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POLITIQUE AU CANADA

Dissertation : POLITIQUE AU CANADA. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Novembre 2021  •  Dissertation  •  1 991 Mots (8 Pages)  •  297 Vues

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Le Canada d’aujourd’hui est un héritage historique, son système politique est une monarchie constitutionnelle inspirée du Royaume-Uni. Sa démocratie est également parlementaire. Le système politique est un mode d'organisation étatique, il comprend en particulier le système politique, la structure économique, l'organisation sociale et bien d’autres. Cependant, il y a une remise en question de la représentation démocratique au sein du système politique canadien, mais qu’est-ce que la représentation démocratique ? La représentation démocratique est le fait de représenter les citoyens aux seins des grandes instances politiques dans le cas du Canada le Parlement étant l’instance centrale, il est question de représenter les à ce dernier. La démocratie représentative, est un système politique dans lequel un parlement restreint a le droit de représenter le peuple, le pays ou la communauté. Les souhaits des citoyens sont exprimés par des représentants qui établissent les lois et les appliquent. La démocratie représentative suppose donc que les citoyens délèguent une partie de leur souveraineté aux élus, qui prendront les décisions et les politiques publiques à leur place. De ce fait, la démocratie représentative au Canada est-elle en crise ? Y a-t-il une bonne représentation démocratique au sein de la politique canadienne ? Pour expliciter nos questions et enrichir notre argumentaire, notre réflexion tournera autour de trois axes. Dans un premier temps, nous montrerons la place des femmes dans la vie politique canadienne ensuite nous poursuivront avec la question autochtone et enfin nous achèverons avec les minorités au sein de la politique canadienne.

L’Etat démocratique moderne est un projet d’homme. Les femmes ont longtemps été sous représentés et exclues de la vie politique et de ses débats. En effet, « L’État démocratique moderne, dès sa conception au XVIIe siècle, a institutionnalisé une division entre le privé et le public et une division sexuelle du travail qui relègue les femmes dans l’espace privé, au foyer. » (ALAIN G. GAGNON et DAVID SANSCHAGRIN. p.355). C’est contre cet archétype que vont se soulever les femmes pendant de nombreuses années. Le philosophe Hobbes a souligné dans son ouvrage Le Léviathan que l'unité des individus rationnels pour défendre leurs propres intérêts est la base de la société moderne. De ce fait selon Hobbes, l'État est le fruit d’un contrat social entre des individus libres et égaux qui acceptent de déléguer leur pouvoir aux instances politiques pour assurer leur sûreté et leur sécurité. Mais ce contrat ne peut s’opérer qu’entre hommes, car les femmes sont exclues du statut d’individus. Locke le dit clairement quand il précise que les femmes sont « exclues du statut d’individu dans la condition naturelle » (Pateman, 1988, p. 52), leur déniant ainsi la possibilité de participer au contrat social. Ainsi, les femmes sont exclues de la vie politique et de plus sont « conditionnées » à rester dans leurs foyers et s’occuper de la maison. Ce qui provoque un coup quand il est question de représentation démocratique. La démocratie représentative repose sur deux principes : d’une part, « un principe représentatif en vertu duquel le peuple, réputé souverain, délègue à un petit nombre le soin d’exprimer sa volonté » et d’autre part, « un principe libéral qui privilégie la libre confrontation des opinions » (ALAIN G. GAGNON, DAVID SANSCHAGRIN. p.356) de ce fait pour déléguer sa souveraineté à des élus il faut pouvoir voter, le vote est un droit fondamental démocratique. Ainsi pour presque toutes les associations et groupes de femmes, la lutte pour les droits politiques et juridiques a été au centre de leur attention, bien qu’ils ne soient pas les seuls. Le droit de vote est considéré comme un moyen et une fin par les femmes. En plus de reconnaître les femmes comme citoyennes, le vote est également un moyen important de faire pression sur les politiciens pour qu'ils adoptent des réformes sociales que les femmes considèrent comme importantes, telles que des politiques de tempérance pour réduire la violence domestique et les souffrances de la classe ouvrière, des programmes pour aider les mères pauvres et des mesures pour protéger les travailleuses. En d’autres termes des politiques qui permettront de représenter les inquiétudes de la communauté féminine. Les femmes ne se sont pas seulement arrêtées au droit de vote, mais se sont aussi battu pour pouvoir se présenter à des postes de représentantes comme cela si le taux de femmes dans des postes majeurs augmente, la représentation démocratique des femmes sera plus importante et plus visible, « l’Assemblée nationale ne compte en ce moment qu’une seule députée noire, Dominique Anglade, ministre de l’Économie, de la Science et de l’Innovation et vice-première ministre » (CHATELAINE). Mais attention ce n’est pas par ce qu’on est une femme qu’on défends la cause des femmes obligatoirement, on peut notamment citer la Première Ministre conservatrice Margaret Thatcher.

Ainsi, on peut voir que la représentation démocratique des femmes dans le système politique canadien est une carence massive. Le Canada se place 63e en 2016 dans le classement des pays en fonction de la représentation des femmes dans leur Parlement national (ALAIN G. GAGNON, DAVID SANSCHAGRIN. p.362).

Malgré qu’ils soient les habitants originaux du Canada, les Autochtones sont sous représentés dans la vie politique Canadienne. Les instances politiques du Canada se trouvent sur des terres volées et qui ont baignés dans le sang. La représentation des membres des Premières nations, des Inuits et des Métis est-elle une carence dans le système politique canadien ? Les peuples autochtones jouent un rôle de plus en plus important dans la vie politique canadienne. Le défi de l’établissement d’une communauté politique de consensus après la période coloniale est plus important que jamais. Bien avant que les réformes institutionnelles ne soient envisagées, la question de la participation autochtone en tant que citoyen a été soulevée : l'intégration des peuples autochtones dans la société par l'octroi du droit de vote. Au XIXe siècle, c'était le seul moyen d'assimilation qui est une doctrine politique qui prévoit de faire disparaître tout particularisme culturel aux personnes issues des différentes minorités d'un pays donné, afin d’atteindre une homogénéité culturelle et linguistique. Il suppose l’abandon de tout élément de la culture originelle de l’étranger, qui doit se fondre dans la communauté d’adoption. Ainsi, au lieu de créer une « civilisation » des communautés autochtones et de pouvoir répondre à leurs besoins, cela se fait par une absorption et une suppression de l’identité Autochtone. Les droits de vote sont accordés pour que les hommes autochtones bien éduqués qui n'ont aucune dette puissent demander à renoncer à leur statut d'Autochtone et devenir des sujets à part entière de la Grande-Bretagne.

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