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Les nouveaux professionnels de la politique

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Par   •  5 Mai 2020  •  Dissertation  •  2 592 Mots (11 Pages)  •  479 Vues

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Les nouveaux professionnels de la politique

Pas utilisé les termes politiques/politicien 🡪 terme pas précis et connoté. Terme plus neutres de professionnels de la politique.

Figure qui émerge à la fin du XIXe siècle et elle va de paire avec l’intensification de la compétition et de la concurrence électorale.

Président de la république, ministres, députés (577), sénateurs (app 360), députés européens (78), 1880 conseils régionaux, conseillers généraux, maires … Autour de ces élus il y a un entourage qui sont aussi des professionnels de la politique. Population nombreuse et hétérogène si on la prend dans sa totalité.

Qui sont aujourd’hui les pros du politique et sont-ils différents des pros d’hier ?

  1. Les conditions du renouvellement étaient réunies avec la Ve république

  1. La place faite aux technocrates

Technocratie = domination des experts et de la compétence technique qui s’exerce sur l’exécutif. La décision de l’état va être lié à des compétences spécifiques et dépendre d’experts.

Elle se fait au détriment des compétences sociales et politiques détenus par les élus sous les républiques différentes. Les savoirs et compétences techniques deviennent plus légitimes.

Inversion car

De gaulle n’aimait pas les partis car selon lui ils recherchaient leur intérêt plutôt que l’intérêt général, c’est ce qui a conduit à l’instabilité de la IIIe république. On se méfie des partis politiques. Comme ils sont dévalués, ça ouvre la place à de nouveaux savoirs scientifiques qui apparaissent comme neutre et capable de poursuivre l’intérêt général 🡪 émergence des sciences économiques par exemple, sociologie des organisations.

La stratégie de De gaulle est de s’appuyer sur les intellectuels qui prône une gestion compétente, efficiente de l’état et va se saisir de ces savoirs :

  • Forme du choix des ministres = on ne choisit plus des députés comme ministre, il choisit des ministres aux compétences techniques
  • Multiplication des comités et commissions avec des experts qui travaillent avec des membres de l’exécutif puis des hauts fonctionnaires.

L’exécutif va commander de plus en plus de rapports (q° éco par ex) donc il va s’appuyer sur ces compétences techniques pour formuler les politiques publiques formulés dans les termes de cette rationalité et efficacité. 

Valorisation des savoirs scientifiques permet à l’executif de travailler de manière autonome pour consevoire les politiques publiques. Les députés sont alors ringuardisés car ils ne peuvent pas formulé des orientations politiques dans les même terme d’efficacité. Ils sont dominés dans la formulation des politiques publiques 🡪 Assemblée devient un simple arbitre, dise oui ou non, car il ne maitrise pas les savoirs légitimes.

Les hauts fonctionnaires (occupe les postes les plus importants dans l’administration) se font une place et sont de plus en plus présent. Rapprochement dans un double mouvement :

  • Les hauts fonctionnaires côtoient de plus en plus les ministres notamment. Donc de plus en plus associé à la décision politique. Ex : présents dans les cabinets ministériels (lien entre ministres et acteurs du champ, rédige les textes …)
  • Effacement de la frontière entre la haute fonction publique et la classe politique, en particulier dès les années 60 avec des hauts fonctionnaires qui deviennent candidats à des mandats électoraux. Haut fonctionnaire entre dans la compétition politique. Contradiction avec la notion de neutralité de l’adm.

Nouveau type de carrière politique : carrière politico-administrative. Ex : Commence par être sous-directeur dans une adm de l’état après l’ENA, ensuite cabinets ministériels, puis investiture pour mandat local et la commence une carrière politique. Conquière ensuite des postes à l’intérieur de l’appareil partisan.

Texte de l’ENA : Vincent Nouzille, « Le grand retour des énarques ».

Question 4 : Les énarques dominent-ils le champ politique ou celui de l'administration de l'Etat ? La situation est-elle nouvelle ? Quelles sont les raisons du changement - ou de l'absence de changement - de cette situation ?

Les énarques dominent l’administration de l’État. Ils sont « formatés pour s'occuper de l'État. », leur statut de hauts fonctionnaires les prédestinant à ces postes. Malgré leur présence dans le champ politique aux postes importants de président ou de ministres (Valery Giscard D’Estaing, Jacques Chirac, François Hollande, Emmanuel Macron sont tous issus de la grande école), les énarques occupent en réalité peu de mandats politiques. « Sur les quelque 4300 énarques en activité, seuls 1 % d'entre eux exercent des mandats électifs nationaux. ». 2999 au contraire exercent au sein de l’administration d’État.

Cette situation n’est pas nouvelle. « Les énarques n'ont jamais vraiment quitté les hautes sphères de la vie publique. » En effet elle paraît plus flagrante sous la présidence de F. Hollande, mais en réalité les énarques présentaient déjà 51,3% des conseillers élyséens lors du mandat présidentiel précédent. La différence tient à la discrétion des énarques. Sous Nicolas Sarkozy, « les énarques ont gardé profils bas », tandis qu’avec l’élection de François Hollande ils sont sur le devant de la scène, autant dans les cabinets ministériels qu’au poste de secrétaires généraux adjoints ou secrétaire général de l’Élysée par exemple.

Les raisons de l’absence de changements tiennent à la structure même de l’ENA. Les candidats présentent un caractère très conformiste, ainsi « L'école formate, sélectionne, donne un statut, mais ne forme guère », regrette Pierre-Henri d'Argenson. Ce conformiste peut être largement expliqué par le concours d’entrée très uniformisé ainsi que par les origines sociales élitistes de la plupart des candidats. De même, le classement de sortie dirige les énarques vers les grands corps de l’administration étatique (Inspection des finances, Conseil d'État, Cour des comptes). De plus, « habitués à gérer l'État sur un mode hiérarchique, les énarques peinent à se reconvertir », ils sont ainsi très peu à travailler dans le domaine privé. Habitué à l’administration particulière et hiérarchique de l’état, très peu d’énarques démissionnent et ceux-ci ne sont pas recherchés par les entreprises. 

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