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Test D'Association Implicite

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Par   •  29 Novembre 2013  •  2 663 Mots (11 Pages)  •  1 441 Vues

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Impact du phénomène de catégorisation en fonction du type d’association

I. RÉSUMÉ

Durant le Test d’Association Implicite (TAI), ici TAI « Genre-Science », les individus n’expriment pas toujours de façon consciente ce qu’ils pensent.

De plus, ils ne sont pas toujours conscients de ce qu’ils pensent réellement.

Ce TAI comporte 4 catégories qui sont : « Sciences », «Lettres », « Masculin », « Féminin ».

Les participants, quant à eux, doivent catégoriser une liste d’items de façon pertinente, à chaque catégorie et cela le plus rapidement possible.

Le but de cette expérience est d’activer le stéréotype qui voudrait que les sciences « dures » soient un domaine plus approprié aux garçons, et que les sciences « molles » soient un domaine plus adapté aux filles.

Les résultats sont présentés en termes de force d’association entre les catégories, en fonction des temps de réaction et du nombre d’erreurs lors de la passation du test à différents types de forces d’association entre les catégories allant, ici, de forte, moyenne à légère.

Ceci révèle un ancrage du stéréotype qui peut être expliqué par le modèle de RESCORLA & WAGNER.

Mots clés : Test d’Association Implicite (TAI), stéréotype, désirabilité sociale, catégorisation sociale (catégoriser), force d’association.

II. INTRODUCTION

Cette expérience a pour objectif de mettre en évidence et de mesurer ce que les gens « pensent » et cela de façon implicite.

Les individus ont tendance à revendiquer le fait de dire et d’exprimer ce qu’ils pensent réellement, cependant nous pouvons voir que certains biais apparaissent, notamment la désirabilité sociale, qui influence les propos et les réponses des individus, en fonction du contexte, de la situation et des personnes avec qui ils interagissent.

Ceci est d’autant plus vrai, lorsqu’il s’agit de l’expression de préjugés et les stéréotypes qui y sont associés.

Nous pouvons définir les préjugés comme une attitude négative qui consiste en l’évaluation d’un groupe social ou d’une personne en fonction de son groupe social.

Cette attitude s’exprime à travers trois domaines :

- Le domaine affectif.

- Le domaine cognitif, c’est celui qui correspond aux stéréotypes.

- Le domaine conatif.

Les stéréotypes quant à eux, sont des croyances et plus précisément des « théories implicites de personnalités que partage l’ensemble des membres d’un groupe à propos de l’ensemble d’un autre groupe et du sien propre » (LEYENS, 1983).

Ils peuvent avoir pour fonction de décrire « les images dans notre tête » (LIPPMAN, 1922).

En bref, c’est le fait de croire et de penser qu’il y a un partage entre certains traits et comportements au sein d’un même groupe social.

Nous pouvons dire que c’est un phénomène de catégorisation sociale.

Cette dernière étant définit comme étant « un processus mettant ensemble des objets sociaux ou des événements qui sont équivalents en regard des actions individuelles, des intentions individuelles et des systèmes de croyances » (TAJFEL, 1981).

Les biais cités ci-dessus comme la désirabilité sociale, ont posé problème dans la mesure des préjugés et des stéréotypes, ainsi certains chercheurs remarquent une diminution des préjugés « déclarés », alors que la discrimination se maintient. C’est à partir de ce constat que nous développons les mesures implicites qui permettent de connaitre ce qui échappe au contrôle cognitif. Mais contaminé par la désirabilité sociale, et qui de plus, laisse l’individu conscient de l’activation d’une catégorie, celui-ci ne pouvant exercer aucun contrôle, le Test d’Association Implicite (TAI) est une mesure implicite.

Il permet de mettre en avant ce que les personnes ne veulent pas révéler à autrui, mais aussi ce qu’ils ne veulent pas se révéler à eux-mêmes et les attitudes qu’ils ont, et dont ils ne sont pas forcément conscients.

Ainsi le TAI met en avant les différences qu’il y a entre les pensées conscientes et les pensées inconscientes.

Le TAI, ici concerné, est un TAI de « genre » qui révèle un lien entre le domaine des lettres et ce qui est féminin, et le domaine des sciences et ce qui est masculin. Celui-ci va permettre de mettre en avant l’ancrage que peut avoir le stéréotype socialement répandu, qui consiste à dire et penser que les « sciences dures » comme les Mathématiques, sont un domaine plus adapté aux garçons, et que les « sciences molles » comme les Lettres ou les Arts, sont un domaine plus adapté aux filles.

Ainsi, le TAI est composé de quatre catégories « Science », « Lettres », « Masculin », et « Féminin », qui sont présentées seules ou associées les unes aux autres.

Par exemple, la catégorie « Science » est associée à la catégorie « Masculin », et la catégorie « Lettres » est associée à la catégorie « Féminin ».

Les participants devront leur associer le plus rapidement possible les items correspondants à chacune d’elle. L’objectif est de voir la force d’association entre les items et les catégories, ceci étant basé sur les temps de réaction.

Nous faisons l’hypothèse, qu’une fois le stéréotype activé, la force d’association entre les « Sciences » et ce qui est « Masculin », et les « Lettres » et ce qui est « Féminin », sera plus élevée lorsque les participants partagent le stéréotype que lorsqu’ils ne le partagent pas, et cela de façon consciente ou inconsciente.

III. MÉTHODE

L’expérience a été faite collectivement dans une salle informatique.

Les sujets pour cette expérience sont des élèves de deuxième année en psychologie.

Il y avait 28 élèves lors de cette expérience.

Ces élèves ont participé à cette expérience sous la base du volontariat, et n’ont donc pas été rémunérés.

Dans cette

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