Présentation de l'affiche gagnante

C’est une des trois affiches proposées par Ambre Bragard qui a retenu l’attention du jury. Titulaire d’un DEA en Arts plastiques (intitulé de la recherche « L’oeil chirurgical : critique du constat photographique »), Ambre réalise depuis 2007 des affiches et des documents pour des associations, des festivals (« Foutez leur la paix », éd. 2007 et 2008, et association « La guerre tue », Toulouse). Elle a réalisé une oeuvre de collaboration avec Guillaume Latil dans le cadre du festival « Mai 68, le 40e rugissant » parue dans l’ouvrage Les années 68, un monde en mouvement, éd. Syllepse, Paris, novembre 2008.

Présentation de l’affiche lauréate : C’est en ces termes qu’Ambre nous a présenté son affiche : « Il s’agit de montrer qu’écologie et économie sont inséparables. Pour mettre en oeuvre une réelle politique écologique efficace, il faut sortir de l’exploitation accrue de la nature et des individus. Voilà pourquoi les trois premières lettres du titre « ECO » sont communes aux termes « écologie » et « économie ». Il s’agit d’une citation de l’affiche bien connue du 1er mai 1936. L’idée de l’unité entre écologie sociale et économie solidaire est présente dans le titre et dans le visuel, via la référence elle-même et son détournement. Le drapeau ayant été remplacé par un épi que des bras brandissent dans l’unité avec enthousiasme. La référence à la nature et au rôle du festival est également présente, les pages d’un livre s’incarnant en rayons lumineux émanant de l’épi. »

SOPHIE CLOTILDE, LAUREATE 2010

« Nous sommes tous des ours blancs »

Sur un fond gris‐clair, la photographie de deux figurines représentant des humains, un adulte et une petite‐fille. Des humains oui, mais des humains à tête de panda. L’adulte tient serré sous son bras un cahier relié et sur son t‐shirt figure un slogan : « Nous sommes tous des ours blancs ».

Cette affiche nous a immédiatement interpelés, par sa puissance et sa simplicité. Si nous nous sommes interrogés sur le message véhiculé, qui n’était pas forcément clair pour tous les membres du jury, nous avons immédiatement senti combien il se dégageait d’elle une « agréable mais inquiétante étrangeté », une efficacité graphique indéniable. Surtout, ce visuel colle parfaitement au contenu et à l’image du Festival du livre et de la presse d’écologie : un festival grand public, pour grands et petits (le couple adulte / petite‐fille) ; un festival citoyen, où l’on s’informe, où l’on apprend (le cahier).

ANDRE ROLLET, LAUREAT 2011

C’est à Strasbourg qu’André Rollet construit aujourd’hui sa galerie d’image, en tant que graphiste indépendant et illustrateur. De ses voyages et les années passées sur l’Ile de la Réunion, il ramène des images qu’il décline en peinture et sculptures. Elles nous emportent dans des mondes variés, du cirque à celui des friches industrielles, en passant par les façades colorées des boutiques qui parcourent les rues des îles. Des mondes parcourus par une faune dans laquelle se croisent les lions dressés par l’homme, des chiens mangeurs de lune

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