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Freud, Remarques sur l’amour de transfert ; La technique psychanalytique

Fiche de lecture : Freud, Remarques sur l’amour de transfert ; La technique psychanalytique. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  29 Avril 2021  •  Fiche de lecture  •  2 070 Mots (9 Pages)  •  873 Vues

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Sigmund Freud est un médecin neurologue autrichien, il est le fondateur de la psychanalyse.

Il naît le 6 mai 1856 à Freiberg, en Moravie, en actuelle République Tchèque, dans une famille juive. En 1860, sa famille déménage à Vienne, afin de fuir une ville rongée par l’antisémitisme.

En 1873, il débute de brillantes études scientifiques à l'Université de Vienne, qu’il termine en 1881. Il devient donc docteur en médecine et se tourne d’abord vers la neurologie.

Quatre ans plus tard, bénéficiant d’une bourse d’études, le jeune médecin part en France et suit, à l’hôpital de la Salpétrière à Paris, les cours du professeur Jean-Martin Charcot, l’un des neurologues les plus renommés de l’époque, notamment pour ses travaux sur l’hystérie et l’hypnose.

Il y obtient son doctorat de médecine spécialisé en neurologie.

De retour à Vienne, il s’installe comme médecin neurologue en cabinet privé.

En 1886, il prend la direction du service de neurologie à la clinique des Enfants malades de Vienne. La même année, Freud épouse Martha Bernays. Le couple aura six enfants, dont Anna Freud, qui deviendra psychanalyste.

En 1895, il publie, avec son ami, Joseph Breuer, médecin et physiologiste autrichien, Etudes sur

l’hystérie. L'ouvrage rassemble les cas traités par les deux médecins depuis 1893, dont celui d'Anna O. Une patiente de Joseph Breuer, supposée hystérique, qui la considère comme l'exemple type d'un nouveau type de cure, qu'il nomme cathartique. Le principe étant de faire raconter au patient, sous hypnose, des événements traumatiques et enfouis de son passé et l'en libérer par l'expression de cette parole.

Grace à cette étude, il développe une nouvelle approche basée sur une exploration de la vie psychique consciente et inconsciente. Sur la part visible de la conscience humaine, et celle, cachée, qui s’exprime par les lapsus, les rêves et les actes manqués.  En 1896, il lui donne le nom de « psychanalyse». Dès lors, Freud développe sa théorie du conscient, du pré-conscient et de l’inconscient. Une première révolution dans la représentation du psychisme.

Sa méthode prend un nouveau tournant lorsqu'il abandonne l'hypnose pour la libre association. Désormais, les patients s'expriment consciemment, en se laissant guider par ce qui leur vient à l’esprit. Il garde cependant certains des aspects relaxants de l’hypnose comme la position allongée sur le divan pour laisser place à la libre parole et à l’association d’idées.

Après la mort de son père, Freud débute une auto-analyse. Il met alors en évidence le principe de refoulement, le complexe d’Œdipe, la théorie du transfert puis, celle de l’interprétation des rêves avec un ouvrage éponyme, qui paraît en 1900.

En 1919 il est nommé professeur ordinaire à l'Université de Vienne.

Il intègre dès 1920 de nouveaux concepts qu'il nomme pulsion de mort et pulsion de vie et redéfinit l'esprit en le divisant en Moi, Ça et le Surmoi.

Nous avons à étudier un texte parut en 1915 de Sigmund Freud, Remarques sur l’amour de transfert extrait de La technique psychanalytique, publié en 1953. Le recueil propose des règles techniques dégagées par Freud au cours de ses longues années d’expérience. L’extrait traite ici de la situation dans laquelle une patiente éprouverait un attachement amoureux pour son thérapeute, et ainsi découvrir les difficultés du maniement du transfert.

Tout d’abord, dans l’exemple de Freud, la patiente fait allusion ou exprime directement qu'elle est tombée amoureuse de son thérapeute. Cette situation peut avoir l’air amusante mais le psychanalyste souligne qu’il faut la prendre consciencieusement car elle a aussi « ses côtés sérieux ». En effet cette condition est complexe à comprendre, un médecin ne saura pas comment réagir, et ainsi ce problème a été laissé de côté longtemps. Or il fait obstacle a toute thérapie fructueuse, « cette même situation de transfert a retardé le développement de la thérapie psychanalytique ».

Face à cet événement trois issues sont possibles; la première étant la plus rare, la patiente et le médecin se retrouvent dans des conditions permettant une relation légitime, la seconde qui est la bifurcation des deux individus, mettant ainsi fin aux progrès obtenus, et pouvant parfois même empirer l’état de la malade, ce qui est en total contradiction avec le but premier de cette thérapie, en outre; « médecin et patiente se séparent et abandonnent le travail commencé, celui-ci étant perturbé par un événement élémentaire alors qu’il devait servir au rétablissement ». Enfin le troisième débouché est la continuation de la thérapie en entretenant une relation illégitime et éphémère.

Cette dernière étant impraticable car immorale ; « mais cette issue est bel et bien rendue impossible, tant par la morale bourgeoise que par la dignité médicale »

La seconde issue est finalement aussi problématique, en effet, la patiente séparée de son médecin est toujours malade, elle en aura donc besoin d’un nouveau pour poursuivre sa cure. Or, elle tombera systématiquement amoureuse de son thérapeute, donc même si elle en change, la situation sera toujours identique.

Ainsi l’amour de la patiente est un obstacle à la thérapie, elle n’a d’intérêt que pour son amour, la cure perd son importance à ses yeux, elle développe comme une obsession et s’attend à obtenir des sentiments réciproques de son médecin, elle ne souhaite plus sa propre guérison.

Selon Freud, cet amour pourrait être le fruit d’une résistance. En effet l’amour qui naît dans la situation analytique n'est pas créée par la patiente mais il s'agit d'un amour déjà là à l'état latent ; « On avait certes remarqué depuis longtemps, chez la patiente, les indices d’un transfert tendre et l’on pouvait certainement inscrire au compte d’une telle position envers le médecin sa docilité », On a donc un transfert d’amour très léger, dû à la position de la patiente.

Or, Freud évoque que cet amour devient imposant et se transforme au moment où la souffrante allait exprimer des affects refoulés, permettant une grande avancé dans le traitement. Ainsi, la résistance se sert de cet amour pour « inhiber la poursuite de la cure ». On peut supposer que la patiente se protège, car repenser et exprimer certains souvenirs pourrait être trop douloureux pour elle. Son inconscient trouve donc une solution pour éviter ce problème.

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