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Reboisement

Analyse sectorielle : Reboisement. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Mars 2015  •  Analyse sectorielle  •  1 720 Mots (7 Pages)  •  857 Vues

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I- LE REBOISEMENT

1. DEFINITION

Le reboisement est une opération qui consiste à restaurer ou créer des zones boisées ou des forets qui ont été supprimées par coupe rasée ou détruite par différentes causes dans le passé (surexploitation, incendie de forêt, surpâturage etc.. ) . Parfois il s’agit explicitement de foret de protection. Ainsi confronté à une grave et rapide dégradation des terres, le monde se trouve dans l’obligation de resservir au reboisement qui peut s’effectuer de plusieurs façons.

2. CAUSES

La perte en biomasse herbacée et le déficit fourrager consécutif

Chaque année, des centaines de milliers de tonnes de biomasse sont détruites par les feux tant au niveau de la strate herbacée (cf. photo 2) que la strate ligneuse. Si on se réfère à la superficie affectée en novembre 2004, avec une quantité moyenne de biomasse estimée à 3,6 tonnes à l’hectare, la perte en biomasse équivaut à 1 039 993 tonnes. Si les besoins d’entretien d’une UBT (Unité Bétail Tropical) sont estimés à 6.25kg de matière sèche par jour soit l’équivalent de 1.69 tonnes pour les neuf mois de la saison sèche de novembre à juillet, alors rien qu’à la date du 17 octobre 2004, la perte biomasse aurait pu entretenir environ 615 380 UBT pendant tout le reste de la saison sèche. Une UBT est assimilée à un bovin ayant 250 kg de poids vif.

Les pertes socio-économiques

Elles sont liées au déficit alimentaire découlant de la disparition du tapis herbacé qui peut conduire à la baisse des productions (perte de poids et baisse des quantités de lait produites) et à des mortalités par inanition. Elles sont aussi liées à des mortalités occasionnées pendant les incendies lorsque les troupeaux sont surpris par les flammes (cf. photo 3). En outre, la survenue d’un feu de brousse entraîne une forte mobilisation des ressources humaines et la mise en œuvre d’importants moyens logistiques dont les coûts sont considérables.

Sur le plan social, bien que non significatifs, des pertes en vie humaine sont des fois enregistrées. Le passage d’un feu peut être également à l’origine de déplacements de personnes ou départs en transhumance.

2. STRATEGIES POUR LE REBOISEMENT

Selon le spécialiste la forêt est un milieu fragile. Il faut savoir faire preuve de patience pour rétablir un bon écosystème. Surtout ne pas agir avec empressement et faire n’importe quoi, uniquement pour redonner une impression de chlorophylle. Le principe de reboisement répond à trois phases distinctes et successives : nettoyage réflexion et réfection précise et les ingénieurs. Le sol jonché d’immondices est passé au broyeur dont le compost fournit un excellent engrais. La réflexion consiste à chercher les causes des destructions, les autres origines possibles et le moyen d’éviter de nouveaux sinistres. Dernier stade : la réfection. Le Choix est délicat : sélectionner les espèces les mieux adaptées au sol et aux conditions climatiques, poussant rapidement et assurant une autoprotection, est un art.

2-1. LES TYPES DE REBOISEMENT

Les forestiers ont mis au point de nouveaux modes d’action comme par exemple l’agrosylviculture, l’arboriculture, l’agroforesterie et le reboisement communautaire.

a) L’AGROSYLVICULTURE

L’agrosylviculture qui intègre les activités forestières et agricoles de manière à assister la culture et l’élevage sans s’y substituer joue un rôle important dans le reboisement.

L’agrosylviculture figure depuis 1977 sur la liste des priorités de la FAO et de la banque mondiale depuis la réorientation intervenue en 1977. Le conseil international de la recherche sur l’agrosylviculture, basée à Nairobi fut fondé en 1978 pour promouvoir et coordonner la recherche agrosylviculture. Convaincre les agriculteurs d’abandonner la culture ou l’élevage serait quasi impossible dans les régions souffrant de désertification. Aussi l’agrosylviculture qui intègre agriculture et sylviculture s’attache t-elle à restaurer le couvert arboré sans interrompre les activités agricoles. Les agriculteurs en ressentent bientôt les avantages les rendements progressent et l’érosion du sol ralentit à l’abri des rideaux d’arbres. Au bout de quelques années les arbres fournissent en outre fourrage et bois combustibles. Au cœur de tous les projets agrosylviculture en zones arides on trouve des essences à fonction multiples (acacia, leucaena, prosopis). Ces arbres poussent vite en sol et fournissent des aliments pour les hommes et pour le bétail, du bois combustible, du bois d’œuvre et d’autres produits.

b) L’ARBORICULTURE

Les plantations d’arbres ne sont pas rares au Sahel, les plus importantes sont celles d’acacia du Sénégal dont on tue la gomme arabique. Elles sont nombreuses au Soudan, le producteur mondial de gomme arabique et dans d’autre pays comme le Sénégal. La plantation d’eucalyptus près de Niamey censée fournir du bois combustible et du bois d’œuvre en 3 ans, sort une productivité 10 fois plus grande que celle des plantations non irriguées de la même région. Cette plantation est censée couvrir une bonne partie des besoins de la capitale.

c) L’AGROFORESTERIE

L’agroforesterie est un système d’exploitation agricole qui utilise les arbres (généralement en culture intercalaire) dans la production des cultures vivrières et autres.

d) LE REBOISEMENT COMMUNAUTAIRE

Étant donné les besoins considérables en ligneux et le fait que les services sylvicoles nationaux sont généralement incapables de bien gérer le domaine forestier et de faire face à la demande actuelle, la solution à long terme semble résider dans la sylviculture communautaire. Celle-ci consiste à mobiliser le soutien et la participation active de la population pour un bon nombre de pays, les projets villageois sont la seule option possible. Le taux de reboisement est plus faible mais un bon travail de vulgarisation assure aux arbustes une meilleure chance de survie. Cette solution est appelée « sylviculture de masse » pour faire ressortir que tous les citoyens doivent y participer pour en assurer la réussite. Plusieurs villages ont pu être persuadés de planter des arbres sur les pâturages communaux. Un

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