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La Paranoïa

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Par   •  16 Mai 2012  •  1 893 Mots (8 Pages)  •  676 Vues

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La paranoïa

Le caractère paranoïaque est très répandu chez le sexe masculin, c’est un caractère qui peut rester dans les limites de la tolérance sociale ou s’en écarter notablement. Le caractère paranoïaque est une organisation pathologique de la personnalité.

La paranoïa est à la fois un caractère et un délire.

Le caractère paranoïaque :

Se reconnaît devant l’association des traits suivants :

• La méfiance :

- attitude permanente de suspicion

- crainte exagérée de l’agressivité d’autrui

- mise à distance de l’interlocuteur : soit par une politesse excessive mêlée de réticence ; soit par une agressivité tantôt ouverte, tantôt déguisée.

• La psychorigidité :

- autoritarisme

- incapacité de mettre en cause son propre système de valeurs

- et donc d’être ouvert à celui d’autrui

• L’hypertrophie du Moi :

- égocentrisme et autophilie exagérée

- orgueil démesuré pouvant atteindre la mégalomanie

- intolérance et mépris d’autrui

- obstination et fanatisme

- despotisme

• La fausseté du jugement :

- C’est le trait essentiel de la structure paranoïaque : « la logique du paranoïaque est faussée par la passion. Et cette emprise affective est assez forte pour lui interdire une conception exacte du monde extérieur et de lui-même car elle pèse sur les images actuelles et sur les souvenirs, ne laissant parvenir à la conscience du sujet que des notions partiellement sélectionnées et systématiquement tronquées et incomplètes ».

- Même s’il est intelligent, ce qui n’est pas toujours le cas, le paranoïaque ne peut pas se servir de ses capacités intellectuelles lorsqu’il est lui-même en cause. Le doute lui est aussi étranger que l’autocritique ; il est si fragile que la moindre critique risquerait de le ruiner.

- Les idées sont orientées par une croyance a priori. Ce type de raisonnement, sous l’apparence trompeuse d’une attitude intellectuelle pure, est en réalité de nature hyper-affective et ne représente, en fin de compte, que la justification des tendances affectives et des convictions a priori du paranoïaque est un passionnel, un subpassionnel chronique.

- Le paranoïaque raisonne juste sur de faux prémisses; ce point de départ erroné lui paraît évident en raison d’un a priori affectif qu’il est incapable de remettre en cause. Cette fausseté du jugement fait que le paranoïaque est toujours à côté des vrais problèmes, en dehors de la réalité même lorsqu’il la côtoie, et qu’il est étanche à l’opinion d’autrui.

Lorsque ces différents traits de caractère sont suffisamment accusés pour entraîner des troubles du comportement, la bibliographie du sujet est marquée par l’inadaptation sociale, les échecs répétés, l’isolement et la solitude.

Le caractère paranoïaque est un caractère psychotique :

Au moins virtuellement, reposant sur deux mécanismes de défense typiquement psychotiques.

• Le déni :

Le paranoïaque aveuglé par son affectivité ne voit pas tout un pan de la réalité, il le nie. Il se trompe ainsi sur lui-même et sur le monde.

• La projection :

Toutes les difficultés, tous les échecs, le paranoïaque les porte au crédit d’autrui. Il ne se met pas en cause. S’il échoue, c’est que le monde est mal fait ou qu’on lui veut du mal.

Il faut rapprocher du caractère paranoïaque la personnalité sensitive marquée par :

- la timidité et le repliement sur soi

- des aspects psychasthénique : doutes, scrupules…

- hyperesthésie des relations avec autrui, aboutissant à l’échec social.

Il semble que le caractère paranoïaque typique soit un mode de défense rigide et sthénique contre la « sensitivité » :

- la méfiance et l’orgueil proviennent d’une confiance en soi trop fragile pour ne point avoir toujours besoin d’être réaffirmée ou craindre d’être sous-estimée

- la psychorigidité est un moyen de défense contre les désirs passifs (homosexualité inconsciente)

- la fausseté du jugement est une fausse interprétation de données justes. Toute réalité est signe interprété en fonction des tendances du moi paranoïaque.

La paranoïa délirante :

Modes de début : la paranoïa n’aboutit pas fatalement au délire. On peut rencontrer des réactions paranoïaques transitoires au cours de diverses maladies mentales. Mais, habituellement, les paranoïaques délirants délirent d’une manière particulière : le délire paranoïaque est une psychose chronique caractérisée par « le développement insidieux et de causes internes d’un système délirant durable, inébranlable, allant de paire avec la conservation de la clarté, de l’ordre dans la pensée, le vouloir et l’action ».

Le délire paranoïaque : il peut réaliser plusieurs types cliniques ; mais, dans tous les cas, il conserve des caractères communs.

• Il débute progressivement sur un terrain caractériel paranoïaque à l’occasion d’un conflit psychoaffectif d’importance variable.

• C’est un délire essentiellement interprétatif :

- tout est significatif et tout est interprété

- ce qui est perçu est bien perçu mais est immédiatement revêtu d’une signification particulière sans rapport avec la réalité

- ces interprétations portent tout autant sur le monde subjectif interne du sujet que sur le monde extérieur

• C’est un délire

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