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Scènes Féministes

Fiche de lecture : Scènes Féministes. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Mai 2022  •  Fiche de lecture  •  2 433 Mots (10 Pages)  •  225 Vues

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Franciyou Gaillano MICHEL

L1 Science Politique

21007770

Histoire politique et sociale de la France

UNIVERSITE PARIS 8

                                    VINCENNES SAINT-DENIS

                             Département de science politique

Histoire politique et sociale de la France

Fiche de Lecture

Choix 2 : Anne-Marie Kappeli, chapitre 18, « Scènes féministes », in G. Duby, M. Perrot(dir.), Histoire des femmes en Occident (Tome. 4, Le XIXe siècle), Paris, Perrin,2002, p495-525

Lundi (12 - 15hrs)

MICHEL Franciyou

21007770

                                                             LICENCE DE SCIENCE POLITIQUE

                                                                                       2021 - 2022

FICHE DE LECTURE

Anne-Marie Kappeli est une historienne née en Suisse en 1948. Docteure en histoire, elle a soutenu en 1988 à l'université Paris VII une thèse intitulée « Le féminisme protestant de Suisse Romande à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle »[1]. Collaboratrice au Fonds national Suisse de la recherche scientifique en 1991 elle a apporté des contributions importantes principalement dans une ligne de pensée féministe à travers de nombreuses œuvres écrits en français, allemand ou anglais. Sans vouloir produire une liste exhaustive, on remarque la publication de l’étude « Sublime croisade : éthique et politique du féminisme protestant 1875 – 1928 »[2] - dont sa 7e édition a été publiée en 1990 – ou « Le guide des femmes disparues = Femmes oubliées de Genève », dont la 8e édition a été publiée en 1993.

Dans le cadre de cette fiche de lecture, l’intérêt ne portera pas sur l’une des œuvres majeures de la chercheuse, mais sur « Scènes féministes », dix-huitième chapitre écrites par Anne Marie Kappeli dans l'ouvrage collectif de Georges Duby et Michelle Perrot intitulé « Histoire des femmes en Occident », paru à Paris en février 2002, sous la direction de Geneviève Fraisse et Michelle Perrot dans la collection Tempus, par l’édition Perrin.

Dans ce chapitre, l’autrice s’appuie sur le moment de la genèse du féminisme au XIXe siècle, moment historique traversé par une multitude de mouvements progressistes en Occident tout en démontrant la diversité des moyens et formes d’expression des féministes et de la situation dans d’autres pays. Dans cette perspective, nous allons étudier à travers cet extrait : En quoi la lutte des féministes fut-elle diversifiée et institutionnalisée?

Pour mener sa recherche, l'autrice préfère une méthode historique s’appuyant sur la recherche des événements historiques et des moments sociaux pertinents tout en regardant des manuels et des travaux réalisés par des féministes du XIXe siècle comme Elisabeth Stanton et Kaethe Schirmacher.

Résumé du texte :      

                                                                 

Dans cet extrait, Anne Marie Kappeli décrit la division du mouvement féministe en deux grands courants : le courant égalitaire qui se fonde sur la nature humaine de la femme et le courant dualiste qui se base sur l’individualisme féminin. D’après elle, ce mouvement, dont les origines restent relativement difficiles à situer, a connu un moment d’effervescence tout au long du XIXe siècle grâce à des nouvelles idées et des nouvelles pratiques. Cette lutte du féminisme est vécue de génération en génération et se transforme du mouvement intellectuel en un vrai mouvement social notamment lors du moment de l’introduction du Code Civil de 1804 par le régime Bonaparte qui définissait la femme comme étant « la propriété de l’homme ».

L’auteur démontre la manière dont les féminismes institutionnalisent leur lutte à travers la prolifération des écrits de presse, la création des nouveaux journaux féministes et surtout de nouvelles associations. En regardant de près le contenu de ces nouveaux journaux, Anne Marie Kappeli décrit la diversification de la lutte pour les revendications féministes qui va utiliser le journal comme un outil de formation d’opinion publique. En même temps, ces différents journaux vont permettre aux femmes de se distinguer des autres catégories de citoyens car elles peuvent finalement rendre visible leurs différentes appartenances en tant que membres de la bourgeoisie ou en tant que membres de différents courants politiques comme le socialisme. Pour certains courants, ce n’est que le début d’une bataille très longue visant l’amélioration de l’éducation des filles et pour d’autres, cette lutte est vécue comme un vrai style de vie révolutionnaire. Qui plus est, cette multiplication des associations féministes répondant pour la plupart d’entre elles au souhait de certaines femmes d’être journalistes, a aussi des conséquences importantes sur le milieu de la presse lui-même ; dans ce sens, l’autrice parle clairement d’une concordance entre ces revendications des femmes et l’autonomisation du métier de journaliste : « A mesure que les associations féministes se multiplient et se diversifient, se développe une presse autonome et variée » (p.501). Cependant, l’évolution et la réception de la presse féministe permettent de déchiffrer l’échelon de l’affranchissement de la femme d’une société et de son niveau de tolérance à l’égard du concept de féminisme. Malheureusement, le XXe siècle va faire bousculer cette prolifération de la presse féministe, cela notamment si on recense de nombreuses lois arbitraires contre la presse féminine notamment en France où en Allemagne ou on les a considérées comme des associations politiques.

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