L'écoute Active

L’ÉCOUTE ACTIVE

La différence entre « écouter » et « entendre » :

Le fait d'écouter est plus profond que le simple fait d'entendre car cela nécessite de devoir s'intéresser à la personne. A l'inverse, on peut entendre le contenu d'un message sans réellement s'intéresser à la personne.

Un type particulier d'écoute, l'écoute silencieuse :

C'est l'écoute qui se pratique chez les psychanalystes. C'est une écoute sans influence, sans avis. Ce positionnement permet d'obtenir des informations de grande qualité. En tant qu'écoutant, le psychanalyste devient une page blanche sur laquelle la personne peut inscrire son histoire. C'est un exutoire.

L'écoute active :

On l'appelle également l'écoute empathique. Elle est issue des approches du psychologue américain Carl Rogers. C'est une écoute centrée sur la personne.

Elle consiste à pratiquer une « reformulation reflet » : de reformulation en reformulation, la personne va approfondir et aller ainsi vers le vrai problème qui n'était pas exprimé au départ.

Elle consiste en une reprise des propos mais également du ou des ressentis qui les accompagnent et qui ont été perçus par l'écoutant.

Exemple :

La personne : « Je commence à me rendre compte que j'agis en répétant les schémas du passé, comme l'ont fait mes parents.... »

L'écoutant : « Si je comprends bien vous vous rendez compte du poids du conditionnement éducatif et vous dites que finalement vous n'êtes pas si libre que cela et vous vous sentez enfermé ? »

Que permet l'écoute active ?

Le fait de reprendre en d'autres termes les propos de l'interlocuteur va faire qu'il va se sentir écouté et pris en compte. De plus, il va automatiquement acquiescer et il va donner des précisions supplémentaires qu'en principe il n'aurait pas données.

Comment être à l'écoute sans s'identifier à l'autre ? (« écouter sans faire l'éponge »)

La principale difficulté lorsqu'on écoute l'autre réside dans le manque de distanciation qui entraîne le phénomène d'identification. Or, lorsqu'on s'identifie à la personne écoutée, on perd son objectivité. Il ne faut pas « pleurer avec la victime » ! L'empathie n'est pas la compassion...

Pour y parvenir il faut comprendre la chose suivante : lorsqu'on s'exprime on a recours à deux types d'énoncés :

les énoncés factuels : c'est la description de la réalité factuelle qui est sous nos yeux c'est à dire de ce qui est perçu par nos 5 sens (ce qu'on voit, ce qu'on entend, ce qu'on touche ici et maintenant). Exemple : alors que j'écris cet article, si j'énonce que je vois ma main courir sur le clavier de mon ordinateur, je fais un énoncé factuel.

les énoncés inférentiels : ce sont ceux

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