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Kahnawake (7 300), Akwesasne (4 900) et Kanesatake (1 300)

Cours : Kahnawake (7 300), Akwesasne (4 900) et Kanesatake (1 300). Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Juillet 2020  •  Cours  •  1 256 Mots (6 Pages)  •  390 Vues

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Blogue 1

L’histoire du continent Nord-américain, bien que complexe, nous est de plus en plus familière. Les chercheurs, au long des dernières décennies, ont été en mesure d’approfondir la documentation des différentes communautés autochtones présentes sur le territoire depuis des siècles. Parmi les nombreuses communautés autochtones en Amérique du Nord, celle des Mohawks en est une très importante et influente en terre canadienne. Plus précisément, les Mohawks représentent la nation autochtone la plus populeuse au Québec. (Secrétariat aux affaires autochtones, 2009) On parlait en 2009 de: « 16 200 membres dont environ 2 700 vivent hors réserve, alors que 13 500 se répartissent entre trois communautés : Kahnawake (7 300), Akwesasne (4 900) et Kanesatake (1 300)». (Secrétariat aux affaires autochtones, 2009) Nous aurons, à l’occasion de ce blogue, l’opportunité d’explorer la nation iroquoise des Mohawks de Kanesatake. Cette communauté est située sur les rives à la jonction de la rivière des Outaouais et du lac des deux montagnes sur la rive nord un peu à l’ouest de la grande région de Montréal. Le territoire de Kanesatake est d’une superficie de 907,7 hectares et détient le statut de « terre réservée pour l’usage et le profit des indiens selon l’article 91 (24) de la Loi constitutionnelle ». (Affaires autochtones et du Nord Canada, 2015)

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La communauté de Kanesatake utilise principalement l’anglais afin de s’exprimer. On retrouve encore certains membres maitrisant la langue maternelle et une faible proportion d’entre eux s’exprime avec la langue française. La nation iroquoise des Mohawks faisait « partie, avant l’arrivée des Européens, de la Confédération des cinq nations ». (Secrétariat aux affaires autochtones, 2009) Leur histoire culturelle en est une très riche et intéressante. Les communautés Mohawks étaient constituées, à l’époque, de façon matrilinéaire. (Secrétariat des affaires autochtones, 2009). Cela signifie que les femmes de leur nation avaient la lourde responsabilité de s’assurer de la pérennité de leur culture et de leurs traditions, le tout transmis aux nouvelles générations. L’histoire des Mohawks de Kanesatake est marquée par de longues et périlleuses batailles judiciaires et politiques pour faire reconnaitre leur territoire. En effet, ce dernier passa sans cesse, depuis le 17e siècle, aux mains de différents acteurs tels que les seigneurs de la colonisation européenne, des propriétaires privés et ultimement au gouvernement fédéral. (Chalifoux, 2009)

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C’est à la fin du 20e siècle que les Mohawks de Kanesatake commenceront à se faire connaitre sur la scène québécoise. On se souvient que cette communauté a été fortement médiatisée en 1990 en raison de la fameuse crise d’Oka. Lors de ce conflit, les Mohawks, en signe de protestation, ont bloqué une rue menant au terrain destiné aux projets unilatéraux d’agrandissement d’un terrain de golf et d’un projet de développement résidentiel mené par la municipalité d’Oka (Chalifoux, 2009). Or les Mohawks de Kanesatake affirmaient que les deux projets n’étaient pas légitimes puisqu’ils allaient être réalisés sur des terres leur appartenant. Les autres communautés Mohawks du Québec manifestèrent très rapidement leur soutien envers la communauté de Kanesatake en bloquant, entre autres, le pont Mercier du côté de Montréal. Ce conflit durera près de sept mois. À la suite de ces événements, il aura fallu près de 18 ans avant que le gouvernement fédéral intervienne de façon affirmative. C’est seulement qu’en 2008 que:

 

le ministre des Affaires indiennes adresse une lettre au Conseil mohawk de Kanesatake et il annonce qu’il accepte que les revendications des Mohawks […] le Ministère reconnaît que les Mohawks ont été privés de leurs droits sur le territoire vendue par les Sulpiciens un peu avant les années 1900. Le gouvernement fédéral reconnaît à cet égard avoir failli à son obligation de fiduciaire. (Chalifoux, 2009)

Il existe encore aujourd’hui différents rapports de force entre la communauté et le gouvernement fédéral. La vie économique les Mohawks de Kanesatake est bien diversifiée. Ils ont, comme la plupart des communautés autochtones, un fort lien avec les activités de chasse et de pêche. Étant situés dans un milieu relativement urbain, les membres de la communauté sont en mesure de trouver des emplois provenant du modèle capitaliste Nord-américain. (Secrétariat aux affaires autochtones, 2009)

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Le fonctionnement politique dans la réserve est régi par le Code électoral coutumier du conseil Mohawk de  Kanesatake. Ce code, mis à place à l’aide des Affaires autochtones et Développement du Nord Canada (AADNC), établit le fonctionnement politique du conseil, sa composition et les différentes modalités qui entourent les postes à combler au sein du conseil ainsi que le processus électoral. Comme il est stipulé sur le site Web d’Affaires autochtones et du Nord Canada:

AADNC appuie le renforcement des institutions et des capacités de gouvernance des Premières Nations, tout en respectant les obligations constitutionnelles et législatives du Canada envers les Premières nations. Le Ministère supervise la mise en œuvre et l'administration des processus de gouvernance en vertu de la Loi sur les Indiens, tout en revoyant ces processus à la lumière des nouveaux défis qui se posent et des décisions judiciaires, comme la décision rendue dans la cause type Corbiere, qui accordait le droit de vote à tous les membres d'une bande, sans égard à leur lieu de résidence. (Gouvernement du Canada, Affaires autochtones et du Nord Canada, 2015)

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