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Les finalités de la politique.

Dissertation : Les finalités de la politique.. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  8 Décembre 2022  •  Dissertation  •  2 526 Mots (11 Pages)  •  268 Vues

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Dissertation

Sujet : Les finalités de la politique.

        La politique est au cœur des débats les plus importants de notre société, et ce depuis les débuts de notre civilisation. On peut dire qu’elle est le moteur de notre Histoire. De l’Antiquité grecque à nos jours, elle est sujette à une question particulière qui est celle de savoir qu’elle est la meilleure société pour l’homme. Est-ce donc cela, la finalité de la politique ?

        Pour le savoir, nous allons définir avec plus de précision les termes du sujet. Tout d’abord, qu’appelle-t-on la politique ? Le mot politique peut être à la fois un adjectif, qui désigne donc ce qui est relatif à la politique : une homme politique est un homme qui exerce dans le domaine politique. Ici, le terme de politique est un nom et non un adjectif. Son étymologie nous renvoie au terme grec polis, qui signifie la cité organisée. Ainsi, la politique est ce qui est relatif à la cité. Mais il ne s’agit pas seulement de la cité en tant que ville ou village c’est-à-dire en tant que rassemblement d’habitations et de leurs habitants : le sens de cité organisée va plus loin. Le fait que la polis évoque  aussi la notion d’organisation renvoie à l’idée d’une cité-État ou à un gouvernement. La politique est donc relative à ce qui gouverne, donc à ce qui dirige la société. La politique implique donc une certaine notion de pouvoir et de force, qui explique notamment les nombreuses controverses qu’il y a pu avoir dans l’Histoire autour de ce sujet, avec la question de savoir qui est le mieux disposé à diriger, et vers quelle direction tourner la société. La finalité elle, est synonyme de but ou objectif. Le mot finalité implique aussi qu’il s’agit du but final, c’est-à-dire du but ultime. Quel est alors l’objectif final de la politique ? Nous avons vu que sa définition même nous donne déjà une réponse : diriger la cité. Mais il est important de souligner qu’ici, nous ne parlons pas de la finalité de la politique, la seule et l’unique, mais des finalités. Il y a donc plusieurs finalités à la politique.         Nous en avons trouvé déjà une, qui est de diriger la société. Mais en plus de cela, n’a-t-elle pas finalement pour but ultime de faire ce qu’il y a de mieux pour la cité ? Nous avons donc déjà deux questions qui peuvent répondre à la question de la finalité de la politique : qui doit diriger la cité, et comment doit-elle l’être pour que la cité réponde aux besoins de tous? La recherche de la cité idéale est une chimère après laquelle de nombreux penseurs ont couru au cours des siècles. Mais est-il possible d’atteindre la cité idéale en prenant en compte la diversité des opinions et voies politiques ? Comment alors soutenir que la société est ce qu’il y a de mieux pour l’homme, alors même que depuis des siècles l’idée de la cité idéale ne reste qu’une simple chimère ?

        Nous verrons que d’un premier côté, nous pourrions croire que vivre en société peut parfois sembler être loin de ce qu’il y a de mieux pour l’homme. Mais nous verrons que cette pensée est limitée et que l’État civil est nécessaire à l’épanouissement de l’homme. Enfin, nous verrons que la cité idéale n’est peut-être pas tant le but que nous cherchons à atteindre absolument, mais un cap qui nous permettrait de d’y aligner notre direction.

        « L’enfer, c’est les autres. », dit Sartre dans sa pièce de théâtre Huis clos. Trois personnes enfermées dans une petite salle, obligées à se supporter les uns les autres pour toute l’éternité ; pour Sartre, il s’agit donc là de la définition même de l’enfer. Pour l’auteur français, l’enfer c’est les autres pour la simple raison que nous avons la mauvaise habitude de laisser notre propre bonheur dépendre de leur jugement ; ils deviennent ainsi une sorte de miroir qui nous renvoie une perception déformée de nous-même, et notre reflet hideux nous est rappellé à chaque fois que nous sommes en leur présence. Mais ne nous éloignons pas de notre sujet. L’enfer, c’est donc les autres. Bien souvent, l’homme déteste son semblable : le métro parisien en est le parfait exemple. Les guerres, la violence, le racisme ; c’est à se demander si l’homme est réellement fait pour vivre ses semblables. C’est d’ailleurs ce que l’ermite refuse : la vie en société. Se retirer du monde des hommes dans un lieu éloigné de toute civilisation. Voici donc un cas d’homme qui a décidé de faire une croix sur le monde politique.

        Nous pouvons aussi évoquer un concept très important dans l’histoire des idées politiques, qui est le concept de l’État de nature. C’est un concept développé en premier lieu par Thomas Hobbes dans le Léviathan au XVIIe siècle et suivi de quelques décennies par John Locke dans le Traité du gouvernement civil. Bien que les deux penseurs britanniques aient une vision différente de comment se défini cet état de nature, il s’agit dans les deux cas de l’état qui a précédé l’État civil. L’État civil étant un état pourvu d’un gouvernement, c’est-à-dire un état politique. Pour Hobbes et Locke, les hommes dans l’état de nature vivent indépendamment les uns des autres et ne sont donc régis par aucun souverain particulier ni par une quelconque structure politique, mais par la seule loi de nature. La loi de nature est la loi qui découle de la raison de tous les hommes, et qui consiste en la préservation de la vie, que ce soit la sienne ou celle d’autrui. Contrairement à Hobbes, Locke pense que l’état de nature n’est pas seulement une fiction mais qu’elle existe, ou qu’elle a existé. Locke défini par ailleurs l’état de nature comme un état paisible.

        Le siècle suivant, c’est Rousseau qui reprend cette notion d’état de nature avec ce que l’on appelle le mythe du bon sauvage. Pour Rousseau comme pour Locke, l’état de nature est un état paisible, où l’homme est heureux et libre. Liberté qui fait d’ailleurs parti de ses trois qualités principales avec l’amour de soi (de sa propre vie) et la pitié, donc d’une certaine façon une tendance aussi à préserver la vie d’autrui. Le bon sauvage est donc cet individu paisible qui vit dans un état paisible qui est l’état de nature, et qui s’oppose à l’homme civilisé, perverti : l’homme naît naturellement bon, c’est la société qui le corrompt.

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