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Le Saint-ésprit

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Par   •  15 Juin 2014  •  8 436 Mots (34 Pages)  •  1 683 Vues

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Le Saint-Esprit est, pour les chrétiens, l'Esprit de Dieu, qui pousse à l'action les prophètes, et d'une manière plus générale non seulement les croyants mais aussi tous les êtres humains.

Depuis le premier concile de Nicée, il est reconnu comme la troisième hypostase (terme traduit aujourd'hui par le mot « personne ») de la Trinité, distinct du Père et du Fils (Jésus-Christ), mais consubstantiel à eux, c'est-à-dire partageant la même essence (οὐσία / ousía).

À cette conception de l'Église se sont opposées les conceptions modaliste (Dieu n'apparaît trinitaire que dans les modalités de son action), trithéiste (trois dieux) et subordinatianiste (le Fils et l'Esprit procèdent du Père, sont subordonnés à lui et ne possèdent pas sa pleine nature divine).

L'Esprit saint dans la transmission de la Révélation[modifier | modifier le code]

L'Esprit saint participe à la transmission de la révélation divine dans la tradition apostolique :

« Ainsi, la communication que le Père a faite de Lui-même par son Verbe dans l'Esprit saint, demeure présente et agissante dans l'Église : Dieu qui parla jadis ne cesse de converser avec l'Épouse de son Fils bien aimé, et l'Esprit saint, par qui la voix vivante de l'Évangile retentit dans l'Église et par elle dans le monde, introduit les croyants dans la vérité tout entière et fait que la Parole du Christ habite avec eux en abondance »2.

L'introduction de l'encyclique Fides et ratio précise :

« La foi et la raison sont comme les deux ailes qui permettent à l'esprit humain de s'élever vers la contemplation de la vérité. C'est Dieu qui a mis au cœur de l'homme le désir de connaître la vérité et, au terme, de Le connaître lui-même afin que, Le connaissant et L'aimant, il puisse atteindre la pleine vérité sur lui-même. »

L'encyclique poursuit :

« Il a plu à Dieu, dans sa bonté et sa sagesse, de se révéler lui-même et de faire connaître le mystère de sa volonté (cf. Ep 1, 9), par lequel les hommes ont accès auprès du Père par le Christ, Verbe fait chair, dans l'Esprit saint, et sont rendus participants de la nature divine »3.

L'Esprit saint, interprète de l'Écriture[modifier | modifier le code]

Dans le catéchisme de l'Église catholique, l'Esprit saint est présenté comme l'interprète de l'Écriture4.

Le catéchisme mentionne deux principes d'interprétation juste :

Il faut tenir compte, pour découvrir l'intention des auteurs sacrés, des conditions de leur temps et de leur culture, des genres littéraires en usage à l'époque, des manières de sentir, de parler et de raconter courantes en ce temps-là. Car c'est de cette façon bien différente que la vérité se propose et s'exprime en des textes diversement historiques, en des textes, ou prophétiques, ou poétiques, ou même en d'autres genres d'expression5.

Le second principe de l'interprétation juste qui fait que l'Écriture Sainte est inspirée, et sans lequel l'Écriture demeurerait lettre morte est que « la Sainte Écriture doit être lue et interprétée à la lumière du même Esprit qui l'a fait rédiger »6.

Le Concile Vatican II indique donc trois critères pour une interprétation de l'Écriture conforme à l'Esprit qui l'a inspirée :

porter une grande attention au contenu et à l'unité de toute l'Écriture,

lire ensuite l'Écriture dans la tradition vivante de toute l'Église,

être attentif à l'analogie de la foi, cohésion des vérités de la foi entre elles et dans le projet total de la Révélation.

Les sens de l'Écriture[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Quatre sens de l'Écriture.

Le catéchisme rappelle les multiples sens de l'Écriture, le sens littéral et le sens spirituel, ce dernier étant subdivisé en trois, ce qui fait parler de quatre sens de l'Écriture :

sens littéral,

sens allégorique,

sens moral (ou tropologique),

sens anagogique7.

Plusieurs expressions et symboles dans les Écritures[modifier | modifier le code]

Le mot qui désigne l'Esprit saint dans la Bible hébraïque est le substantif féminin, rûah, qui signifie très concrètement le souffle ou le vent ; Il en est ainsi en grec ancien (πνεῦμα, « pneũma ») et en latin (spiritus).

Dans le Nouveau Testament, il est représenté par des symboles : la colombe (Mc 1, 10), la tempête, les langues de feu (Ac 2, 2-3). Saint Jean le désigne comme Paraclet, ce qui veut dire « Consolateur » ou « avocat » (Jn 14, 15).

Sources bibliques[modifier | modifier le code]

Dans la Bible, on trouve un certain nombre de passages qui contiennent littéralement la notion d'Esprit saint. On notera aussi que, dans le Nouveau Testament, l'Esprit saint peut être appelé de différentes manières (esprit de Dieu..., voir Appellations de l'Esprit saint). Les quelques exemples donnés ci-dessous ne sont que les plus marquants de la tradition chrétienne.

Ancien Testament[modifier | modifier le code]

L'Esprit est présent tout au long du Premier Testament8

Dans la Création :

Dans la Genèse, apparaît l'idée du souffle de Dieu (Gn 1,2).

Le souffle est le signe et le principe de la vie : Adam, l'homme, devient vivant par insufflation (Gn 2, 7).

Le souffle est saint puisque Dieu est saint (Ps 51 (50), 13), comme son bras (Ps 98 (97), 1) ou ses paroles (Jr 23, 9). L'Esprit n'y est pas présenté comme une personne.

L'esprit de la promesse :

Dans les théophanies et la Loi :

L'Esprit apparaît dans les dernières paroles du roi David, comme esprit de Yahvé :

« L'esprit de Yahvé s'est exprimé par

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