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Dissertation de Philosophie

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Par   •  7 Novembre 2014  •  Analyse sectorielle  •  1 395 Mots (6 Pages)  •  691 Vues

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Dissertation de Philosophie :

Parmi les caractéristiques de l’être humain, la conscience de soi apparaît comme la plus essentielle. Si l'être doué de conscience est un sujet, c'est parce qu'il a conscience de lui-même, ainsi que des objets qui l’entourent. La conscience de moi-même est ce qui me permet de savoir que j’existe, mais aussi qui je suis, ce que je vis et ce que je fais. Le je désigne d’abord le sujet en tant qu’il prend conscience de lui-même et qu’il a un sentiment d’unité. L’usage de la première personne pour penser, c’est se savoir être soi et pas un autre. En ce sens, il semble que le je sois extrêmement lié à la conscience et soit réductible à celle-ci. Mais le je désigne aussi le moi caractéristique, c’est-à-dire tout ce que je suis de fait, mes caractéristiques physiques, organiques et psychiques. Si je me vois extérieurement, je ne me vois pas nécessairement intérieurement dans mon ensemble, dans tout ce qui me constitue. Dans ce cas, il se pourrait que ce que je suis excède ce que j’ai conscience d’être. Cela expliquerait que je puisse m’étonner moi-même, me surprendre à faire quelque chose que je ne me croyais pas capable de faire ou que je puisse ne pas me comprendre et me chercher. Aussi on peut se demander si je ne suis que ce que j’ai conscience d’être. Quelles seraient les certitudes de la conscience de soi ? Quelles seraient d’autre part les fragilités et les obscurités de cette même conscience ? Enfin, serait-il possible de dépasser ces limites pour croire encore à une coïncidence avec soi ? C’est donc du problème de l’identification du moi, de ses limites, de nos possibilités de le saisir dans son intégralité et de l’incarner dont nous allons traiter à travers la problématique suivante : Suis-je ce que j’ai conscience d’être ?

Intuitivement, la réponse peut sembler être évidente : Oui, je suis ce que j’ai conscience d’être, Nous avons spontanément l'impression de nous connaître. Cependant, certains philosophes démontrent que la réponse n’est pas si évidente qu’elle n’y paraît. Afin de répondre à la question posée, nous allons dans une première partie, nous étudierons les certitudes de la conscience en soi puis dans une seconde partie les différences entre ce que je suis et ce que j’ai conscience d’être, puis dans une dernière partie, nous essayerons de trouver une solution intermédiaires aux deux points de vue opposés à travers les moyens qui ont permis de dépasser les limites de la conscience en soi et qui ont permis cette coïncidence.

I- En quoi suis-je ce que j’ai conscience d’être ? : les certitudes de la conscience de soi

1 : Je suis et j'ai conscience d'être : la certitude d'exister m'est donnée par la conscience.

→ Référence : Hegel et « sa double existence » : non seulement on existe mais on se voit exister dans une sorte de dédoublement de soi rendu possible par le miroir qu'est la conscience.

2 : Je suis un être pensant et j'ai conscience de ma pensée.

→ Référence : « Je suis un être pensant dont toute la nature est d'exister » (Descartes)

3 : Je suis moi et pas un autre, et telle est bien la certitude que me donne la conscience de soi.

→ Référence : « Grâce à l'unité de la conscience dans tous les changements qui peuvent lui survenir, l'homme est une seule et même personne » (Kant, Anthropologie d'un point de vue pragmatique)

Ainsi la conscience de soi permet au sujet de savoir avec certitude qu’il existe, qu’il est un être pensant, et qu’il est un "Je" unique se distinguant des autres et c’est en cela que l’on est ce que l’on a conscience d’être. -Cependant ne suis-je que cela ? Qu’en est-il de ma personnalité, de mon être profond et de ce que je suis humainement ? Suis-je sur ce point encore ce que j’ai conscience d’être ?

II- En quoi ne suis-je pas toujours ce que j'ai conscience d'être ? : différences entre ce que je suis et ce que j'ai conscience d’être

1 : J'ai conscience d'être libre alors que je suis parfois dominé par mes penchants : l'illusion de la liberté.

→ Référence : « Les hommes se croient libres pour la seule raison qu'ils sont conscients de leurs actions mais ignorants des causes par lesquelles ils sont déterminées » (Spinoza)

2 : J'ai conscience de penser alors que je suis parfois dans l'opinion.

→ Référence : Platon, l’allégorie de la caverne.

L’opinion de l’individu, de quelque nature qu’elle soit, peut être influencée,

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