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L'Etat, Acteur Central Des Relations Internationales Contemporaines

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Par   •  30 Décembre 2014  •  2 049 Mots (9 Pages)  •  4 386 Vues

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Loin de se résumer aux relations entre Etats, les relations internationales contemporaines mettent aux prises une multitude d’acteurs, appelés à répondre à des défis de natures diverses. Se traduisant par la multiplication d’interactions toujours plus denses entre des acteurs de plus en plus nombreux et hétérogènes, la mondialisation a en effet bouleversé le système politique international, entraîné un renouvellement des enjeux sécuritaires et modifié la façon d’appréhender les défis globaux.

Afin de comprendre la dynamique des recompositions et les tentatives de régulations en cours sur la scène mondiale, il convxient de compléter l’approche théorique traditionnelle des Relations internationales par une approche sociologique, qui étudie les différents acteurs en présence et analyse leurs interactions.

R. Aron plaide en 1963 pour une sociologie des relations internationales. 1974 : Sociologie des relations internationales, M. Merle

I. L’Etat, acteur central des relations internationales contemporaines ?

A) L’Etat un acteur traditionnel des RI

1. Idéalisme et réalisme

• Idéalisme et libéralisme

Idée d’une distinction très nette entre l’ordre interne et la sphère internationale (anarchique).

Distinction reconnue entre :

- l’ordre interne régit par une autorité supérieure, avec des règles et des institutions qui les font respecter.

- Une sphère internationale dans laquelle règne l’anarchie parce qu’aucun ordre n’est établit, aucune autorité capable de réguler les relations entre Etats.

La discipline se structure autour de deux approches, interprétations de l’anarchie du monde et ses conséquences : idéalisme et réalisme.

Locke père fondateur de l’idéalisme : anarchie ne veut pas forcément dire guerre. L’idéalisme se fonde en partie sur l’idée d’un être humain forcément bon ; la guerre est donc un fait politique, produit de certains dysfonctionnements. Si la scène internationale se soumet à la loi, la paix pourra exister. Approche incarnée par Wilson. Idéalisme est à l’origine du libéralisme.

Paix démocratique : origine chez Kant avec l’idée de paix perpétuelle(mais diffère parce que Kant parle d’Etats républicains avec gouvernements représentatifs, séparation des pouvoirs et pas d’évocation du suffrage universel).

Entre autres, Hobson soutien l’idée selon laquelle l’interdépendance économique rend la guerre impossible.

• Réalisme

Réalisme apparaît en réaction au courant libéral. Edouard Carr remet en cause l’approche normative du libéralisme et les rapports de force entre puissances. Hobbes philosophe de référence des réalistes : l’Homme est intrinsèquement mauvais, seule la puissance peut permettre d’assurer sa sécurité donc la violence est justifiée.

Morgenthau : pose la théorie réaliste, il cherche à analyser le comportement des Etats à travers leurs décideurs. Le point de départ est le réalisme des décideurs qui passe par leur quête de puissance.Tous les acteurs qui agissent sur la scène internationale dépendent de l’Etat, c’est lui qui fixe les règles.

L’anarchie suppose une coexistence entre les Etats avec la menace permanente d’une guerre. L’état de guerre est l’état naturel des relations internationales puisque chacun est en quête de puissance, la « paix n’est qu’une parenthèse entre deux guerres ».

Ce qui permet la coexistence c’est avant tout l’équilibre des pouvoirs.Les réalistes considèrent également que la coopération est quasi impossible parce que les relations sont dictées par la nature égoïste de l’homme.

2. Egalité souveraine et puissance

L’Etat est caractérisé par un territoire, une population et un appareil de contrôle et de sécurité des citoyens.Il apparaît comme l’entité la moins imparfaite pour répartir le territoire et comme un outil de rassemblement des populations. Le monopole de la violence légitime permet à l’Etat d’assurer la sécurité intérieure et extérieure.

Pour les réalistes, ce qui guide l’action des Etats c’est l’intérêt, or il s’agit de la quête de puissance, c’est donc cette quête de puissance qui passe par l’utilisation de différents outils qui peuvent être matériels ou non et peuvent faire appel à la violence ou non. Certains aspects qui conduisent les Etats à atteindre leur objectif de puissance ne sont pas quantifiables, il peut s’agir de diffusions d’idées, de valeurs etc.

R. Aron va proposer une distinction entre les outils de la puissance (espaces, matériaux disponibles, nombre d’hommes, et capacité à l’action collective) ; et l’objectif de puissance qui correspond à la capacité d’une unité politique à imposer sa volonté aux autres unités.

J. Nye distingue le« hard power » et le « soft power ».

S. Strange est à l’origine de l’économie politique internationale. La puissance structurelle repose sur la structure de la sécurité, des finances, de la production et du pouvoir d’un Etat. Pouvoir conféré par : la capacité d’offrir, de refuser ou de demander du crédit ; la structure de la production et la capacité d’influence culturelle.

Le but ultime d’un Etat est d’assurer sa sécurité, pour cela il doit faire preuve de puissance.La sécurité peut être considérée comme le plus petit dénominateur commun parce qu’elle structure le dialogue interétatique.

L’Etat est guidé par son intérêt, pour les réalistes il s’agit de la quête de puissance qui permet d’assurer sa sécurité (interne et externe) et qui passe par l’utilisation d’outils et de moyens de différentes natures. C’est donc cette sécurité qui structure le débat interétatique dans le sens où elle est la ligne directrice pour les Etats et qu’ils vont donc prendre des décisions selon celle-ci.

3. L’Etat au cœur du système interétatique

Réalisme :

R. Aron désigne le diplomate et le soldat comme acteurs incarnant l’Etat sur la scène internationale. Ils sont la représentation des deux aspects fondamentaux.

Comment s’exprime la centralité de l’Etat

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