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Quels éléments annoncent déjà dans cet extrait l’échec total du plan d’Arnolphe ?

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Par   •  27 Mai 2015  •  943 Mots (4 Pages)  •  772 Vues

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Problématique : Quels éléments annoncent déjà dans cet extrait l’échec total du plan d’Arnolphe ?

Eléments d’intro : Horace rapporte ici ce qui n’a pas été montré sur scène : l’épisode du grès jeté par Agnès, conformément aux ordres d’Arnolphe. Mais là où Arnolphe s’attend à entendre le récit d’une déroute pour les tentatives de séduction d’Horace, c’est de sa propre défaite et de la désobéissance d’Agnès, qu’il est obligé d’écouter les détails. Le comique joue ici pleinement à ses dépens et annonce déjà l’échec de tous ses plans.

I. Arnolphe : spectateur forcé de sa propre défaite

a) Le récit d’Horace

Horace rapporte la scène à Arnolphe comme s’il avait assisté à un divertissement et souhaitait en faire partager tous les aspects les plus comiques à son « ami » Arnolphe. Le discours narratif (verbes d’action, verbes au passé composé…) est vivant grâce aux paroles d’Agnès rapportées : « Retirez-vous…. », et au rythme de la tirade : nombreux enjambements, longue phrase exclamative sur plusieurs vers qui montrent l’exaltation d’Horace. Le spectateur vit à la fois le récit d’Horace et la déconvenue d’Arnolphe. Arnolphe est ainsi le spectateur obligé d’un divertissement dont il est l’objet. Horace utilise en effet le vocabulaire du théâtre : « Voyez quel personnage a joué mon jaloux dans tout ce badinage ». Comme si Arnolphe était mis en scène dans le récit d’Horace, pour mieux se moquer de lui.

b) La lettre d’Agnès

Autre « coup » réservé à Arnolphe : la lecture imposée de la lettre d’Agnès. Cette lettre incarne l’intimité reconquise d’Agnès : elle utilise le « je » et Arnolphe n’est plus qu’un « on » indéfini : « On me dit que…. ». Une des maximes du mariage mentionnait que l’écriture était interdite aux épouses, Agnès montre ici qu’elle est à même de faire un usage subtil du langage : « Et voilà ma réponse » : double sens de l’expression. Elle a compris que le langage peut servir à duper mais elle en appelle à la transparence et la sincérité. Là encore, Arnolphe est « obligé » de constater qu’Agnès ne va pas dans la direction qu’il prétendait lui imposer.

c) Les effets comiques

Arnolphe est la grande dupe de cet extrait. Pour en accentuer l’effet comique, Horace au fil de son récit, ne cesse de le relancer pour qu’il vive plus intensément la scène : « N’admirez-vous point ? », « Ne trouvez-vous pas plaisant ? », « Vous n’en riez pas… ». Le quiproquo met le spectateur à l’aise pour rire pleinement des ressorts de farce très subtils de cette scène. Les apartés d’Arnolphe intensifient le comique : « Voilà friponne … », ou « Hom Chienne ».

Transition : Arnolphe, l’arroseur arrosé qui n’a présenté à Agnès que les côtés austères du mariage va trouver un nouvel adversaire : la puissance de l’amour.

II. La puissance de l’amour

a) La vocation didactique de l’amour

L’amour est présenté comme un « grand maître » qui assure

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