le contexte des rencontres entre l'islam et sa mystique soufie, et une partie de la spiritualité hindoue, dont on peut retrouver la trace dans le caractère dévotionnel prononcé de la littérature et de plusieurs de ses doctrines, proches du concept hindou de bhakti. Le sikhisme se veut plus qu'un simple mélange de deux religions plus anciennes, mais comme un enseignement spirituel véritablement nouveau.

Gurû Nanak (1469-1539), fondateur du sikhisme, est né dans le village de Talwandi, nommé maintenant Nankana Sahib, près de Lahore, dans l'actuel Pakistan. Ses parents sont hindous et appartiennent à une caste marchande : les Khatri du Pândjab. Dès son enfance, Nanak est fasciné par la spiritualité et montre des dispositions peu ordinaires pour l'apprentissage. C'est sans doute durant cette période qu'il découvre l'enseignement du poète saint Kabîr (élevé dans une famille musulmane), père de la littérature hindi, un homme révéré à la fois par les hindous et les musulmans2,3. Après une expérience spirituelle de « fusion » avec l'essence de toute chose, Gurû Nanak compose le Jap Ji, poème mystique qui résume un enseignement qu'il décide de partager. Il voyage dans toute l'Inde et dans de nombreux pays environnants - Népal, Tibet, Sri Lanka, avant d'entamer un long périple au cœur du monde musulman. En effet, le premier disciple et ami d'enfance de Nanak, Mardana, barde attaché à la famille du Gurû, est de confession musulmane. Nanak décide de suivre Mardana qui effectue son pèlerinage à La Mecque. Ce voyage les conduira notamment dans la péninsule d'Arabie, en Perse et en Afghanistan.

Après plusieurs années de voyage, Guru Nanak réunit une communauté et fonde un village, Kartarpur - la Ville du Créateur. Il enseigne sans relâche et de nombreuses personnes viennent à son enseignement. La religion, pense-t-il, est un lien pour unir des hommes, mais dans la pratique il constate qu'elle monte les hommes les uns contre les autres et est à l'origine de nombreuses discriminations : entre hommes et femmes, entre castes, entre religions, entre origines ethniques, etc. Il regrette en particulier l'antagonisme entre hindous et musulmans, quand lui voit la richesse commune de ces deux religions. Une sentence bien connue de Nanak est : « Il n'y a ni hindou et ni musulman. » À ceux qui demandent alors qui ils sont s'ils ne sont ni hindous, ni musulmans, il répond : « vous êtes des disciples ». C'est ainsi que le mot Sikh (disciple), se répand.

Gurû Nanak est opposé au système des castes. Ses fidèles se réfèrent à lui en tant que gurû (professeur, maître). Avant sa mort, il indique un nouveau gurû pour être son successeur et pour mener la communauté. Le dixième et dernier gurû, Gurû Gobind Singh (1666-1708) introduit la cérémonie de baptême sikh en 1699 donnant par là une identité caractéristique aux Sikhs. Les cinq Sikhs nouvellement baptisés sont appelés Panj Pyare, Les Cinq Bien-Aimés, qui baptisent à leur tour le gurû à sa demande.

Avant son décès, le gurû complète l'Âdi Granth des œuvres de son prédécesseur, le renommé Siri Guru Granth Sahib, et commande qu'il soit dorénavant l'autorité spirituelle définitive et que l'autorité temporelle

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