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Analyse d'hygiène non port de gants

Étude de cas : Analyse d'hygiène non port de gants. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Avril 2022  •  Étude de cas  •  1 436 Mots (6 Pages)  •  2 957 Vues

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Titre du travail : Le non port de gants et les AES

UE 2.10 : Hygiène, infectiologie

Session 1

INTRODUCTION :

J’ai choisi une situation de non port de gants lors d’une prise de sang car cela expose l’infirmier(e) qui la réalise à un AES (Accident Exposant au Sang). Et car, après mes recherches, et ce que j’ai observé, j’ai pu remarquer que cette pratique était fréquente. Tout d’abord, après avoir décrit la situation, nous détaillerons les précautions d’hygiène observées. Puis nous verrons les risques réels et potentiels du non-respect des recommandations et des précautions d’hygiène. Enfin, nous analyserons les écarts entre ces recommandations et la pratique infirmière.

DESCRIPTION :

Au cours de mon premier stage dans ce service de psychiatrie de la région parisienne, j’ai été encadrée par l’IDE R (Infirmier.ère Diplômé.e d’État). Lors de ma 2ème semaine de stage, j’ai pu observer l’IDE R réaliser une prise de sang sur un patient VIH (Virus de l’Immunodéficience Humaine) que l’on appellera « M. Y ». Nous convenons ensemble que c’est elle qui réalisera cette prise de sang au vu de la pathologie du patient qui est VIH et de mon manque de pratique.  

Dans ce service les prises de sang se font dans le poste de soins. Avant d’aller chercher le patient, l’infirmière m’explique le déroulement du soin. Elle passe en revue les règles de sécurité et d’asepsie (lavage des mains, friction hydro-alcoolique, port de gant lors de l’acte…). Puis, nous préparons le matériel nécessaire : plateau de soins avec des cotons imbibés d’alcool, un coton propre, 2 aiguilles, les tubes de prélèvement (selon le bon de prélèvement), un garrot, un pansement. Une fois le matériel préparé, et un lavage des mains selon les règles d’hygiène, nous allons chercher le patient.

M. Y s’installe dans le fauteuil du poste de soins et l’infirmière lui explique le soin qu’elle va réaliser. Puis elle réalise une friction hydro-alcoolique.

Tout d’abord, l’IDE R prépare son aiguille. Ensuite, elle met le garrot pour choisir la veine qu’elle va « piquer » et désinfecte la zone avec le coton imbibé d’alcool. Puis elle pique la veine du patient. Une fois le prélèvement fini, elle retire l’aiguille et la jette dans la boite OPCT. Elle donne le pansement au patient qui repars dans sa chambre. Puis pour finir, elle met le matériel réutilisables (plateau de soin, garrot) à désinfecter dans le bac de décontamination et réalise à nouveau une friction hydro alcoolique. La totalité du soin a été réalisé sans gants.  

ANALYSE DE LA SITUATION :

Les précautions d’hygiène standards observées :

  • Lavage des mains simple / Friction hydro-alcoolique 
  • Matériel souillé : élimination des objets coupants, tranchants, piquants :

« Jeter immédiatement, sans manipulation et sans dépose intermédiaire, les aiguilles et autres instruments piquants ou coupants (y compris lors de l’utilisation de matériel sécurisé) dans un conteneur pour objets perforants adapté, situé au plus près du soin, dont l’ouverture est facilement accessible, et en ne dépassant pas le niveau maximal de remplissage »[1] 

  • Matériel réutilisable : bac de décontamination :

« En cas d’utilisation de matériel réutilisable, le manipuler avec précaution et procéder rapidement à son nettoyage et à sa désinfection. »[2]

Cette situation ne nécessitait pas de précautions complémentaires.

Par ailleurs, selon les recommandations il faudrait « porter des gants de soins s’il y a un risque de contact avec du sang ou tout autre produit biologique, notamment à l’occasion de soins utilisant un objet perforant. »[3]. Or, dans cette situation, l’IDE R ne porte pas de gants lors du prélèvement sanguin de M. Y.

Cela invite à se questionner sur la nécessité du port de gants et sur les risques encourus si ces recommandations ne sont pas suivies.

Le non port de gant dans cette situation présente un risque réel pour l’infirmière ainsi que pour le patient. En effet, il s’agit d’un prélèvement sanguin, un soin qui nécessite l’utilisation d’une aiguille (un objet piquant) et qui peut entrainer un contact avec un liquide biologique (le sang du patient). Or, le fait de ne pas porter de gants, augmente le risque d’AES (Accident Exposant au Sang) pour l’infirmière et le risque d’infection pour le patient.

« Un accident avec Exposition au Sang (A.E.S.) est défini comme tout contact avec du sang ou un liquide biologique contenant du sang et comportant soit une effraction cutanée (piqûre, coupure) soit une projection sur une muqueuse (œil) ou sur une peau lésée. »[4]. Afin de limiter ce risque, le port de gants est donc recommandé. En effet, le gant est une parade supplémentaire contre le risque d’AES si l’infirmière se pique avec l’aiguille.

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