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Rareté Et pénurie

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Par   •  27 Avril 2013  •  8 516 Mots (35 Pages)  •  755 Vues

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1ere Partie : L’ ECONOMIE, LA PENURIE ET LA RICHESSE.

Dans cette partie nous partons à la découverte de l’économie ; d’abord en précisant son domaine, ses méthodes, les problèmes qu’elle essaye de résoudre en commençant par le plus urgent : celui de la survie. Nous ferons ensuite un voyage à travers l’histoire de la pensée économique qui nous fera croiser les grands théoriciens, les grandes écoles de pensée et les grands thèmes de réflexion. Nous allons aboutir à la découverte du paysage économique actuel avec ses idées dominantes, ses rites , ses travers. Nous ferons le point sur les grands questionnements d’aujourd’hui, sur les avancées étonnantes et sur le non moins étonnantes zones d’ombre toujours présentes dans la pensée économique.

Chapitre 1 : Trop de bouches, pas assez de pain. (Le problème économique)

dans ce chapitre :

- La rareté des ressources et l’économie comme « triste science ».

- Les besoins et leur satisfaction.

- La malédiction de Malthus.

- De la gestion de la pénurie à la création de richesses.

1- L’inévitable rareté des ressources et la « triste science ».

Tout le monde a fait cette simple (et pénible) expérience : vous vous promenez dans un magasin, un produit vous attire. Vous le voulez. Vous passez mentalement en revue le contenu de votre portefeuille ou de votre compte en banque. Trop cher. Vous passez votre chemin ou vous vous dites « il faudra que je fasse des économies ».

« Faire des économies » c’est déjà « faire de l’économie ». C’est faire le premier pas dans l’univers impitoyable de la rareté des ressources.

Car l’économie, qu’à juste titre Thomas Carlyle nommait la triste science, (the dismal science) n’est que cela : la confrontation de l’homme avec des ressources insuffisantes pour satisfaire ses besoins.

Depuis que l’homme est homme le problème économique se pose à lui de manière incontournable. Vivre, manger, se protéger. Tout se paye, par l’effort ou par l’argent qui n’est que de l’effort passé. Existe-t-il une évidence plus immédiate que celle de la malédiction économique ? Les animaux de toute espèce ne sont ils pas, dans toute leur sincérité de bêtes, l’image même de cette lutte pour la vie qu’est en définitive l’économie ? La bête famélique cherchant une pitance n’est en rien différente de l’homme harassé courant à sa tâche. Car, comme l’attestent les textes sacrés, tel est notre destin commun. « Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front ».

Sur terre la gratuité n’est pas de mise depuis qu’Adam et Eve ont été chassés du paradis terrestre et chaque satisfaction semble devoir se payer de cette unique manière. Les économistes ont donné un nom à la malédiction : la rareté. Voilà le concept de base de l’économie, et il est bien simple : Il n’y a pas sur terre, à l’état de nature, assez de biens, de ressources, pour satisfaire suffisamment tous les besoins des hommes.

Bien sur lorsqu’on pense à l’économie d’autres images, d’autres concepts viennent en tête : production, travail, échange, monnaie…mais derrière tous ces rouages, et par où qu’on prenne le problème, il revient toujours à cette inégalité :

Il n’y a pas assez de ressources pour satisfaire les besoins de l’homme. Il faut donc « gérer » ces ressources. L’économie est la gestion des ressources rares.

Des ressources pleines de distinctions.

Une ressource est tout ce qui peut satisfaire un besoin, mais quelques distinctions doivent être faites. Dressons ici le catalogue des biens dont l’homme dispose ou peut disposer .

-Les ressources peuvent être économiques ou non économiques selon qu’elles sont soumises à rareté ou pas. Ainsi l’air que l’on respire est un bien essentiel mais, n’étant pas rare, il échappe à l’univers de l’économie. Il n’est donc pas soumis au processus de production et d’ échange qui en gère la rareté. Chacun peut en profiter à sa guise, gratuitement. Pendant longtemps l’économie a ignoré ces biens et concrètement les entreprises et les particuliers en ont usé et abusé.

-Les ressources comprennent les biens et les services

Un service est une activité humaine visant à satisfaire un besoin autrui. Un service ne peut pas être stocké. On doit le consommer au moment où il est produit.

Un bien peut être matériel ou immatériel. Un baril de pétrole est un bien matériel, une marque, ou un procédé de fabrication, un fonds de commerce, sont des bien immatériels.

- Les biens et services peuvent être marchands ou non marchands. Selon la manière dont ils sont financés. Les premiers sont financés individuellement, les autres collectivement, par l’impôt par exemple.

Biens de production et bien de consommation.

Une distinction essentielle est celle qui sépare les biens de consommation et les biens de production. Une pomme d’un côté, de l’autre la bêche.

Un bien de consommation est détruit, plus ou moins rapidement, pour satisfaire un besoin. Pour certains bien la destruction est immédiate (la pomme) : ce sont les biens non durables. Pour d’autres la destruction est plus lente (une automobile, l’électroménager). Il s’agit de biens durables.

Un bien de production (la bêche) participe à la création d’autres biens. Il ne satisfait pas directement les besoins. Un bien d’équipement est un outil qui crée d’autres biens (ou services). Notons que si un particulier achète une automobile il achète un bien de consommation. La même voiture, achetée par une société de taxis, est un bien de production.

Cette opération de création d’un bien de production est un élément essentiel de la vie économique : l’investissement.

L’investissement est, dans une première approche, l’achat d’une machine, d’un outil, d’un bien de production. On verra qu’il peut se présenter sous une multitude de formes, mais qu’on peut, toutes, reconduire à cette forme primitive. Si on appelle capital un bien de production, l’investissement est la création d’un capital. Dans le langage courant le mot « capital » désigne aussi bien la machine (capital physique) que l’argent

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