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TE Autisme Et équithérapie

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Par   •  23 Mars 2013  •  3 746 Mots (15 Pages)  •  1 272 Vues

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Le choix de ce sujet repose d’une part sur une motivation personnelle dans le but d’appréhender au mieux le métier d’équithérapeute et d’autre part sur le fait que l’autisme constitue un sujet important de santé publique. L’autisme est un véritable fléau qui détruit l’état de santé de la personne, détruit son cercle familial, isole et génère des souffrances.

Après plusieurs années de lutte, on entrevoit une impossibilité quant à l’utilisation d’un traitement unique mais des thérapies qui traiteront certains symptômes, les réduiront et les feront peut-être disparaître. Néanmoins, des questions demeurent sur la validité de ces interventions proposées aux personnes atteintes d’autisme lors de ces thérapies. Devant la multitude de ces pratiques, j’ai opté pour la thérapie avec le cheval. L'autisme qui fait partie des troubles du langage et de la communication se caractérise par un retrait social. "Aujourd'hui, on estime entre 400.000 et 500.000 le nombre de personnes autistes", indique Mireille Lemahieu, présidente de l'association Autisme-France. Selon elle, "tout ce qui peut être à proximité de l'enfant autiste sans le juger est une bonne chose, à l'instar de l'équithérapie".

L’idée de cette étude est partie de l’autisme. Ce syndrome clinique est défini par un ensemble de troubles du comportement impliquant un déficit des interactions sociales et de la communication. La thérapie assistée par l’animal ne fait pas l’objet d’un consensus quant à ses bénéfices, néanmoins des observations suggèrent que les enfants autistes amélioreraient leur communication sociale en présence d’animaux.

Nous allons donc essayer de traiter, au cours de ce travail d’étude et de recherche, en quoi la médiation par le cheval en thérapie avec l’enfant autiste peut-elle contribuer à favoriser les échanges et permettre une (ré)organisation de sa structure psychique afin de se stabiliser ou d’évoluer dans ses relations au monde environnant ?

En premier lieu, nous commencerons cette recherche en introduisant la notion d’ « autisme », qu’est ce que l’autisme, quelle est l’origine de cette maladie ? L’autisme, quant à ses signes cliniques, représente une grande difficulté à pouvoir entrer en contact avec ces enfants. Dès lors, il me semble important de savoir pourquoi ces derniers semblent-ils si angoissés par la relation ? Quels sont les facteurs qui ont engendré une telle aversion sociale ? Et enfin, nous terminerons cette étude, par la recherche d’un « outil thérapeutique », facilitateur des échanges, permettant ainsi au psychologue psychothérapeute une possible communication auprès de l’enfant autiste. Nous comprendrons, à la suite de notre écrit, que l’utilisation du cheval, par ses singularités, peut apporter à l’enfant autiste une confiance qui était chez lui, auparavant, défaillante. Cette sécurité ou confiance basale retrouvée, l’enfant pourra, accompagner du psychologue et du cheval, émerger vers une ouverture au monde.

D’après le « dictionnaire critique des termes de psychiatrie et de santé mentale » (Simon-Daniel Kipman), l’autisme définit un mode de pensée dans lequel il existe une nette prédominance de la vie intérieure. Pour Christian Bobin, dans son livre, La lumière du monde écrit en 2001, « l’autisme est un soleil inversé : ses rayons sont dirigés vers l’intérieur ». Ce syndrome est caractérisé par l’isolement, l’immuabilité, les stéréotypies gestuelles avec balancements répétitifs et automatiques et des troubles du langage importants.

« L’autisme est présenté aujourd’hui dans les principales classifications internationales, le DSM-IV nord-américain et la CIM-10 européenne, comme la forme la plus typique et caractéristique d’une famille de troubles affectant le développement précoce, dénommée depuis 1980 « Troubles Envahissants du Développement » ou TED » (Georgieff Nicolas, p.11).

Les écris sur la nature, les caractéristiques des enfants autistiques et présentant des troubles du développement sont maintenant forts nombreux. Ces enfants ont intrigué et fasciné chercheurs et cliniciens pendant plus de trois décennies. En 1943, Leo Kanner, pédopsychiatre ukrainien, fut le premier à décrire une population d’enfants présentant des caractéristiques surprenantes à savoir : le manque d’intérêt et de réponse à la sollicitation parentale, d’apparition précoce ; la non acquisition du langage sous sa forme habituelle (mutisme ou particularités limitant la valeur de communication) ; la présence de comportements complexes ritualisés ; des difficultés d’intégration sensorielle et une diversité d’autres comportements particuliers. En 1944, Hans Asperger, pédiatre autrichien, définit à son tour une autre forme d’autisme, caractérisée par des problèmes de socialisation, des activités répétitives et surtout des capacités intellectuelles hors normes très spécifiques. On appelle cette nouvelle forme d’autisme « syndrome d’Asperger ». A partir des années 1980, la France a assisté progressivement à une prolifération endémique sinon de la maladie, du moins du diagnostic.

Face à une multitude de situations cliniques, il ne paraît plus possible de considérer le syndrome autistique comme une maladie dont l’étiologie serait unique. Aussi, cette question fait appels à de vives polémiques. En effet, il existe une opposition entre facteurs génétiques, environnementaux et cognitifs. Les hypothèses étiologiques s’accordent néanmoins à admettre l’implication multifactorielle, tous les agents agissant les uns avec les autres en interaction pour proliférer l’émergence d’un syndrome autistique. Une des hypothèses qui m’intéresse ici est celle des conséquences pathologiques autistiques sur la relation entre mère et enfant. En effet, à ce propos, Nicolas Georgieff met l’accent sur les causes d’un retard mental avec un retard de développement général « les syndromes autistiques associés à des affections cérébrales entraînant un retard mental seraient seulement des autismes secondaires, causés par le retard développemental général ».

Winnicott induit les dysfonctionnements du développement, dans le champ psycho affectif, comme le résultat d’une carence, d’un manque précoce de soin nourriciers. En effet, dès le début de la vie, le Moi de la mère occupe le rôle de suppléant du Moi de l’enfant, pas encore structuré, pour lui offrir un environnement favorable. De ce fait, il y a un besoin fondamental pour le bon développement de l’enfant d’avoir des soins maternels « suffisamment bons ». Frances Tustin rejoint les propos de Winnicott en évoquant

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