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Le nouvel Ordre Mondial

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Par   •  18 Mars 2013  •  2 672 Mots (11 Pages)  •  1 598 Vues

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Tout semble commencer avant la chute du mur de Berlin par un discours de GORBATCHEV devant l’AGONU le 07 décembre 1988. Dans son allocution, il déclare « le concept de sécurité internationale globale se base sur le principe de la charte de l’ONU et émane de l’obligation de tous les Etats d’appliquer le droit international (…) dans les conditions du siècle nucléaire, l’efficacité du poids international doit s’appuyer non pas sur la contrainte mais sur des normes qui reflètent l’équilibre des intérêts des états ». 2 ans après, devant le congrès, le président G. BUSH fera allusion pour la 1ère fois à l’idée d’un nouvel ordre mondial. Le 06 mars 1991 il déclare « maintenant nous voyons apparaître un nouvel ordre mondial (…) un monde où les nations unies libérées de l’impasse de la guerre froide sont en mesure de réaliser la vision historique de leurs fondateurs. Un monde dans lequel la liberté et les droits de l’homme sont respectés par toutes les nations ». Par ces 2 discours se dessine alors une volonté de recadrage des questions de sécurité, de leur réinsertion dans la sphère du droit et surtout la réhabilitation des nations unies après de longues années de paralysie causée par l’affrontement est-ouest. C’est également une posture libérale mettant à la fois le droit, la démocratie et la coopération (institutionnelle) comme voie permettant d’aboutir à cette paix perpétuelle qu’ont imaginé un Abbé St Pierre et un E. Kant ; idée réhabilitée et défendue d’année en année par une génération de libéraux aux USA.

10 ans après la proclamation d’un NOM , la scène des relations internationales a été caractérisée par une floraison de travaux portant globalement sur la pertinence de ce concept et sur l’impossibilité d’aboutir à un multilatéralisme tel que l’annonçaient les deux grandes puissances. Pour Pascal BONIFACE « le nouvel ordre mondial n’est ni nouveau ni mondial mais plutôt un nouvel désordre mondial. L’appel au droit et à la réhabilitation apparente des nations unies ne sont alors qu’illusions. Le multilatéralisme basé sur les normes onusiennes fera plutôt place à un unilatéralisme des USA qui à travers les crises du Golfe et la guerre civile en ex Yougoslavie, ont montré qu’ils sont les seuls à pouvoir agir librement ». Pour Maurice VAÏSSE nous sommes plutôt dans un univers chaotique, lequel fait apparaître une Amérique à la fois surpuissante et limitée dans son efficacité. Pour jean marie DUROSELLE, André KASPI le monde d’après guerre froide est plutôt entré dans l’ère de l’hyper puissance américaine laquelle est la seule à disposer de moyens d’imposer sa volonté sans consulter ses alliés, sans rechercher des partenaires. Il parle ainsi d’un Etat hégémonique, arrogant, tout puissant devant les autres nations dépourvues d’influence. Quant à Philippe MOREAU DEFARGES le nouvel ordre mondial renvoie plutôt à un ordre hybride mêlant droit et démocratie, impérialisme et équilibre.

Question : 20 ans après sa proclamation qu’en a-t-il été de sa réalisation en termes de pacification par le droit et la démocratie, en termes de réhabilitation de l’ONU ? Quelle a été la place de l’Afrique dans sa reconstruction ?

A l’observation du degré d’enracinement de la démocratie, de la part du droit dans les règlements des conflits internationaux, et surtout du rôle et de la place accordés à l’ONU dans les affaires internationales, il semble que le NOM a été réalisé plutôt partiellement. Cette réalisation qui s’est faite et qui se fait par le droit et la démocratie s’est également déployée sous forme impériale où l’Afrique, simple spectateur, ne semble n’avoir que suivi le dictat des grandes puissances occidentales.

I- Un ordre libéral partiellement réalisé

Durant ces 20 dernières années les grandes puissances tenteront d’insuffler un vent de démocratie pour apaiser les tensions internes dans de nombreux pays en Amérique latine, en Europe centrale, en Asie mais également en Afrique. C’est dire que par extension, la paix par la démocratie consiste à mettre en avant le dialogue, la négociation et la conciliation qui sont des voies inscrites en lettres d’or dans la Charte des nations unies et reprises par de nombreuses organisations régionales dont l’Union Africaine.

A- Une réussite partielle de la paix par la démocratie

Le chapitre VI de la Charte (règlement pacifique des différends) invite donc notamment dans son article 33 les parties à tous différends à une solution avant tout par voie de négociation, d’enquête, de médiation, de conciliation, d’arbitrage et règlement pacifique. Autant d’idées que proposent tant le courant libéral que les allocutions proclamant l’avènement d’un NOM. Les grandes puissances en général et les USA en particulier, essayeront ces dernières années de mettre la démocratie et le droit en faveur de la paix comme c’est le cas dans le conflit le plus classique que le monde connaît à savoir les conflits opposant israéliens et palestiniens. Ces négociations permettront d’aboutir à l’accord d’Oslo signé le 13 septembre 1993, mais également à l’accord d’Oslo du 04 mai 1994 , Accord d’Hébron janvier 1997 , accord WYE PLANTATION 23 octobre 1998. Malheureusement, malgré ces multiples conciliations et négociations, l’on ne saurait comment qualifier les relations entre israéliens et palestiniens, l’Etat palestinien n’est toujours pas proclamé, la Syrie n’est toujours pas entrée dans le processus de paix et plus globalement les divergences entre israéliens et palestiniens l’emportent pour le moment sur les convergences. D’autres conflits connaîtront des tentatives de dialogue et de conciliation comme c’est le cas de l’Inde et du Pakistan sur le Cachemire, la guerre contre les islamistes en Afghanistan et au Pakistan et plus encore le conflit nucléaire qui oppose l’Iran à la communauté internationale. C’est dire que la paix démocratique bien que servant de levier à la résolution des conflits n’est pas à elle seule suffisante pour restaurer la paix et la sécurité à l’intérieur entre les Etats. En lieu et place de la démocratie et du droit, c’est la force qui viendra souvent mettre un terme aux conflits .

Si en Somalie l’opération « Restore Hope » se soldera par un échec puisant des USA ; à Haïti, c’est par la force qu’autorise une résolution du conseil de sécurité du 31 juillet 1994, que la démocratie sera rétablie, le pouvoir de jean Bertrand ARISTIDE avec. Dans les Balkans, l’accord de DAYTON 21 novembre 1995, ne sera obtenu entre croates et serbes qu’après des raids aériens américains autorisés par le

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