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Exemple d'analyse d'entretien

Analyse sectorielle : Exemple d'analyse d'entretien. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Janvier 2019  •  Analyse sectorielle  •  2 675 Mots (11 Pages)  •  4 077 Vues

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Antonin WOLVILLE                                                                                                                             18907486

Analyse des entretiens dans le cadre de

l’enquête globale sur l’inversion du genre au travail

En avant propos, il est important de préciser que cette enquête s’inscrit dans la thématique du travail en situation d’inversion du genre, et aborde plus précisément la question de la transmission. Afin de rendre cette analyse possible, plusieurs recherches antérieures ont été utilisées, notamment « Quelles transmissions autour des berceaux ?» (Delion, Missonnier et Presme), ainsi que « Les femmes et les métiers masculins » (Batt). Le travail effectué en groupe sur un texte commun (« Orientations professionnelles atypiques : transgression des normes de genre et effets identitaires »,Gianettoni, Simon-Vermot et Gauthier) a également été bénéfique à la construction des arguments développés ci-dessous. Lors de notre présentation, plusieurs points communs avaient été mis en lumière avec l’enquêtée de ma camarade Marie, chaudronnière, dont le métier présente un aspect manuel similaire à celui de mon enquêtée. Pour ce qui est de ma camarade Souraya en revanche, la profession de son enquêtée, chauffeuse de Uber, ne correspondait pas au même secteur d’activité, ce qui nous a poussé à faire le choix d’un texte plus général.  

Cette analyse prend donc pour objets deux entretiens réalisés dans des cadres différents : le premier, physique, a eu lieu dans la région lyonnaise au domicile de mon enquêtée, tandis que le second a été réalisé par téléphone au début du mois de décembre (pour des raisons techniques survenues au moment de l’appel, cet entretien n’a pas pu être enregistré).

Pour ce qui est du premier, il était aux environs de 16h30 le 14 octobre lorsque je suis arrivé au domicile de Chloé, à Lentilly, une commune de la ville de Lyon située à une vingtaine de kilomètres du centre-ville. Ayant perdu Chloé de vue depuis près de 10 ans, je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre en arrivant dans ce village que je connais bien. Seule à son domicile, Chloé m’accueillie timidement et nous commençons à converser de manière assez peu naturelle. Me sentant parfois forcé de meubler la conversation plus que d’ordinaire, je ressens beaucoup de gêne de la part de Chloé, dont l’extrême timidité n’a pas disparu depuis nos années collège. Lorsque je lui ai demandé si elle acceptait que l’entretien soit enregistré, j’ai vu dans ses yeux un air inquiet malgré sa réponse positive, ce qui ne m’a pas mis très à l’aise. A peine le dictaphone enclenché et la première question, j’ai senti que Chloé était tendue, cherchant à répondre de la meilleure manière possible, s’appliquant à bien articuler de peur de ne pas être compréhensible. La nervosité de Chloé était palpable, notamment lorsqu’elle m’a vouvoyé à plusieurs reprises, ce qui a provoqué des échanges de sourire. Cette tension s’est aussi fait remarquer à travers les petites hésitations de Chloé pour trouver les bons mots et les bonnes tournures de phrase. Me sentant quelque peu déstabilisé par ce climat pesant, je déballais mes questions succinctement sans relancer mon enquêtée sur certains points pertinents vis-à-vis du pourquoi de cet entretien. Malgré cela, l’entretien est allé à son terme dans de bonnes conditions.

Comme pressenti, lorsque j’eu analysé de manière un petit peu plus globale cet entretien, il ressortait que certains points du discours de Chloé méritaient d’être approfondis. Après une confirmation auprès de ma professeure, je revenais vers mon enquêtée pour un second entretien.

Celui-ci ayant pour but de revenir plus en détails sur la perception de son travail par son entourage familial (notamment sa mère), mais également sur la nature exacte du travail de chacun au sein du garage.

C’est donc par téléphone qu’a été réalisé le second entretien, ma situation d’étudiant à Paris ne permettant pas une rencontre physique. Après avoir rapidement repris contact avec Chloé, nous convenons d’une date et d’un horaire pour le second entretien ; le 5 décembre 2018 à 19h30. Dès que la conversation s’engagea, je ressenti moins de gêne que lors de notre première rencontre. Le biais du téléphone ajouté au fait que nous n’étions plus étrangers l’un à l’autre faisaient que notre échange semblait plus naturel. Même si je reconnaissais la voix au bout du fil, j’avais l’impression de découvrir une nouvelle personne dont l’aisance contrastait fortement avec la timidité que je lui connaissais. J’envisageais donc sereinement cet entretien, n’hésitant pas à demander plus de précisions sur le contexte familial de ses choix ou d’autres informations qui m’avaient échappé. De manière générale, cet entretien était à mes yeux plus agréable que le précédent, avec un système   d’interaction bien huilé et aucune forme de pression quelle qu’elle soit, problème majeur du premier entretien. Après une petite dizaine de minutes et l’obtention de la plupart des informations que je voulais, la discussion sortie du cadre officiel de l’entretien et porta plus sur des sujets personnels que sur son travail à proprement parler. Cette dernière partie de notre échange fût très agréable, puisque c’était désormais une relation de type amical qui se dessinait, sans qu’aucun échange n’ait eu lieu entre les deux entretiens.

De manière générale, ces deux entretiens ouvrent des pistes de réflexion liées à la question de la transmission ainsi qu’à un schéma familial particulier, dont nous allons développer l’analyse dans un second temps. Avant cela il convient de rappeler les caractéristiques sociodémographiques de l’enquêtée ainsi que le contexte ayant rendu ces entretiens possibles.

Chloé est une jeune femme de 23 ans qui habite dans une petite commune de la région lyonnaise ; Lentilly. Elle vit chez ses parents et travail dans un garage, entreprise que son père a monté. Fille d’un père mécanicien et d’une mère comptable, Chloé est issue d’un milieu modeste. Fille unique, elle a passé beaucoup de temps avec son père, qui a réussi à lui transmettre sa passion pour la mécanique. Aujourd’hui employée par ce dernier au sein de son garage, elle aspire à en reprendre les rennes un jour comme le lui promet son père depuis quelques années.

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