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Fiche Lecture: démocratie Et Totalitarisme de Raymond Aron

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Par   •  28 Avril 2014  •  3 646 Mots (15 Pages)  •  3 158 Vues

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Fiche de lecture :

Démocratie et totalitarisme Raymond Aron

Raymond Aron, né à Paris en 1905, était un philosophe, sociologue et politologue français. Il fait ses études à l’Ecole Normale Supérieure avant de séjourner en Allemagne à partir de 1930. C'est là bas qu'il découvre la sociologie de Weber. Grandement influencé par la méthode de ce dernier et après avoir été confronté aux prémisses du basculement de la république allemande dans la dictature nazie il rentre en France. Raymond Aron enseigne la philosophie jusqu'à ce qu' il soit mobilisé par l'armée française. De retour à Paris après la libération, il enseigne la sociologie à la Sorbonne. L'auteur poursuit une carrière dans le journalisme comme éditorialiste au Figaro pendant trente ans, créateur de la revue Commentaire ou encore rédacteur à L'Express. Il décède en 1983. Parmi ses principales œuvres, on compte Dimensions de la conscience historique (1960), Penser la guerre (1976), L’Opium des intellectuels (1955) ou encore les Dix huit leçons sur la société industrielle (1962). Ce dernier précède l'ouvrage Démocratie et totalitarisme  publiée en 1965, dans le contexte de l'accès au pouvoir du général De Gaulle et de la mise en place des institutions de la Vème République.

Démocratie et totalitarisme est composé de trois parties, dont la première analyse les sens de la notion de politique. Raymond Aron annonce la base de son étude, soit l’organisation politique, en démontrant le primat du politique sur les autres secteurs contrairement a la tradition marxiste qui met l’économie au centre de la vie sociale. La deuxième partie est consacrée aux régimes constitutionnels pluralistes, et la troisième aux régimes monopolistiques et totalitaires, en particulier le régime soviétique. La question du totalitarisme est extrêmement présente dans l’œuvre de Raymond Aron, ce qui se justifie certainement par les événements dont il a été témoin en Allemagne en assistant, par exemple, à l'autodafé de l'ouvrage présenté. Ce qui est propre à la thèse de l'auteur est le fait de traiter le type de régime sur un même plan, qu'il soit totalitaire, pluraliste-constitutionnel ou, à moindre échelle,mixte. En effet il tente d'analyser, de trouver les fondements singuliers de chacun de ces deux régimes, de relativiser les caractères qui leurs sont attribués. Il justifie d'ailleurs ce choix en démontrant que la recherche du meilleur régime est vaine puisqu'on ne trouve, à ce sujet, pas de conclusion univoque. Il s'attelle donc à donner une définition d'un régime efficace dans les sociétés industrielles dans lesquelles nous vivons. Les différents thèmes qui seront développés porteront en particulier sur le régime à parti pluraliste et ses caractéristiques. Conscient des maux au sein même des installations de régimes à parti multiple, il engage une réflexion sur les conditions de sa réhabilitation, en proposant les solutions relatives aux dérives totalitaires. Il nous importe ici de revisiter ces solutions, de les examiner quant à leur portée et de les confronter aux réalités politiques actuelles.

Le rôle de l'économie dans la classification des régimes comme introduction à la vision plutôt libérale de Aron.

En guise de première remarque, on évoque le rôle important attribué à l'économie pour déterminer le type de régime de manière générale, ce que Raymond Aron va tenter de nuancer. En effet, l'auteur attribue un rôle central à la philosophie économique des Etats qui va servir de première distinction entre régime à parti monopolistique et pluraliste. En effet la société industrielle étant établie à son époque, il existe des détenteurs des moyens de production et des travailleurs, des capitalistes et des prolétaires. Il est donc indéniable que le développement des sociétés industrielles crée des conflits à l'intérieur du monde du travail. Ayant fait ce constat et inspiré par la pensée de Tocqueville, l'auteur explique que la démocratie est le régime le plus en accord avec les sociétés industrielles modernes. Selon lui, le régime démocratique accepte l'absence d'unanimité, les rivalités économiques entre les groupes, la mise en question des fondements de son existence.

Or, l'essence du régime de parti monopolistique est d'offrir une façade d'unanimité. A l'inverse de Tocqueville, Marx considère les conflits évoqués précédemment comme l'essentiel. Raymond Aron prend l'exemple de l'Union soviétique et de ses ambitions de société sans classes. Ce régime exclut donc toute forme de lutte entre les différents groupes dans le but, par exemple, de maximiser les revenus. Ce type de régime peut aller jusqu'à une planification de l'économie. Cette dernière, selon Aron, est néfaste. Tout d'abord il met en évidence que l'achernement contre la propriété privée conduit souvent à une inefficacité économique et donc à un échec. Ici les exemples de la Russie et de l'Allemagne nazie sont pertinents. L'Allemagne, par exemple, qui avait le souhait de n'importer que très peu, a favorisé la fabrication de ersatz

Ceux qui ont testé se sont désagrégés. Pénurie etc... Russie Allemagne nazie

Réussite militaires etc par contre.

Raymond Aron, ajoute que l'existence d'inégalités sociales n'est pas directement imputable à la bourgeoisie qui n'a pas toujours disposé de l'autorité. De plus, il justifie l'adéquation de la démocratie aux sociétés industrielles en expliquant que les rivalités des groupes sont légitimes et nécessaires d'une part parce que il n'y a pas de raison évidente à l’arrêt de la discussion dans la répartition, d'autre part parce que cette discussion permet de tendre vers une société plus juste et égalitaire.

Au terme de cette première remarque, on peut rappeler que Raymond Aron rapproche ainsi la dichotomie de démocratie et de communisme à celle du capitalisme face au socialisme. En cela, l'idéologie dont se réclame le régime communiste pose le primat de l'économie, comme a pu le faire Marx, tandis que l'idéologie dont se réclame le régime démocratique pose le primat de la politique. Ainsi Raymond Aron entend favoriser le politique sur le facteur économique. D'autant plus qu'une étude des régimes basée sur l'économie peut rapidement

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